Gynécologue suspendu : les femmes sacrifiées sur l’autel de l’idéologie trans

Alors que la spécialité est en sous-effectif, l’Ordre des médecins prive la gent féminine de l’un de ses praticiens.
@Arseny Togulev/Unsplash
@Arseny Togulev/Unsplash

L’Ordre des médecins s’y met aussi ! Au mois de décembre dernier, un gynécologue palois ayant refusé d’examiner une personne transsexuelle a été sanctionné. L’organe garant de la déontologie de la profession a décidé de lui interdire d’exercer pour une durée de deux mois, dont un avec sursis. Durant tout le mois de mars, les patientes du docteur Victor Acharian devront donc se passer de ses services parce que ce dernier a eu le malheur de mettre la biologie au-dessus de l’idéologie.

L’affaire remonte à août 2023. Une personne transsexuelle, un homme qui a changé de sexe pour devenir femme, se présente à la polyclinique de Pau Pyrénées pour y être auscultée par un gynécologue. Pour rappel, la gynécologie est une « spécialité médicale consacrée à l'étude de l'organisme de la femme et de son appareil génital, du point de vue tant physiologique que pathologique », comme l’indique le Larousse.

Un médecin sanctionné

Le médecin refuse de la recevoir car il se dit « incapable d'examiner une personne trans, de la conseiller ». Le petit ami de cette personne trans est choqué, il le dit sur la page Google du professionnel de santé : « C'était le premier rendez-vous de ma compagne trans, il a refusé de la recevoir, sa secrétaire nous a jetés froidement. Je déconseille, plus jamais. » Agacé, le médecin lui répond, à chaud, qu'il s'occupe « des vraies femmes » et qu'il n'a « aucune compétence pour [s]'occuper des HOMMES, même s'ils se sont rasé la barbe ». Il n’en faut pas plus pour qu’il soit accusé de transphobie.

Le médecin a beau reconnaître avoir « agi sous le coup de la colère », se dire « désolé » et expliquer sa position : « Scientifiquement, un homme est un homme, une femme est une femme. Même s'il se considère comme une femme, je dis que c'est un homme », les lobbies LGBTQIA+ s’emparent de l’affaire, SOS Homophobie en tête. L’Ordre des médecins est saisi pour le résultat que l’on connaît aujourd’hui, mais cela pourrait être pire puisque SOS Homophobie et SOS Transphobie ont déposé plainte contre le gynécologue. Selon nos confrères de La République des Pyrénées, une enquête serait en cours et devrait bientôt aboutir soit à un classement sans suite, soit à un renvoi devant le tribunal correctionnel. Victor Acharian n’est peut-être pas au bout de ses peines.

Les femmes sacrifiées

À vrai dire, sa patientèle non plus, car s’il y a bien une spécialité dont les effectifs sont en décroissance, c’est la gynécologie. En 2021, la sénatrice LR du Var, Françoise Dumont, tirait la sonnette d’alarme : « Entre 2007 et 2020, la France s'est vue perdre 52,5 % de ses effectifs en gynécologues médicaux, à savoir 1.022 médecins, en 13 ans. » Résultat : en gynécologie médicale, la France compte une moyenne de 2,03 médecins pour 100.000 habitants et de 16 médecins pour 100.000 habitants en gynécologie obstétrique (sources : Atlas démographique de l’Ordre des médecins).

Avec de tels ratios, la France peut évidemment se passer de l’un de ses praticiens pour des raisons purement idéologiques. Pire : avec cette décision, l’Ordre des médecins prend le risque de dissuader les étudiants susceptibles de s’orienter vers cette spécialité et, donc, d’aggraver la situation. Pour ne pas déplaire à la communauté LGBTQIA+, l'institution ordinale n’hésite pas à sacrifier l’accès aux soins des femmes. Question déontologie, peut mieux faire !

Vos commentaires

84 commentaires

  1. Si cette affaire dissuade des étudiants de s orienter vers la gynécologie, c’est qu’ il y a réellement une transphobie.
    Il y a aussi des femmes qui se sentent hommes, donc n’iront pas chez le gynéco, et de ce fait cela soulage la pénurie de gynécologue.
    Le médecin gynécologue a avoué être en colère , et malheureusement on tient souvent des propos blessants quand on est dans cet état d’esprit, et bien entendu les trans sont hypersensibles à ces propos.

    Pourquoi le médecin était il en colère ? Débordé par des clientes qui consultaient pour des problèmes non purement gynécologiques ?

  2. L’ordre des médecins, incapables de faire la différence entre homme et femme, pas rassurant. Il ne restait plus que la médecine à idéologiser, c’est fait.

  3. Voilà où l’on arrive en France. On n’hésite pas à virer un médecin car il déplait à la communauté LGBT. Si celui-ci ne souhaitait pas s’occuper de ce cas très particulier c’est son droit. Cette personne n’a qu’à aller se faire suivre là où elle a subi ses transformations. Il a raison, un homme c’est un homme et une femme est une femme. Priver ses patientes de soins pour faire plaisir à une communauté c’est grave.

  4. Dans ce cas si ce gynécologue doit faire son travail pour détecter un possible cancer du col de l’utérus ou des ovaires et autre organes spécifique aux femmes si c’est un trans comment vas il faire, il ne le pourra pas voir même lui être reproché, non, c’est vraiment un piège qui lui a été tendu par quelques associations pour être connues.

  5. Faut se mettre en position de comprendre, ausculter un homme avec l’apparence d’une femme mais qui n’a aucun organe biologique d’une femme çà doit être mission impossible mais pas pour tout le monde qui ne sont pas obliger de pratiquer, sauf qu’ils ont l’autorité bien mal distribué. Pauvre France comme disait Jean Lefebvre.

  6. L’ordre des médecins a depuis longtemps démontré d’une part son inutilité et d’autre part son engagement gauchiste, à dissoudre !

    • Question, quels sont les organismes nationaux qui ne sont pas gangrenés par la gauche extrême?

  7. Deux réflexions : 1- comment se fait-il que l’ordre ait accepté la plainte ? Vu la stupidité de la demande et le parfait droit du médecin de choisir son patient, la plainte aurait dû être rejetée.
    2- ne peut on pas interwever le président national de l’ordre des médecins ou le président départemental ou régional ( si c’est disciplinaire) afin qu’il nous explique le fond et la forme de cette sanction inepte ( si les faits rapportés sont complets)? Le spécialiste BV maison Dr en la matière pourrait très bien interroger son confrère… Ce qui me fait peur c’est qu’une telle décision fasse jurisprudence et soit supérieure au code de déontologie!

  8. au moins ce praticien est honnête et que vont faire les femmes qui avaient des rendez- vous prévus avec leur docteur ?

  9. Incroyable : le refus de dispensation de soins , hors urgence , est pourtant prévu dans le code de déontologie .Cette décision inique doit pouvoir être attaquée

  10. Félicitations à ce praticien : il a l’honnêteté de refuser un patient dont il ne maîtrise pas la spécificité.

  11. Mais on va où ? Vous n’allez pas leurs dire bonjour, vous allez être attaqué en justice. Mais le monde devient fou. Soutien à ce praticien. Le monde c’est masculin et féminin et pas autre chose.

  12. Pour moi la gynécologie est une spécialité médico chirurgicale, sinon qui va pratiquer les hystérectomies et autres chirurgies des cancers gynécologiques

    • Il y a deux spécialités gynéco, non ? L’obstétrique et la médicale. En cas de problème lourd, ce dernier adresse à un (e) chirurgien ?

  13. La transexualité c’est une spécialité médicale. Un gyneco sans formation spécifique peut rien faire. La personnes est sensé savoir ca. C’est vouloir faire un buzz pour pas grand chose.
    (apres perso j’aimerais etre une souris pour voir comment ils vont plaider contre le gyneco)

  14. Sans vouloir excuser le trans en question, apparemment il venait pour un problème de sein (j’imagine trop d’hormones, croissance trop rapide ?), pas pour un pb génital. Il est probable que ce gyneco aurait pu l’aider (ou pas, j’imagine juste que oui). Ceci étant monter une telle salade médiatique sur un refus, c’est n’importe quoi. Que ces gens qui détruisent leur corps voient par exemple le toubib qui les a stérilisé et pas un autre.

    • Votre commentaire est incroyable ! …
      Vous donnez « raison » à ces associations qui nient LA NATURE et en même temps, vous donnez l’argument majeur de ce gynécologue avec votre conclusion : que ces gens aillent voir ceux qui les ont aidé à détruire leurs corps ! …
      Dans le BTP, lorsque l’électricien a fait une « erreur technique », ce n’est pas au charpentier de « réparer l’installation électrique » ! …

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
Gabrielle Cluzel sur CNews

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois