Gendarmes embourbés : mais où est passée la 7e compagnie ?

Devant son ballot de paille, Gabriel Attal a montré la voie. Les gendarmes ont reçu le message 5 sur 5. Retour à la terre. Simplicité, ruralité et... embourbé. Souhaitant, sans doute, entamer une course-poursuite avec des agriculteurs qui ont coupé à travers champ, la voiture de gendarmerie s'est enlisée dans les sillons du terroir de Lot-et-Garonne. Adieu veau, vache, Macron z'et Darmanin. Les trois occupants se tiennent aux abords de leur bolide immobilisé. Au loin, une dépanneuse tente de venir à leur secours. En vain. Au Q.G. de commandement des opérations, l'adjudant interroge ses hommes : « Mais où est passée la 7e compagnie ? »
Après une course-poursuite, les agriculteurs viennent en aide aux gendarmes embourbés en plein champ#BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/F5G3diG1uO
— TF1Info (@TF1Info) February 1, 2024
Passant par là, quelques rebelles en route pour le Nord aperçoivent, du haut de leur tracteur, les naufragés involontaires. Tout militant anti-bassine qui se respecte les eût caillassés, grillés, hachés menu. Servis sur un plateau, ceux-ci eurent été matraqués, leur voiture enflammée et autres sévices... Il n'en sera rien. La détresse de ceux qui venaient pour entraver le mouvement de protestation a touché les manifestants de passage. Bonhomie de la campagne. On ne laisse pas trois ballots plantés en plein champs. Quelques réflexions ironiques et la voiture est remorquée par l'engin agricole. Le bâton pour se faire battre est ramené sur la route. Trop de violence pour les uns, trop de gentillesse pour les autres. Deux mondes que rien ne réunit.
Même ambiance bon enfant à proximité de Rungis. Face aux forces de police en tenue de Dark Vador, les envahisseurs venus de province revendiquent de ne pas ressembler aux casseurs de banlieue. « On n'est pas les mêmes que dans le 93 ! » lance un des agriculteurs. Et tous de lever les mains en signe de non-violence. Peine perdue. Les ordres sont les ordres. Le dialogue d'homme à homme n'est pas de mise en de telles circonstances. La posture de Bouddha affichée par Darmanin durant les premiers jours tend à se fissurer. Ses nerfs lâchent, les gardes à vue s'enchaînent. Au terme de cette sagesse électoraliste, une violente répression pourrait entrer en action. Ils ne sont pas les mêmes que dans le 93. Tout est dit.
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50 commentaires
D’un côté, des dizaines de milliers de paysans décidés, mais calmes, rigolards même, levant leurs mains vides, pour montrer « qu’ils ne sont pas les mêmes » : pas de pavés, de boules de pétanque ou de cocktails Molotov ; qui poussent même jusqu’à aider les pandores à désembourber leur Duster que ces Pieds Pickelés ont planté dans un champ. En face des « Drak Vador » et des blindés qu’on a vu ni à Ste Soline, ni durant les émeutes de juin… Bravo monsieur Darmanin ! De toute façon. m
Macron ne risquait rien, à chaque fois que ça « chauffe » en France, il a une visite urgente à faire à l’étranger. Pour les Gilets Jaunes, il avait une visite incontournable en Argentine, cette fois c’etait l’Inde et la Suède… Même pas besoin de prévoir un plan d’exfiltration de l’Elysee par hélico…
La France, une démocratie ? Un gouvernement obligé de se retrancher derrière des blindés pour pouvoir imposer au pays des décisions dont il ne veux pas (90% des Français soutenaient les agriculteurs), un préfet, Nunez, obligé de mentir (les paysans n’ont jamais fait de déprédations à Rungis) pour justifier des mises en garde à vue… Une agricultrice reçue par le premier ministre le matin et mise en prison le soir… Et l’Europe ? Un parlement encerclé par toute la paysannerie européenne…, une Van der Leyen cachée derrière un mur de barbelés pour annoncer « qu’elle ne cédera pas ». Et vous dites « democratie » ?
Sans parler des 49.3 à la sulfateuse !
Tristesse. Car ces paysans si sympathiques vont encore se faire avoir…Aux urnes maintenant
Oui, aux urnes ! Là seul est le pouvoir du peuple. Montrons dans l’élection prochaine que nous rejetons cette Union Européenne malfaisante, que nous voulons enfin en sortir.
C’était bon enfant sur le terrain, et avec humour partagé en prime.
Moins bon enfant chez Darmanin.
Pas du tout bon enfant à l’Élysée, oh pardon, à Bruxelles, puisque Macron y a pris racine.
La 7ème compagnie ? Chaudard, Tassin et Pithiviers avaient encore dû faucher la Panzer-Abschleppwagen ! (dépanneuse de chars)
Après cela on ne peut qu’espérer que le salon de l’agriculture sera vide d’exposants , bilan carbone oblige .
Les gendarmes pourraient être beaux joueurs, les agriculteurs leur donnent l’occasion d’exhiber leurs blindés. Ces mêmes engins qu’on ne voit jamais en banlieue dans les « quartiers sensibles », près des points de deal ou lors des émeutes conduites par les encapuchonnés « défavorablement connus des services de police ». Mais il est vrai qu’il y a une clientèle intouchable, excusée de naissance et une autre sur laquelle on peut se lâcher et se défouler avec la bénédiction de la hiérarchie.
Parfaitement d’accord avec vous. L’excuse pour certains, la matraque pour les autres.
Darmanin à de la chance , les agriculteurs ne sont pas des racailles rebelles , ils aiment la France et la respectent EUX !! c’est quand qu’il envoie les blindés dans les territoires perdus contre les dealers et les islamistes , ça ne risque pas d’arriver avec ce gouvernement de trouillards !!
Ne pas oublier les LBD contre les GJ ! Il est plus facile de s’en prendre au peuple qu’à la racaille des cités ! C’est un gouvernement de pleutres !
L’histoire ne dit pas si tout cela s’est fini au bar du coin pour boire un coup et brasser des idées entre personnes de bonne compagnie !
Génial…
C’est-à-dire que le bar du coin, en plein champ, il n’est pas facile à dénicher.
Nous en avons bien vu sur une autoroute bloquée !!!
Y avait peut-être même ce qu’il fallait dans le duster…
Quand on pense à ce qu’ils ont déployé pour les gilets jaunes et maintenant l’histoire se répète avec les paysans on se dit que si l’on n’utilise pas la violence , si l’on ne casse pas tout on ne nous écoutera pas . Alors quel comportement adopter ? Doit on se comporter comme dans le 93 pour être entendu et respecté . Quand aux forces de l’ordre , très décevant leur comportement et quand je dis décevant c’est pour éviter d’être grossière .
Tout à fait
« Quand aux forces de l’ordre , très décevant leur comportement et quand je dis décevant c’est pour éviter d’être grossière . »
Absolument. Moi pour ne pas être grossière je tente d’éviter d’écrire ce que je pense réellement. Je me censure, en quelle que sorte.
« On n’est pas les mêmes que dans le 93 ! »
C’est bien pour ça que vous, on vous met en garde à vue.
Eh, oui, le 93 est un numéro fétiche qui vous protège des forces de l’ordre…
Les blindés de la maréchaussée n’ont JAMAIS été déployé dans les quartiers des villes françaises pendant les dernières émeutes il y a quelques mois à peine …pourquoi ? Darmanin n’en a pas reçu l’ordre de macron mais pour quelles raisons ..?
La peinture n’était pas sèche ! … A cause des « désordres climato-sociaux » ! …
Oui mais en face ils n’avaient pas de tracreurs, et surtout ils étaient violents ! C’est la devise des politiques « faibles avec les forts, et forts avec les faibles » ici les agriculteurs étaient les faibles de part leurs « gentilles actions » ! Pas de boules de pétanques pas de mortires etc., juste des tracteurs. Alors là darmanin sort les « muscles » !
« forces de police en tenue de Dark Vador » : excellent ! Sans tricher, promis, je faisais justement une allusion de ce type dans un commentaire pour un autre article ! Merci pour cette vague d’air frais dans un champ de mines nauséabond !
c’est ce qu’a toujours fait ce gouvernement et le précédent, taper sur ceux qui ne sont pas rebelles, mais pas touche aux délinquants, 24 compagnies de CRS pour contrer les agriculteurs, rappelez moi le nombre en juillet dernier lors des émeutes 2, 3 à peine, quand aux quartiers où le deal est une épicerie, là personne c’est open surtout ces jours-ci les forces de polices courent après les agriculteurs, pas après les trafiquants.
Peut-être que l’air de la campagne est bénéfique aux fdo, tandis que l’air de la ville ne leur vaut rien. Sinon, il y aurait bien une autre explication … deux poids, deux mesures !