Huit mois de prison ferme pour l’homme qui menaçait Marie-Hélène Thoraval…  

C’est avec une célérité à laquelle la Justice française ne nous avait guère habitués que l’homme a été condamné.
Prison Fresnes
Fresnes - Photo Groupe Rassemblement national

Manifestement, les temps changent et tout arrive. Ainsi, c’est avec une célérité à laquelle la Justice française ne nous avait guère habitués que l’homme ayant menacé Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, des pires turpitudes vient d’être arrêté à Marseille, ce mercredi 6 décembre, avant d’être condamné à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme.

Outre cette condamnation pour « outrages par paroles ou menaces », il devrait s’acquitter d’une amende de 1.300 euros. Interrogée par Sonia Mabrouk sur Europe 1, ce jeudi 7 décembre, l’édile a tenu à rappeler que cet homme, né en 1990, avait déjà... 23 autres condamnations sur son casier judiciaire ! Soit un palmarès civique n’ayant rien d’anodin.

Cet homme dont le prénom n’a pas encore été révélé – ce qui ne saurait tarder ? – l’avait menacée en ces termes : « Madame la maire a-t-elle une kalash chez elle ? Vous l’avez entendue à la radio, c’est une facho. Est-ce qu’elle a des gardes du corps arabes ? » Un autre interlocuteur téléphonique, tout aussi anonyme, n’a toujours pas été mis sous les verrous. Celui-ci, montant d’un cran dans la violence et ne se contentant plus de simples intimidations, a proféré des menaces de mort à l’endroit de Marie-Hélène Thoraval, assurant « qu’on allait jongler avec son crâne » après « décapitation ».

D’autres qu’elle se seraient terrées, pas elle. Toujours chez Sonia Mabrouk, madame le maire de Romans-sur-Isère demeure droite dans ses bottes, ou ses escarpins : « J’ai juste dit ce qu’était la réalité, le quotidien de tous les Français. » Et quand il est fait état des déclarations du Premier ministre Élisabeth Borne quant à cette « insécurité » qui se résumerait à un simple « sentiment d’insécurité », Marie-Hélène Thoraval ne se départit pas de son calme habituel, se bornant à rappeler : « Ce n’est pas un sentiment, mais une réalité vécue. »

Madame le maire rompt avec un certain angélisme politico-médiatique, qui ferait des auteurs de l'insécurité d’éternelles victimes. D’où cette salutaire mise au point, effectuée dans Le Figaro de ce 30 novembre : « Il ne faut pas stigmatiser tous les habitants de la Monnaie [quartier d’où venaient les agresseurs du bal tragique de Crépol, NDLR], précise Marie-Hélène Thoraval. J’en connais beaucoup qui travaillent. Ce sont des gens bien. Ils se battent pour que leurs enfants fassent des études. Je ne veux pas qu’ils soient stigmatisés à cause d’une bande minoritaire qui mine la vie des gens du quartier. »

Et de répéter une fois encore le même discours de bon sens, face à Sonia Mabrouk : « Cette minorité de délinquants ne se sent pas française. […] Dans les zones de non-droit, ces gens imposent leur propre droit. […] Il s’agit de familles de délinquants dont le trafic de drogue constitue la principale ressource. […] D’où le modèle économique de ces familles », transmis de père en fils, pourrions-nous ajouter…

En termes moins choisis, voilà ce qui se dit dans la France périphérique : « Tous les immigrés ne sont pas des voyous, mais la majeure partie des voyous nous vient de l’immigration. » C’est court, mais pas faux. Pour s’en convaincre, il suffit d’ailleurs de s’en remettre à la longue litanie des faits divers, où les prénoms des personnes incriminées dans les vols et les violences ne fleurent généralement qu’assez peu le terroir français.

Et ça aussi, ce n’est pas qu’un sentiment. Juste une réalité. Pour l’avoir dit haut et fort, Marie-Hélène Thoraval est menacée d’être « décapitée ». Nous en sommes là.

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Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Donc…il y a encore des juges qui se rendent compte de la gravité de la situation actuelle en France ! Cela me rassure un peu .

  2. Ne boudons pas notre plaisir quand nous avons une information qui laisse entrevoir une embellie cf. Manifestement, les temps changent et tout arrive. Et c’est tant mieux. C’est peut-être « pas assez », « insuffisant » …, mais il y a un début à tout. Les critiques quasi permanentes sont stérilisantes ! Il faut certes en permanence dénoncer ce qui va mal, et rester vigilant car une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais de grâce encourageons plutôt les signes >0 en félicitant ceux qui en sont à l’initiative. Donc bravo aux magistrats du tribunal correctionnel de Valence qui ont rapidement prononcé cette condamnation à huit mois de prison ferme !

  3. Et on ignore son nom… les débats sont publics que je sache ;et pas un canard pour nous renseigner.
    Ceci étant, nous n’avons aucun doute sur sa communauté d’appartenance.
    Et le ou les juges qui ont laissé libre cet individu après 23 condamnations.

  4. Depuis qu’ on vous répète « sentiment d’insécurité » vous devriez avoir intégrer, les couteaux sont en carton!

  5. pardon mais je crois avoir lu et compris quelque part que à moins d’un an de condamnation celle ci n’est JAMAIS exécutée !! donc la justice …. BOF, et les racailles ont encore de beaux jours devant eux !
    Mme le Maire de Roman su Isère mérite le soutien de tout les français qui pensent encore que la France mérite d’être autre chose qu’une terre de délinquance, de meurtre et autres forfaitures – Par ailleurs puisque c’est  » une poignée » de familles qui posent problème dans ce quartier, et  » qu’on le sait » et donc qu’elles sont identifiées, qu’attends on pour s’en débarrasser manu militari ?!

  6. Il est plaisant de lire que police et justice ont fait preuve de réactivité et d’efficacité dans cette affaire. En revanche, il est permis de s’inquiéter d’une autre chose. Si cela a été possible dans ce cas, pourquoi cela ne l’est-il que si rarement? Y aurait-il une justice d’urgence pour les victimes qui sont invitées aux micros des journalistes ?

  7. Quant on se rappelle dans un temps qui s’éloigne de menacer de mort même avec aucune condamnation à son casier judiciaire voir même posséder un jouet ressemblant à une arme à feux vous envoyais la personne à l’ombre pour quelques bonnes années. Alors c’était encore la France où il faisait bon vivre où nous pouvions aller et venir en toutes sécurités tranquillement où encore nous entendions les animaux de ferme dans les campagnes et les vaches qui regardaient passer les petits trains de campagne que le facteur rattrapaient a pied quant ils étaient trop pressés d’apporter la petite pension aux vieilles personnes surtout quant il y avait un petit verre de rouge qui l’attendais. C’est belle et bien fini.

  8. Des noms, des noms…et si vous ne parvenez pas à les avoir, au minimum des prénoms, çà intéresse tous les lecteurs, et de façon prioritaire

    • on sait que quand ils ne donnent ni le prénom ni le nom , on sait d’où ils viennent, même pas la peine de faire un portrait robot

  9. Le pire, c’est qu’une sanction comme ça pour des gens comme ça ne sert à rien, si ce n’est à les radicaliser un peu plus, si tant est que ce soit possible et en plus ça en fait des héros pour les autres. Je sais que la réponse à ces actes n’est pas évidente, mais une mauvaise réponse est pire que tout.

    • je ne pense pas que cette condamnation soit une mauvaise réponse en soi. Le problème, c’est ce qui se passe ensuite en prison, et l’accompagnement dans le temps à la sortie de prison.

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