Faut-il interdire l’extrême droite ? France Inter se pose la question

« Faut-il interdire l’extrême droite qui gagne du terrain aux élections ? » La question - faussement innocente - a été lâchée, vendredi dernier, pendant le journal de 8 heures de France Inter. Elle ne portait ni sur le RN, ni sur Reconquête, mais sur l’AfD, le parti nationaliste allemand, en proie à une vive polémique outre-Rhin. « En Allemagne, c’est LA question qui fait débat en ce moment, explique la radio publique. Certains membres de l’AfD ont récemment participé à une réunion secrète autour d’un plan pour chasser les étrangers du pays. Depuis que l’information est sortie, c’est l’onde de choc dans un pays traumatisé par son Histoire. Alors, interdire l’AfD, les députés du Bundestag en ont débattu hier pendant deux heures. »
Une question purement rhétorique
France Inter pose la question de l’interdiction de l’extrême droite, mais on connaît déjà sa réponse. C’est un grand oui. En Allemagne et, on s’en doute, en France aussi. Elle l’appelle de ses vœux, et le plus tôt sera le mieux. « Mais dans les rangs de la coalition au pouvoir et de l’opposition, aucun consensus clair ne se dégage pour lancer la procédure d’interdiction », semble regretter ainsi le journaliste envoyé par la station chez nos voisins germaniques. Comme aurait dit Saint-Just, pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Le pluralisme, la démocratie, la liberté d’expression, toutes ces belles valeurs dont la gauche se drape en permanence, elle refuse d’en faire profiter ses ennemis.
Un récit médiatique quelque peu déformé
Dans son combat contre l’estrême-drouate, le camp du Bien ne s’interdit rien. La haine et l’intolérance sont permises. Si nécessaire, la malhonnêteté intellectuelle est recommandée. Ainsi, dans sa couverture des événements qui se déroulent actuellement en Allemagne, le service public ne s’embarrasse guère d’objectivité. L’AfD y est alternativement décrit comme un mouvement « xénophobe », « extrémiste », absolument infréquentable, alors qu’en réalité, il s’agit d’un parti de droite nationaliste qui n’a plus grand-chose de sulfureux, puisqu’il est donné favori des prochains scrutins régionaux, avec plus de 30 % des intentions de vote.
Même diabolisation pour les participants de la fameuse « réunion secrète » qui s’est tenue près de Berlin, en novembre dernier. Si France 24 a voulu y voir l’ombre des « groupuscules néonazis », un observateur plus impartial aurait noté la présence de membres de l’AfD, de deux lieutenants de la CDU – le principal parti de droite allemand - et d’une figure de la mouvance identitaire. Pas de quoi fouetter un chat.
Et contrairement à ce qu’a pu raconter France Inter, le projet discuté lors de cette réunion n’a pas pour objectif de « chasser les étrangers » dans leur globalité. L’idée est plutôt de renvoyer vers leur pays d’origine les demandeurs d’asile, étrangers et citoyens immigrés qui ne se seraient pas assimilés à la culture allemande. Ce n’est pas la même chose. C’est peu ou prou le projet de remigration proposé par Éric Zemmour durant la campagne présidentielle de 2022. « Ce n'est pas un "plan secret", a rectifié le député René Springer, sur X. C'est une promesse. Pour plus de sécurité. Pour plus de justice. Pour préserver notre identité. »
Wir werden Ausländer in ihre Heimat zurückführen. Millionenfach.
Das ist kein #Geheimplan. Das ist ein Versprechen.
Für mehr Sicherheit. Für mehr Gerechtigkeit. Für den Erhalt unserer Identität. Für Deutschland.
— René Springer (@Rene_Springer) January 10, 2024
Remigration statt „Einzelfälle“!
Auch im Jahr 2024 reißt die alltägliche Brutalität dank #Ampel-Politik nicht ab: Schon in der Silvesternacht schlagen drei #Serben in einer Notaufnahme in #Berlin-Lichtenberg einen Arzt zusammen und attackieren dann auch noch einen Pfleger. In… pic.twitter.com/kVOEeS8Ax4
— AfD (@AfD) January 10, 2024
Une interdiction vouée à l’échec
Indépendamment de ses spécificités propres, le peuple allemand partage avec son voisin français un même défi : la présence, sur son territoire, de populations étrangères qui refusent de s’intégrer et qui tentent d’imposer leurs mœurs à la faveur de leur taux de natalité. Mais au lieu d’entendre l’angoisse existentielle des vieux peuples européens, France Inter, France 24 et consorts préfèrent crier au racisme et faire la sourde oreille. Au lieu d’analyser les raisons de la popularité des partis dits « populistes », on préfère évoquer leur éventuelle interdiction. Les journalistes de service public devraient savoir pourtant que ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on guérit la moindre maladie.

Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
Popular Posts

53 commentaires
Cette question d’un devenir d’une interdiction, bien que pour les auteurs serait parfaitement improductif voir nuisible, face à la montée inexorable de la droite puisque l’extrême droite n’est qu’une vue d’esprit. Çà rappelle des heures noir tant en France que dans certains pays dans le passé tels les Khmers rouges ou la dictatures passé Chilienne, et pas que. Bravo l’audiovisuel d’état.
Ne serait il pas bon aussi d’interdire France Inter et les autres médias d’extrème gauche !!
Faut il couper les vivres à ce bastion trotskiste / léniniste ???
L’AfD est un parti dont les idées sont dangereuses. Pas parce que ce parti veut renvoyer les immigrés qui ne s’intègrent pas chez eux. Toute personne sensée, de droite, mais également de gauche, le souhaite.
Non, ces gens sont des crypto-fascistes, et probablement plus. Certaines paroles qui leur échappent sont inquiétantes.
Mais ce n’est pas en les interdisant que l’on pourra les faire disparaitre du paysage mais en résolvant les problèmes qu’ils pointent.
Lorsque les choses vont bien ce genre de parti est renvoyé dans les marges. Ainsi Aux élections du Reichstag du 2 mai 1928, le NSDAP ne remporta que 2,6% des voix, soit un déclin relatif par rapport au score de 1924, 3% des votes. Autrement dit, quand les gouvernements sont courageux et/ou que la conjoncture est bonne, ce type de parti disparait parce que l’on traite les problèmes de manière concrète. Or depuis Schroeder, Merkel et aujourd’hui Scholz, l’Allemagne est dirigée par des politiciens carriéristes et corrompus (Schroeder et le gaz Russe), avec des idée délirantes (fermeture du nucléaire, et millers de viols à Cologne au Nouvel An, Merkel), incompétence et « en même temps » à la sauce Macron (Scholz et les escrolos).
Autrement dit cela fait maintenant environ 30 ans que les dirigeants Allemands font n’importe quoi. Seuls les dirigeants Français font « mieux » dans l’incompétence, car eux font n’importe quoi depuis le 10 mai 81.
Contrairement à ce que pense les journaleux de France Inter, on n’interdit pas des idées, on combat des idées par d’autres idées. Mais pour cela, encore faut-il en avoir… Or il est évident que cela est inatteignable pour la bienpensance bobo-socialo-escrolo-macroniste.
Interdire l’extrême drouate… Et pourquoi pas interdire à la pluie de tomber ? Ils sentent la fin de règne. Ils sont aux abois…
Plus un sous pour France inter et les autres , si nombreux ainsi que pour France 2 et 3 et le reste .
Ces OQTF dehors .
Et si on faisait une purge à la Staline chez Radio France , ils en diraient quoi , ces hors sol ?
Les petits-bourgeois parvenus et bien payés de France-Inter rêvent de guerre civile. Carrément. C’est cocasse tant ils sont sots.
Les petits enfants de Staline de France Inter enlèvent le masque : Interdire tout ce qui ne convient pas aux gauchistes. Si seulement il n’y avait que France Inter mais c’est toute la gouvernance de l’UE qui est dans la même mouvance (voir ce qui se passe en Pologne avec les chaines TV fermées et des journalistes en prison…). Comment les arrêter alors qu’ils ont tous les pouvoirs ?
Ce « camp du bien » est même prêt pour l’inauguration des sovkhozes !
Ben vouons …et interner les électeurs pendant qu’on y est . Ben faudra venir nous chercher ! Enfin un peu d’action
Ben oui, quand on n’a pas de concurrence, on est forcément le meilleur…
En Allemagne comme en France et d’autres pays occidentaux, la moindre réserve émise face à une immigration de masse ,conduit à distribuer les étiquettes infamantes d’extrême-droite, en oubliant que la politique de remplacement des populations est une politique extrémiste très dangereuse pour la paix civile dans nos pays .
Et si on interdisait plutôt tous ces partis néo-staliniens dont France Inter est un propagandiste zélé ?
Il faut surtout interdire France Inter.