Juliette Méadel : il faut un psychologue derrière chaque enfant des quartiers

Invitée, ce mercredi matin, dans la matinale de France Info, Juliette Méadel, ministre délégué chargé de la Ville, réagissait aux derniers drames et venait annoncer son plan pour lutter contre la violence. En projet : évaluer la santé mentale des adolescents des quartiers prioritaires, seul moyen, assure-t-elle, de « prévenir la délinquance ».
Juliette Méadel, ministre chargée de la Ville, souhaite instaurer un dispositif d’accompagnement psychologique pour les jeunes, incluant des évaluations de leur santé mentale. Les quartiers prioritaires de la politique de la Ville seraient les premiers concernés. pic.twitter.com/UwLovVKyOD
— franceinfo (@franceinfo) April 30, 2025
Nul ne peut désormais nier l’ensauvagement de la société, particulièrement chez les adolescents. L’admettre est un progrès, mais ce n’est hélas accomplir que la moitié du chemin : celle qui consiste à reconnaître les effets sans vouloir encore en définir les causes…
Toujours tourner autour du pot
Pour Gabriel Attal, l’ancien Premier ministre, aujourd’hui député et président du groupe macroniste à l’Assemblée, et Marcel Rufo, célèbre pédopsychiatre, qui ont publié hier une tribune dans Le Figaro, la cause tient simplement en deux mots : réseaux sociaux. Pas faux, là encore, mais extrêmement limité comme analyse.
Leurs propositions sont néanmoins judicieuses et constitueraient sans doute un préalable utile, bien qu’on ne doute pas qu’elles soient retoquées par la gauche au sens large, cela, au nom de la liberté d’expression. Décrivant le « véritable cataclysme qui s’est abattu sur notre jeunesse » (anxiété, dépression, troubles alimentaires, perte du sommeil…), les deux hommes écrivent que « la responsabilité des écrans est immense » ; un peu comme « les quartiers », en somme. L’objet plutôt que la personne, façon de nier la responsabilité individuelle et parentale… Ils prônent donc l’interdiction d’accès des jeunes de moins de 15 ans aux réseaux sociaux et le couvre-feu numérique de 22 h à 8 h du matin pour les 15-18 ans.
Autre idée qu’elle est bonne, comme disait le philosophe Coluche : « Chaque jeune devra passer un entretien d’évaluation de son addiction aux écrans à deux âges clés de leur (sic) développement : à leur entrée en sixième, puis en seconde. » On se pince… Dans notre beau pays où il n’est plus question d’évaluer les savoirs, le troupeau passant désormais sans condition de la maternelle à l’université pour éviter toute discrimination, on va évaluer l’addiction aux écrans. Vous y croyez ? Moi non plus !
C’est pourtant sur cette ligne que se place le ministre Juliette Méadel qui, elle, veut coller « un psychologue clinicien bien formé », cela, « dès la petite enfance », derrière chaque gamin des fameux quartiers.
Pour qui, les psychologues ? Pourquoi, sur quels critères ?
À France Info, qui s’enquiert du pourquoi et surtout du comment, Juliette Méadel répond qu’elle « souhaite qu’on ait une politique beaucoup plus soutenante (sic) sur les enfants et sur les adolescents dans les quartiers, bien sûr, dont [elle s’]’occupe. En réalité, partout. » Et même davantage, puisque « ça veut dire que toute la société est responsable d’un enfant et qu’il faut tout un village et toute une ville pour s’occuper d’un enfant ». Et les parents, on les passe par pertes et profits ?
C’est donc partout et aussi en tout temps. On apprend, en effet, que les ministres de la Ville, de l’Éducation nationale (Élisabeth Borne) et de la Santé (Yannick Neuder) travaillent de concert « sur l’accompagnement psychologique à partir de l’école et dans les quartiers. Ça veut dire un cocon protecteur autour de l’enfant, la présence de psychologues cliniciens bien formés. »
La journaliste qui interroge revient à la charge : « Ça veut dire que c’est valable pour tout le monde, tous les jeunes, tous les ados lorsqu’ils sont scolarisés, ou est-ce qu’il y aura quand même des critères ? » On les devine bien un peu, les critères, mais Mme Méadel ne peut pas cracher le morceau, alors elle se tortille : « Moi, je souhaiterais que ce soit évidemment valable pour tous les ados, mais en tant que ministre de la Ville, je vais commencer par les quartiers politiques de la ville dans lesquels je dispose déjà et de moyens et de dispositifs qui s’appellent les cités éducatives. »
On connaît ces périphrases – quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV), quartier de la politique de la ville (QPV) ou quartier prioritaire (QP) – qui servent à masquer la triste réalité. En 2022, on comptait environ 1.500 de ces quartiers « prioritaires » réunissant près de 5,5 millions d'habitants. Quartiers « rassemblant les zones urbaines les plus pauvres, nécessitant une intervention des pouvoirs publics », car quartiers ghettos de l’immigration incontrôlée où continue de s’entasser toute la misère du monde.
Faute de pouvoir et encore moins de vouloir s’attaquer à la racine du problème, nos ministres veulent construire « un cocon protecteur autour de l’enfant » grâce à « la présence de psychologues cliniciens bien formés ». On connaîtra le détail du projet le 15 mai, dit Mme Méadel, mais elle en est sûre : pour endiguer la violence, « il faut s’en occuper dès la petite enfance ». Et pour cela, « il faut des adultes, bienveillants et bien formés, à l’école, dans les centres de loisirs, avec des psychologues scolaires, et c’est comme ça qu’on préviendra la violence et, en particulier, la délinquance ». Pas par la répression ni la réforme de la justice des mineurs, hein, ça ne serait pas gentil.
Car ils sont gentils, Gabriel Attal et Juliette Méadel ; on se demande seulement s’ils sortent parfois de leur chics quartiers parisiens. Savent-ils que tant de parents, aujourd’hui, donnent le téléphone en même temps que la tétine ? Qu’ils traînent leurs gosses en poussette jusqu’au CP et les gavent de malbouffe hors de prix ? Qu’ils ne leur parlent pas ? Qu’ils ne s’opposent à rien, n’interdisent rien ? Et pourquoi ? Parce que c’est contraignant, d’être parent, et puis, ça vous laisse moins de temps à passer vous-même sur les écrans… Quant aux psychologues cliniciens bienveillants et bien formés, où va-t-on les recruter ? Il y a belle lurette, déjà, qu’on n’a plus d’infirmières scolaires, alors les psys, qui va les payer ? Avec quel argent ?

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47 commentaires
Nos sommes cernés par des cinglés.
Ben voyons mais qui paye?
Je me souviens d’une époque (oui, je sais, je suis un vieux c..) où la psychologie était remplacée par le 45 fillette du père ; à cette époque, le respect était la norme, dans les écoles, dans la rue, à la maison, dans les transports, les jeunes et non les « djneuns » laissaient leur place aux anciens, les petits délinquants, oui, il y en avait, mais moins, quand ils passaient par le poste de gendarmerie ressortaient après quelques jours de gardes à vue avec l’envie de rester tranquille quelque temps ; et la société fonctionnait bien, mais tout cela a commencé à disparaître à l’arrivée de la gauche en 1981 ; revenons au 45 fillette arrêtons la psychologie !!!
Une évaluation à l’entrée en 6ème est beaucoup trop tardive. Il faut commencer dès la maternelle ( petite section) d’ailleurs Elizabeth Borne l’à bien compris.
Enfin il est clair que le problème est l’absence d’autorité parentale. Mais qui l’à flinguée cette autorité. Les politiciens poussés par les psy! Quand filer une paire de baffes vous fait risquer la correctionnelle on comprend que les parents jettent l’éponge.
Oser parler de « La reine du 49.3 » pour évoquer qu’elle aurait une « bonne analyse » au sujet du « niveau du lisier de la fosse à purin qu’est l’EN », là j’ai failli tombé ! … Fallait « oser » ! … ET vous avez osé …
WAHOU ! … celle elle dans le trou et elle creuse encore ! …
« Priorité » aux quartiers ! … BEN voyons ! … « Ca » nous coûte un pognon de dingue … « Ca » crame et pille dès que « ça » peut ET EN PLUS il faudrait leurs payer des séances de PSY ! ? …
C’est devenu ubuesque ! … Quattendent les « élus du peuple » pour dégager ces nases ! ? …
Sans « gouverne-et-ment », la FRANCE ne sera pas plus mal qu’elle ne l’est ! …
Il existe une méthode( para medicale) qui a fait ses preuves en matière de soutien psychologique ,qui ne coûte pas trop cher:la posteropodie ( coup de pied au luc)
Excellent ! Je me permettrai de reprendre cette merveilleuse idée ..!
Combien nous ont couté et nous coute encore ces quartiers et nous constatons tous , sauf certains élus bisounours , que l’argent ne résoud rien . Il faudrait donc songé à passer au plan B : responsabiliser les parents , faire respecter les lois et si ça ne suffit pas toucher aux allocations et autres aides , parions que ça marcherait beaucoup mieux .
Il faut lutter contre la polygamie , remettre les pères dans la famille .
Et responsabiliser les parents pour que leurs enfants ne trainent pas dans les rues .
Dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants
Pour cela , Madame , je propose qu’on supprime l’accès aux prétoires de tous ces charlatans qu’on nomme psychologues et des assistantes sociales à ces fameux quartiers .Les communistes sous Staline leur avaient donné un nom : commissaires du peuple de quartier ce qui correspond à la fonction de Mokthar chez les turcs .
J’ ai enfin pu expliquer à mes petits enfants à quel point il était plus difficile et frustrant de leur dire NON
Les français vont-ils enfin comprendre que la gauche (en fait de LFI à LR compte tenu des consignes de désistement de ces derniers) les prend pour des infirmes mentaux ? Ou Attendront-ils qu’elle supprime toutes les liberté au nom de notre bien-être mental ? Javier (Milei), vient vite en France nous sauver de nous-mêmes.
Merci de nous rappeler que Juliette Méadel est ministre, j’avais oublié…
Faut-il que nous soyons tombés bas pour penser que la seule solution viendrait des psy !
A t’elle pensé à toutes les séances de psy qu’il faudra aux enfants nés de PMA ou de GPA ?
Il est évident que nos enfants souffrent du manque d’autorité des adultes, ce ne sont pas les séances chez le psy qui vont régler le problème.
Qui rappellera à dame Méadel que la France est ruinée et que la dette de l’Etat est abyssale? Qui demandera à dame Méadel quel sera le coût de ses psychologues, si tant est qu’ils puissent être recrutés dans un délai resserré tant il y a urgence? Les apprentis sorciers du progressisme et les docteurs Folamour du « Vivre ensemble » sont dépassés par les conséquences de leur politique insensée. Pourtant les signes avant coureur ont été visibles depuis longtemps. La fuite en avant est une course qu’on perd toujours. On peut mettre longtemps les problèmes sous le tapis, mais le moment ou le tapis se soulève tant les problèmes sont graves finit toujours par arriver. Einstein disait : « Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’on va pouvoir les résoudre!’ Le préalable à la résolution des problèmes provoqué au cours de ces 40-45 dernières années c’est de dégager tous les imposteurs qui tour à tour ont été au pouvoir au court de cette période!
Lui arrive t-il de mesurer le réel? Après plus de quarante ans de pouvoir, les socialistes n’ont toujours pas compris qu’ils sont à l’origine de la destruction française.
Autant faire des bébés éprouvette vu le rôle assigné aux parents .Encore une qui vit en lévitation , ils sont vraiment tous dingues nos gouvernants .
ON est cuit!