La chute de Pécresse dans les sondages : vers la fin de LR ?

Après le déclin du Parti socialiste en 2017, détruit par l’arrivée d’Emmanuel Macron, c’est au tour du parti des Républicains de se retrouver en grande difficulté sur le plan national.
pécresse

C’est l’hécatombe : le sondage d’OpinionWay de ce lundi 14 mars pour CNews donne Valérie Pécresse à 11 % d’intentions de vote, à égalité avec Jean-Luc Mélenchon, et Éric Zemmour à 10 %. Pécresse et Zemmour perdent, respectivement, 1 et 2 points par rapport au sondage du 11 mars du même institut. Il semble que les répercussions de leur débat sur TF1 et LCI, jeudi 10 mars, ne profitent véritablement ni à l’un ni à l’autre. Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont, à ce jour, en position d’accéder au second tour avec une grande avance : ils sont respectivement à 30 % et 19 %.

Pour le politologue Arnaud Benedetti, qui a accepté de nous livrer son analyse, cette baisse est le fait d’une tendance qu’on observe depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et qui possède plusieurs raisons différentes.

Côté Reconquête, « l’essoufflement de la campagne a commencé avant la guerre en Ukraine, explique Arnaud Benedetti, mais cette dernière a beaucoup détérioré l’image d’Éric Zemmour », contrairement à Marine Le Pen qui en a fait un levier pour sa campagne. Éric Zemmour est en effet assimilé à un courant politique pro-russe, et sa volonté d’aider la Pologne à accueillir les migrants ukrainiens plutôt que de les accueillir en France a fait un tollé médiatique.

Pour Valérie Pécresse, la raison de sa chute est plus ancienne et davantage liée à ce qu’est devenu le parti Les Républicains. « Il y a un problème de positionnement et de différenciation avec Emmanuel Macron au centre et avec Éric Zemmour à sa droite, confie le politologue. Elle rencontre, de plus, des difficultés à être crédible et à incarner la présidentialité. C’est apparu nettement lors de son meeting au Zenith. » Cette tendance de fond semble s’accentuer, et la candidate ne parvient pas à changer son image.

Vers la fin du parti LR ?

Après le déclin du Parti socialiste en 2017, détruit par l’arrivée d’Emmanuel Macron, c’est au tour du parti des Républicains de se retrouver en grande difficulté sur le plan national. « Les Républicains n’ont pas été capables de résoudre leur équation politique depuis 2017, affirme Arnaud Benedett. Le seul qui a voulu se différencier d’Emmanuel Macron, c’était Laurent Wauquiez, qui a été vivement critiqué par d’autres cadres du parti, qui sont même allés jusqu’à délaisser le navire (notamment Valérie Pécresse et Xavier Bertrand). Ces départs avaient grandement fragilisé le parti et mis en échec le projet de Wauquiez. Cela s’est traduit concrètement par les très mauvais résultats aux élections européennes en 2019. En fin de compte, LR n’a pas réussi à redonner une offre politique différentialiste. »

François Fillon était arrivé troisième, avec 20,01 % des scrutins en 2017, Valérie Pécresse semble bien partie pour faire deux fois moins. Les Républicains rivaliseront-ils à nouveau avec le Parti socialiste en 2027, comme au bon vieux temps, mais pour obtenir les 5 % nécessaires pour le remboursement de la campagne ?

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Matthieu Chevallier
Etudiant en journalisme

Vos commentaires

100 commentaires

  1. Voilà une bonne nouvelle ! Et pour pecresse,.pas de problèmes elle ira chez macron .comme prévu .bon vent et adieu. .

  2. Valérie Pécresse que je surnomme Madame « MOI JE » rit faux, sourit faux.
    Tout chez elle est factice, sa fausse fermeté ne trompe personne.
    Elle récite un programme avec une fausse conviction et ne propose surtout aucune vision pour la France. Elle n’assume pas ses prises de position passées et quand on les lui rappelle à plusieurs reprises, elle s’emporte, elle ment effrontément, hurle et crie au mensonge!
    Son agressivité face à Zemmour était insupportable et la disqualifie.

  3. De toute façon, nous avons la droite la plus bête du monde, pourrie par les égos et les querelles bysantines, incapable de se rassembler pour faire bloc face à Macron. La chute est malheureusement inéluctable à défaut d’un ressaissement plus qu’improbable avec un raliement autour du ou de la mieux placé(e).

  4. La stratégie d’écarter WAUQUIEZ pour faire place aux Pécresse, Bertrand, et autres Macron-compatibles n’aura pas payé. Finalement ils auront contribué à la disparition des L.R. qui n’a plus sa place si ce n’est en haut d’un mât pour donner la direction du vent.

    • Oui les politiciens de carrière rejoindront Macron . Certains n’ont pas attendu de faire allégeance (Woerth, Muselier…) en espérant être ministre sans doute. Ils placent leur carrière avant la France.
      Mais ces vieux chevaux de retour ne suffiront pas pour faire un carton aux législatives.
      Le dégagisme va encore intervenir mais il peut aussi se transformer en fatalisme et donc conduire à l’abstention. Pour le grand bonheur de Macron et la fin de la France.
      Surtout Vive la France quand même.

  5. On a l’impression que cette femme n’est là que parcequ ils ne peuvent faire autrement …peut être même qu’en mettant à sa la place un Douglas , magnifique Braque Hongrois militant , LR ferait meilleur résultat dans les sondages …va savoir !!

  6. Sa prestation lors du débat a marqué le début de la fin. Il est maintenant certain qu’elle appellera à voter Macron à 20H02 comme le dit Éric ZEMMOUR et sera sûrement premier ministre, c’est cousu de fil blanc. Du reste la fuite des LR. Vers LAREM est tres révélatrice de la tactique préparée de longue date. Ils savaient parfaitement le résultat . C’est une manœuvre pour apporter du crédit aux L.R. parti en désuétude.

  7. A chacun des pontes des LR de faire leur mea culpa car ils ont tous participé à la chute de leur parti- un concentré de traitres aux égos surdimensionnés qui n’ont fait que décevoir leurs électeurs au fil du temps par l’absence de ligne franche et de politique assumée; quant à V.Pécresse, son incompétence, son arrogance et sa suffisance justifient semble t-il le rejet dont elle est victime.

  8. La trouille de ne pas être « politiquement correct et le non respect des choix de la base. Elle avait choisi Fillon, Juppé à mis la pagaille. Plus tard elle avait choisi Wauquier, les Pecresse et Bertrand lui ont « savonné la planche » et quitté le partir pour y revenir ensuite chercher des voix… Aucune conviction. Comment faire confiance à une candidate qui annonce que le soir du 1er tour à 20h01 elle appellera à voter Macron… surtout quand on sait comment s’est déroulé sa « primaire »…

  9. Mais bon en meme temps sa sert a rien deux candidats qui disent la meme chose ,le perroquets en plus de maquereau ,elle est d,une malhonnêteté singulière .

  10. Le débat avec Zemmour l’a montrée telle qu’elle est : hargneuse, irrespectueuse, menteuse et agressive.
    Il faut dire que les journalistes sur le plateau l’ont bien aidée

  11. VP ? un exemple typique parmi tous ceux qui nous font tant de mal de la faillite de notre système éducatif qui arrive à produire  »ça » : la bonne élève apprend par cœur, récite, mais est incapable de penser par elle même, créer des idées, les mettre en œuvre. Bachotage, diplômes brio convenu attendu par un jury aussi nul mais attentif à se reproduire entre soi. Puis le fric qui achète une place dans un parti. Leur seule utilité est de détruire leur propre chapelle comme Hollande pour le PS.

  12. Plus je la vois plus je la trouve d’un ridicule abyssal. Ses manières de poupée en chiffon, ses rictus sont d’une médiocrité qui en disent long sur la décadence de ce parti qui sonne faux.

    • C’est surtout sa voix qui sonne faux, on sent qu’elle ne croit pas un mot de ce qu’elle dit.

    • Tout est faux chez Pécresse, à l’image de son parti, le bal des faux culs, en attente de postes, de maroquins, prêts à toutes les compromissions pour leur carrière. Pécresse, qui a joué la carte de la féminité au début, n’a aucun charme, aucun charisme. Une mégère antipathique.

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