GPA, euthanasie, retraite, voile… : en Macronie, l’art de retourner sa veste

On savait que la fidélité et la constance n’étaient pas des vertus très prisées, en politique ; on s’aperçoit, après sept années à l’Élysée, que ces qualités sont loin d’avoir le vent en poupe chez les macronistes. Invité de l’émission Quotidien sur TMC, ce 17 janvier, Bruno Le Maire en a, une nouvelle fois, fait la démonstration. Alors que la conversation porte sur le défi démographique, un journaliste interroge le numéro 2 du gouvernement à propos de sa position sur la gestation pour autrui (GPA). L’occasion, pour le ministre de l’Économie et des Finances, d’avouer être « en réflexion » sur ce sujet. « J’ai un couple d’amis très proches qui vient d’avoir un enfant par GPA. J’en discute avec eux, je regarde, j’observe, j’évolue », s’explique celui qui, jusque-là, avait toujours dénoncé cette pratique pour « des raisons de marchandisations du corps ». En effet, en 2014, le jeune cadre de l’UMP (Les Républicains) écrivait : « Ma ligne constante : je me battrai contre PMA [sans père] et GPA. » Et il précisait alors, pour ceux qui n’auraient pas compris : « Je suis fermement opposé à la GPA. » Trois ans plus tard, encore, il renouvelait son opposition à la gestation pour autrui, « une ligne rouge » à ne pas franchir, selon lui. En dix ans, donc, Bruno Le Maire semble avoir bien évolué, et une pratique qui jusqu’alors lui semblait indigne pourrait désormais être acceptable à ses yeux.
Des ministres volatils
Ce n’est pas la première fois que le locataire de Bercy retourne sa veste. Dès son entrée au gouvernement, il est devenu maître dans l’art de s’auto-contredire. Pour rappel, Bruno Le Maire n’hésitait pas, à l’époque, à qualifier Emmanuel Macron de « coquille vide » ou encore d’« homme sans projet et sans conviction ». De même, sur le sujet de la PMA sans père, si, sous le quinquennat de François Hollande, il affirmait avec conviction son opposition à cette pratique, trois ans plus tard, bien installé au gouvernement, il laissait la révision de la loi Bioéthique (qui introduisait l’autorisation pour les couples de femmes d’avoir recours à la PMA) se faire sans sourciller. « La PMA, j’étais sceptique et j’ai évolué », confesse-t-il aujourd’hui sur le plateau de Quotidien. À sa décharge, Bruno Le Maire est loin d’être le seul à avoir changé d’avis sur des sujets aussi importants. Édouard Philippe, Christophe Béchu, Sébastien Lecornu ou encore Gérald Darmanin, fervents opposants au mariage homosexuel dans les années 2013, ont également changé de convictions à ce propos. Pour justifier une telle volatilité, Bruno Le Maire se dit « ouvert ». Un argument qui peine à convaincre.
À ceux-ci s’ajoute également Christine Vautrin, nouveau ministre du Travail et de la Santé. Si, au temps de son passé sarkozyste, elle a pu apparaître hostile à la légalisation de l’aide active à mourir, ce 17 janvier, sur Europe 1, elle avouait ne plus avoir « d’opposition à l’euthanasie ».
À croire qu’être nommé au gouvernement vous rend maître dans l’art de la pirouette. Car il n’y a pas que sur les sujets sociétaux que les ministres macronistes sautent d’une opinion à une autre avec souplesse. Olivier Dussopt, ancien député socialiste, en est la preuve. Si, en 2010, le jeune élu de l’Ardèche s’affichait profondément hostile à une réforme du système des retraites mené par Éric Woerth, treize ans plus tard, alors ministre du Travail, il met lui-même en place cette réforme ! Un changement radical de cap que ses anciens collègues socialistes n’ont pas manqué de souligner lors des débats parlementaires. Et comment ne pas citer Roselyne Bachelot qui, après avoir clamé que plus jamais elle n’accepterait un portefeuille de ministre, s’est retrouvée à la tête du ministère de la Culture. Alors locataire de la rue de Valois, elle n’a eu de cesse de changer de position sur l’instauration du passe sanitaire pour les lieux culturels. Ou encore Marlène Schiappa, qui a longtemps défendu que l’interdiction du voile à l’école était « contraire à la loi de 1905 », avant d’atténuer sa position une fois au gouvernement. Faudrait-il alors qualifier les membres de la majorité macroniste de « traîtres », comme le faisait Rachida Dati en 2021 ? Nul doute que le nouveau ministre de la Culture a, depuis son arrivée au gouvernement, changé d'avis sur la question.
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41 commentaires
Ce sont simplement des gens qui n’ont aucune conviction, ce qui fait notre malheur.
Le son du pognon que touche un ministre fait des miracle.
Ces gens-là développent une culture de mort plutôt que la vie ! De plus, ils n’ont ni honneur, ni dignité ! Il faut croire que la place est bonne pour pouvoir s’y accrocher comme des arapèdes , et au point d’attirer des LR qui sont prêts à manger à la soupe. !
Ce ministre au renflement brun dilaté ne mérite que mépris, bien qu’il essaie encore de se faire passer pour le gendre idéal.
Et que dire de l’art de carrément mentir? Bel exemple ce soir avec B Le Maire, qui nous annonce les 10% d’augmentation de l’électricité au 1er février. Pour « rattraper le quoi qu’il en coûte », nous dit-il. Ainsi, ce n’est pas une hausse de l’électricité en tant que produit? L’Ukraine n’y serait finalement donc pour rien? Il s’agit en fait d’un nouvel impôt (rn parallèle à l’IR, la CSG, etc) levé sur les Français. Et de nous annoncer une hausse des taxes sur l’électricité pour février 2025. Tout en se vantant des merveilleuses baisses d’impôts sous Macron et Lui. Bardella a raison: ces gens-là mentent comme ils respirent.
L’augmentation vertigineuse du prix de notre électricité n’est qu’une des nombreuses graves nuisances que nous impose l’Union Européenne (pour favoriser l’Allemagne à notre détriment). – – – – Et les français d’accepter naïvement d’être méprisés, sacrifiés. Faut-il être bête, quand même ! Je finis par me demander si les français n’ont-ils pas que ce qu’ils méritent…?
Après les prochaines élections qu’on les plante dans des champs pour remplcer les éoliennes . Vu comme ils changent d’avis ça tournera même sans vent .
A qu’il est dur de renoncer aux ors de la République, au chauffeur, à la voiture de fonction, à l’agent de sécurité et tout les petits privilèges et passe droit… C’est Henri IV qui a dit « Paris vaut bien une messe ». Un ministère vaut bien un reniement…
B.Lemaire pour la GPA , enfin il reconnaît ce pour quoi il se bat depuis qu’il y a goûté : GPA pour lui c’est seulement GAGNER PLEIN D’ARGENT , du reste il s’en fout comme de sa première culotte
GPA = Gagner Plein d’Argent » = J’adore, même si c’est plus que triste!
Ils n’ont plus le respect d’eux-mêmes , alors celui de respecter leur engagement et la France.,
Ces gens sont indignes de leur fonction. Ce ne sont pas des hommes politiques, mais ils ont choisi la politique comme n’importe quel quidam qui prend un travail pour en vivre. Seule une réforme dans la rémunération des politiques permettrait de chasser du pouvoir tous ces traîtres. Tout agent de l’état ne devrait pas bénéficier de la mesure de mise en disponibilité pour entrer en politique. A lui de faire un choix, car c’est trop facile de cumuler une ou plusieurs retraites d’élu avec un emploi garanti.
on ne voit pas pourquoi ils s’obstinent à nous imposer les éoliennes, avec leurs différents retournements de vestes il y a assez de vent pour des décennies.
Belle brochette de clowns pathétiques de vacuité
La gamelle est tellement bonne !!!!! , que l’on peut changer de vision.Les élécteurs, on a le droit de leur mentir, une fois élu, bien entendu.
et à chaque fois qu’ils changent d’avis, ils disent « j’ai évolué sur le sujet ». …. même quand ils régressent ! . . . On croirait la photo d’un gouvernement sarkozy.
Gouvernés par des girouettes et des traitres, on est mal, patron !