Européennes : des millions d’euros de l’UE versés discrètement à des médias !

C’est un lourd dossier que vient de dévoiler le journal italien Il Fatto…
© European Union, 2024
© European Union, 2024

C’est un lourd dossier que vient de dévoiler le journal italien Il Fatto, et qui pourrait bien mettre en difficulté l’intégrité des instances européennes. Dans une enquête publiée ce mardi 11 février, le quotidien révèle que des fonds européens ont été alloués à des médias à hauteur de 132,82 millions d’euros, dans le cadre des élections européennes de juin dernier. Au-delà de ce montant faramineux, le média pointe du doigt les « zones d’ombre » qui planent autour de ces versements mal justifiés.

Des fonds distribués dans l’opacité

Supervisés par l'eurodéputée Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, « en accord avec » la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, toutes deux membres du Parti populaire européen, ces versements ont également bénéficié de la contribution du Conseil des 27 gouvernements, de la Banque européenne d'investissement ainsi que du Comité économique et social, informe Il Fatto. Selon le quotidien, les noms et les chiffres demeurent inconnus du grand public, la Commission justifiant cette confidentialité par la protection des « intérêts commerciaux des opérateurs économiques ».

Cette somme a été distribuée par l’intermédiaire de l’agence Havas Media France, filiale du groupe Vivendi, via un contrat-cadre signé le 5 septembre 2023 sous la référence Comm/Dg/Fmw/2023/30. Ce contrat-cadre avec Havas permet d’échapper aux obligations de transparence habituelles, comme les montants et le nom des journaux bénéficiaires, ainsi que l’enregistrement des paiements supérieurs à 14.000 euros dans la base de données TED (ted.europa.eu). « Seul ce contrat a fait l’objet d’un appel d’offres », précise Il Fatto, tandis que la répartition des fonds entre les médias reste confidentielle.

Des partenariats médias sous contrat ?

Selon Il Fatto, une partie des fonds européens alloués aux principaux médias italiens (RAI, Mediaset, Sky, Corriere della Sera, la Repubblica, Il Sole 24 Ore, Ansa, Agi, AdnKronos, Citynews, etc.) comprenait des paiements pour des articles et services en lien avec les élections européennes, dans des conditions favorables aux institutions bruxelloises. Le journal cite, notamment, un « partenariat » entre la Repubblica et l’Union européenne, permettant au média de recevoir 62.000 euros sans appel d’offres, grâce au contrat-cadre signé avec Havas. Il Fatto précise que d'autres accords similaires, « de grande envergure », étaient en cours de négociation en Italie.

L’absence de transparence pointée du doigt par le média italien

Comme le soulève le média italien, les institutions européennes disposent déjà d’un « corps de presse bondé » pour communiquer, rendant incompréhensible l’utilisation de telles sommes pour « des services de publicité ». Il Fatto questionne, à juste titre : « Pourquoi n’offrent-elles pas un maximum de transparence sur ces paiements afin que les citoyens puissent évaluer s’ils sont susceptibles d’influencer les médias qui les reçoivent ? »

Si ces pratiques sont avérées en Italie, elles pourraient bien concerner d’autres pays européens, dont la France. Ces paiements ont-ils pu influencer la ligne des médias bénéficiaires, à la veille des élections européennes ? Les Européens ont droit de le savoir.

Vos commentaires

69 commentaires

  1. Je ne comprend toujours pas comment cette femme se trouve encore à la tête de l’ UE alors que sa place est d’être virée

  2. Pour y avoir travaillé , je peux assurer que la commission européenne est l’endroit le plus corrompu d’Europe .

  3. Véracité à vérifier…mais au cas où l’info serait exacte, le scandale est énorme ! Madame Van der Leyen semble beaucoup apprécier de jouer, secrétement, à la marchande avec l’argent des autres !

  4. Une des conséquences inattendues de l’effondrement communiste est en Occident l’asservissement presque absolu des médias grand-public à un politiquement correct commandé par une infime élite de l’argent, de technocrates et d’intellectuels idéologues totalement coupés des peuples. La démocratie contre les peuples. C’est ce que Trump est venu déranger.

  5. La Ursula , avec son tailleur aux couleurs du drapeau ukrainien….Ah , ah ah !!…..en avant , vers la victoire du petit Zélenski…..Frexit !!…vite !!

  6. Yaka s’en débarrasser, Ifôkeu ils soient condamnés, Ondoit les virer etc… C’est bien beau de commenter mais après?… QUI fait QUOI?;; Du boulot pour Sarah Knafo… Courage madame, et tout mon soutien !

  7. Un jour Ursula von der Leyen aura des compte à rendre, non seulement est détruit l’Europe et tous ses pays par knf politique destructrice sur l’immigration, l’économie, l’agriculture, l’industrie, mais en prime ele dilapide l’argent du contribuable à des fin électoralistes, j’espère que l’on ira au bout de cette affaire absolument scandaleuse

  8. On peut donc comprendre que les subventions des médias au niveau de l’Europe sont tout aussi obscures que les subventions offertes par la France à certains de ses médias ? Doit on comprendre que cet argent subtilisé au contribuable spolié est distribué sans aucune regle claire et concrète ? Que cet argent est donc partagé entre les copains pour soutenir, pour faire campagne au service de ceux qui ont tellement bien partagé cet argent ? Encore et toujours la république des copains et des coquins ? Et là, il ne s’agit évidemment pas de détournement d’argent public je suppose ?

  9. « Pourquoi n’offrent-elles pas un maximum de transparence sur ces paiements afin que les citoyens puissent évaluer s’ils sont susceptibles d’influencer les médias qui les reçoivent ? » poser la question c’est y répondre: pour le dessus du panier , la plèbe n’a pas besoin de savoir tout ça!

  10. Payez vos impôts manants, et taisez vous !
    Prosternez vous devant vos maitres.
    Pensez comme un progressiste.
    Soyez de bons islamo-wokes.

    Et si vous vous réveillez, tels Néo, préparez vous à renverser la table.
    Le combat n’en est qu’à ses prémices.

  11. Les « encarts publicitaires » ont été inventés pour influencer les gens… et parfois les medias supports. Et ça marche ! Alors l’UE s’en sert, et comme toutes sociétés commerciales, elle choisit des médias « favorables ». Le problème c’est uniquement que ce soit avec de l’argent publique. Il n’y a pas, en l’occurence, l’aspect « retour sur investissement » de la pub usuelle.

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