La liberté d’expression en péril, ou la pénalisation de la mal-pensance

Éric Zemmour va faire appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris qui l'a condamné, ce 17 janvier, à 10.000 euros d'amende pour provocation à la haine. Il était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de « voleurs », « assassins », « violeurs » sur la chaîne CNews, le 29 septembre 2020. Le 20 janvier prochain sera connu le jugement en appel pour « contestation de crime contre l'humanité » pour ses propos sur le maréchal Pétain et les Juifs français tenus sur CNews, en 2019. Enfin, Éric Zemmour est aussi poursuivi pour diffamation aggravée en raison de propos tenus sur CNews, en 2019, concernant le « mouvement féministe » et le « mouvement LGBT ».
Ces affaires illustrent la restriction de la liberté d’expression dans notre pays. À chaque fois, c’est tout un écosystème qui se met en mouvement et organise la censure en s’appuyant sur le triptyque surveillance – dénonciation – répression.
Les associations jouent ici un rôle clé. Pour la nouvelle affaire de diffamation, c’est l’association Stop Homophobie qui a déposé plainte. Pour l’affaire des mineurs isolés, on retrouvait SOS Racisme, la Ligue des droits de l'homme (LDH), la LICRA ou la Maison des potes.
Cette pénalisation de la mal-pensance ne pourrait cependant prospérer sans le soutien actif d’une partie de l’institution judiciaire. Tout l’enjeu repose sur le contournement de la règle d’interprétation stricte de la loi pénale qui a pour but de lutter contre le risque d’arbitraire du juge. Ce qui peut prendre deux formes : étendre le champ d’application des incriminations ou, au contraire, le resserrer (voire le faire disparaître) en fonction de la nature de l’affaire ou du prévenu.
Prenons l’exemple de Thaïs Descufon, ancienne porte-parole du mouvement dissous Génération identitaire, condamnée en septembre 2021 à deux mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende pour « injures publiques » après la publication d’une vidéo dénonçant des frontières devenues de véritables passoires. Le procureur avait alors expliqué que la jeune femme avait « stigmatisé » les migrants en affirmant qu'il était « scandaleux qu'un migrant puisse traverser la frontière ».
À l’inverse, le militant Cédric Herrou, poursuivi pour « aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d’un étranger en France », avait bénéficié d’une relaxe en mai 2020 car, entre-temps, le Conseil constitutionnel avait sorti de son chapeau le « principe de fraternité ». Les « sages » estimaient alors qu’« une aide désintéressée aux migrants, qu’elle soit individuelle ou militante et organisée, ne [devait] pas être poursuivie ».
Des exemples qui témoignent de la dérive d’une interprétation arbitraire de la loi pénale par certains juges en fonction d’un parti pris idéologique.
Un danger déjà dénoncé par Beccaria, au XVIIIe siècle, dans son célèbre Traité des délits et des peines : « Nous verrions donc le sort d'un citoyen changer chaque fois qu'il comparaîtrait devant un nouveau tribunal, et la vie des malheureux serait à la merci d'un faux raisonnement ou de l'accès de mauvaise humeur d'un magistrat qui prend pour l'interprétation légitime le vaste résultat de cette cascade de notions confuses qui s'agitent dans son esprit. »

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37 commentaires
C’est bien pour cela qu’il faut donner un grand coup de pied dans la fourmillère des associations qui ont oublié qu’elles ne vivaient que des subventions que leur accordent les Français par leurs impôts, et un grand coup de balai dans cette institution dite « de la justice pour quelques uns », qui se permet d’interdire la vérité et de museler la parole du plus grand nombre.
Votez en grand nombre Z.
Quand les juges approuvent par leurs décisions les plaintes d’associations de « malfaiseurs », la démocratie est en grand danger.
Et si nous, peuple de France, déposions plainte pour toutes les fois où on nous traite de peuple raciste ? Et si nous déposions plainte contre la Taubira qui nous a tous taxés d’esclavagistes et accusé de traite d’esclaves ? Et si tous les mâles blancs jetés à la vindicte des féministes enragées déposaient plainte ?
Chiche, allons-y et, c’est certain, nous obtiendrons gain de cause devant cette justice, tellement impartiale, pourtant financée par le con-tribuable spolié.
Est-il normal que toutes ces associations soient subventionnés par le contribuable ? Ces associations sont-elles impartiales ou choisissent-elles qui elles veulent défendre ? J’ai tenté il y a quelques années, de faire appel à SOS racisme pour défendre ma soeur qui s’est fait agresser dans le bus, claque et traité de « sale putain blanche ». Des dizaines de coup de fil et de mails à différents bureaux de SOS racisme …. on attend toujours une réponse ou un appel …
Ces associations sont exclusivement à la solde de la cause mondialiste qui a pour finalité la fin des nations. C’est dans cette perspective qu’elles ont été créées et soutenues par une gauche qui est elle-même au service de l’internationale socialiste…
SOS racisme comme les autres c’est à sens unique , s’en prendre au blanc ce n’est pas du racisme , même les magistrats le voient comme çà .
Ce qui s’est passé à Montpellier cette semaine donne raison à Eric Zemmour, un homme poignardé dans le tram par un MNA.
un petit « jeune » qui a des problèmes de psy surement
En ce moment la Liberté est un vain mot .avec ce gouvernement dictatorial c’est « obéissez et bouclez la .chose très difficile à supporter …alors causons quand même.pour dire notre écœurement et notre lassitude .pour em…..r .
Il devient urgent de trouver une parade. Peut-on déposer plainte contre des juges pour « abus de pouvoir » ou sont-ils intouchables ?
Il conviendrait de pouvoir les atteindre. Renseignement, reconnaissance et action.
Il n’y a plus de liberté d’expression dans notre pays .
Dés que l’occasion se présentera il faudra faire un grand nettoyage,
et il y a du boulot.
Justice, assos, éducation, haut fonctionnaires, administrations départementales et régionales, la liste n’est pas exhaustive, le Z se chargera de la fournir.
Par contre ne pas compter sur la fille Le Pen , elle rentrera dans le rang à la recherche de respectabilité pour venger le père, et encore moins sur Pécresse.
Bientôt nous ne pourrons plus nous exprimer sauf à demander l’autorisation à ces associations dénoncées par les uns mais soutenues par des minorités toujours aussi puissantes puisque animées par l’idéologie bien pensante.
Ensuite résistance et service action.
Lecracisme, l’antisémitisme et l’homophobie ne sont pas opinions mais des délits.
Ces termes sont utilisés à tord et à travers sans que ceux qui les utilisent soient capables d’en définir le contenu
valable aussi pour le racisme anti blanc????
Le cra-cisme est un délit?
Zut alors : je lave mon linge et mon carrelage plusieurs fois par semaine, mes mains plusieurs fois par jour…!
Ce procès factice est une abomination démocratique.
Bientôt les « bien pensants » pourront faire passer une loi interdisant à toute opinion à droite des gouvernants d’être sanctionnée par une justice idéologique, si toutefois le droit à la parole n’est pas supprimé.
Ce système est perverti jusqu’à la moelle…
Les juges jugent. Ils ne rendent plus la justice. Et cela en toute impunité. Je n aurai même pas la garantie que justice me soit rendue si j attaquais un grand nombre d intervenants médiatique pour incitation à la haine envers les non vaccinés , et pourtant cela se passe devant des millions de témoins chaque jour.
Il est évident que la liberté d ‘expression ne cesse de se réduire ; déjà , en 1972 (sous Pompidou !) la loi Pleven a ouvert la brèche et toute la gauche bien pensante et seule détentrice de la vérité s ‘ y est engouffrée : on ne débat plus avec les idées classées « néfastes » mais on les dénonce , on les attaque en justice voire même on les interdit ;
Encore un signe d ‘ une démocratie (s’ il en est ) bien malade …
Encore un signe… non, le premier signe.
Il ne oeut y avoir de démocratie si certaines paroles sont interdites ou pire, si certaines personnes sont interdites de débat.
EZ met le doigt sur le problème fondamental que constituent les lois Pleven et Gayssot.
Dans les années 60, un ouvrage faisait un carton dans les ventes. C’était le « petit livre rouge de Mao ».
Il disait notamment: » Nul n’est coupable pour avoir parlé, c’est à ceux qui écoutent d’en faire, ou non, leur profit. »
La gauche bien-pensante dont vous parlez a du sauter ce passage.
La seule occupation de ces assocs n’est que de faire des procès pour toucher des dommages-intérêts. C’est leur seule objectif d’existence. de plus, ceux qui cotisenbt à ces assocs peuvent en déduire 50-75% de leurs impots, ce qui reporte ce pourcentage sur l’ensemble des non-cotisants (qui doivent compenser).
Y en a marre que mes impots servent au financement de ces pseudo-associations.
Si j’étais ministre de l’intérieur ou simplement un droit de parole avec Z pour président, je saurais quoi faire avec les arcanes de la police nationale (dont je touche une retraite).