J-18 avant le désastre : Macron en panne sèche d’idées

Impopulaire, boudé dans les sondages de popularité, accompagné d’un bilan désastreux sur le plan intérieur comme en économie ou en diplomatie, Macron occupe encore la scène. Surtout, ne pas disparaître. Mais après la surprise de la dissolution, vient l’heure du défi : il reste 18 jours avant le premier tour des législatives anticipées le 30 juin prochain. Le président de la République a donc fait, ce mercredi 12 juin à 11 heures, ses premiers pas dans son nouveau costume de candidat sur la sellette, lors d’une conférence de presse à Paris.
Il devait frapper fort pour tenter de renverser la table. Bousculer, troubler le jeu politique qui se fait désormais sans lui, voire sur les dépouilles de son parti. Inventer. Écouter. Il aurait pu lancer une forme de « J’ai compris ». Promettre d’assécher l’immigration illégale et de renvoyer, d’ici la fin de l’année, 100 % des OQTF. Inventer un choc des libertés en rendant aux Français une liberté par jour. Annoncer et organiser la fin de l’écologie punitive dans l’agriculture ou l’immobilier. Lancer l’idée d’un gouvernement de salut public avec le renfort de Rima Hassan à gauche ou de Robert Ménard à droite.
« Les masques tombent »
Mais Macron ressemble, jour après jour, davantage à sa silhouette du musée Grévin. C’est un centriste immobile, un Président impuissant pris aux pieds par son propre aveuglement mondialiste, usé par la pratique de l’agitation sur place, prisonnier de ses propres dogmes et de ses mensonges.
« J’ai pris acte d’un blocage qui empêchait le gouvernement d’agir, ce qui était dangereux pour la France », lance-t-il. De fait. Il y a tout de même une réussite, dans cette entreprise macronienne, majeure. « J’ai voulu clarifier les choses », a lancé Emmanuel Macron. À cet égard, le succès est incontestable. « Depuis hier soir, les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au grand jour », dit-il.
Durant deux heures, le président de la République va s’appuyer sur cette idée pour rejeter dos à dos l’extrême gauche « antisémite » et « antiparlementaire » et qui n’est « d’accord sur rien », dit-il, et l’extrême droite qui renonce au projet écologique – les hérétiques ! – et qui va « coûter, selon lui, 100 milliards d’euros aux finances publiques ». Ces deux blocs vont « travailler à l’appauvrissement du pays et de nos compatriotes », prévient le Président militant. Quand le pompier pyromane fait la leçon du haut des 1.000 milliards de dettes supplémentaires, reste-t-il un habitant de l’Hexagone pour penser qu’il est le sauveur attendu ?
Soldats perdus de la gauche socialiste et de la droite LR
Car, en face, Macron n’a… rien à proposer, sinon un hypothétique « bloc uni et clair », « la République », « l’Europe », « la transition énergétique ». Vu, revu, entendu, testé et mesuré jusque dans ses effets les plus délétères. « Nous ne sommes pas parfaits, mais nous avons des résultats », lance encore le président de la République auquel, justement, toute l’opposition reproche… son absence de résultats dans les domaines du régalien. Pas d'axe, pas d’idées, pas de programme, pas de rupture mais une main tendue… dans le vide, ou presque. Emmanuel Macron invite les soldats perdus de la gauche socialiste et de la droite LR, en rupture avec le nouveau Front populaire ou avec le RN, à le rejoindre. Une réunion « autour de quelques axes clairs portés par la majorité actuelle », dans une forme de « fédération de projets pour gouverner », à condition de « se mettre d’accord sur l’idéal et la méthode ». À ce stade quasi pathologique du flou et du manque d’idées, la charité du rédacteur l’emporte sur la critique. Le long monologue macronien laisse l’impression que lui-même n’y croit plus. Il est question du « renforcement de l’axe régalien dans le cadre de la République et de ses valeurs », de laïcité, d’intégration... Le Président se surpasse dans le catalogue de mesurettes sans queue ni tête : l’égalité (« tous nos enfants ne sont pas accompagnés de la même manière »), valeur indispensable aux coûteux « quartiers pauvres », avant de donner plus de pouvoirs aux professeurs et directeurs d’écoles, notamment celui de supprimer les téléphones portables avant 11 ans.
« Qui pour gouverner la France ? », interroge Macron, qui veut provoquer le choc des crédibilités. Une bataille perdue d’avance, au vu du bilan gouvernemental. « Je ne veux pas donner les clés du pouvoir au RN en 2027 », martèle Macron, qui refuse d’envisager que l’échéance puisse arriver dès le… 7 juillet, au soir du second tour des législatives. Quant à l’évocation de sa démission, il entend « tordre le cou à ce canard qui n’a jamais existé ». Il y a comme un parfum de déroute dans ce lancement de campagne macroniste, comme une image de canard sans tête.
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76 commentaires
Un homme fini, pour autant qu’il n’ait jamais commencé ; quand c’est fini, en général on jette les résidus à la poubelle, ce qui sera probablement fait rapidement. Je me demande quel a été le score d’audience de son allocution ???
Son discours comme souvent n’est qu’un verbiage abscons et vide. Une logorrhée de mots dont il se repaît mais sans aucune lumière. Juste un MOI JE et les autres n’y connaîssent rien. Un marcheur aux êtits pieds fragiles. Et il s’accrochera tant qu’il pourra à son trône afin de faire le plus de mal possible à notre pays.
Ce macron est complètement déconnecté de la réalité il ne prononce jamais le mot extrême gauche le mot immigration le mot insécurité le mot gouffre financier pour lui il n a que le RN et je doute que les Français maintiennent ce macron à l’Elysée jusqu’en 2027 tant la situation va s’aggraver dans le pays
Déjà en 2022 il avait prédit « moi ou le chaos avec MLP « …effectivement, on a gardé l’individu et on a eu le chaos en prime
il a beau ramer, la mayonnaise ne monte plus ! OUT, c’est tout –
Macron, l’homme qui dissout plus vite que son ombre…
Ne lui en déplaise, un président en fonction, car il l’est encore malheureusement, n’a aucun droit de participer à la campagne électorale de son parti. Il s’inscrit donc volontairement dans l’habit de l’homme à détrôner absolument.
Président de tous les Français ? Ah que non, bientôt il ne représentera plus que lui-même et, vu ce qu’il est, ce n’est pas grand chose…
Qu’il se taise ..ou qu’il parte …il faut l’oublier …ses discours ne nous intéressent pas du tout .et sa vue nous fait éteindre la télé ..
Ce qui est incroyable c’est qu’il a fait sans sourciller l’inventaire de ses échecs en prétendant donner la priorité à ce qu’il a été incapable de faire pendant 7 ans, ce sont les Français, ces gueux sans cerveau qui nont pas compris,ensuite ça a été un plaidoyer contre les extrêmes en diabolisant le RN encore une fois en nous prenant pour des imbéciles, il n’a plus rien à dire et là ce trouve son vrais problème, plus il vat parler et plus il fera campagne pour le RN
Excellent article. Macron est parfaitement campé. La France est sur le point de prendre feu (troubles un peu partout) et c’est tout ce qu’il trouve à dire ! Ceux qui ont voté pour lui en 2022 sont responsables.
Ses électeurs sont plus que responsables, ils sont complices en bandes organisées
Nous avons un Président qui est tellement content de lui , tellement imbu , qu’il se flatte d’avoir été , lui même , le principal responsable du plébiscite du « R.N » ! On pourra trouver plus « niais » mais ça sera difficile !
Cette histoire de dissolution n’arrange pas forcément Bardella & Le Pen, surtout dans la perspective de la présidentielle 2027. Et puis, n’oublions pas que les enjeux de l’élection européenne sont très différents de ceux d’une législative en France. Attendons la soirée du 7 juillet, car une fois de plus les abstentionnistes vont vraisemblablement tout chambouler, ce démontrera deà nouveau que le vote doit être rendu obligatoire.
Il n’y a donc personne pour dire la vérité à Macron ? Les Français ne veulent plus de lui. Ils ne peuvent plus le voir en peinture. Il compte, d’une façon tragi-comique, employer encore ses vieilles ficelles pour tenter de convaincre les Français. Personne ne lui dit que ça ne marche plus et que plus il parle, plus il s’enfonce. Ses anciens affidés comptent maintenant sur son jeune coq arrogant (mais dont les poules n’ont rien à craindre) de premier ministre pour s’en sortir… Peine perdue….
Je ferais ainsi mon résumé du speech de Macron : « Il y a deux sortes de français. Ceux qui sont d’accord avec lui, c’est-à-dire « les bons français » qui sont intelligents. Puis il y a le reste, les riens qui décidément ne comprennent rien. »
Et dire qu’il a dit qu’il donnerait 3 conférence d’automatisation, alors qu’en fait, il va blablater tous les jours !
Belles indigestions à venir.
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On a l’impression que la France est une entreprise jadis florissante qui a été dirigée par des héritiers successifs plus incompétents les uns que les autres et qui sera rachetée , si ce n’est vendue à la découpe à des fonds de pensions spéculateurs. Macron est le dernier PDG de cet ancien fleuron et trouvera une autre place de dirigeant incompétent et irresponsable dans une autre structure elle aussi bien au delà de ses compétences.
Les votants au dernier conseil d’administration du 7 juillet seront décideurs de la mise en liquidation!