Emmanuel Macron ressort de l’armoire l’épouvantail à extrême droite

La politique, c’est comme la chanson populaire de Claude François, « ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens »… Il y a quelques mois, un second tour Macron-Le Pen était considéré comme l’assurance-vie d’Emmanuel Macron. Le match retour était écrit, plié. Ce fut, du reste, l’un des arguments de la candidature d’Éric Zemmour venu renverser la table, pour conjurer l’hypothèse de ce remake que beaucoup ne voulaient pas.
Vint ensuite, en décembre 2021, Valérie Pécresse qui fit une entrée fracassante dans la campagne après la primaire pour, finalement, se fracasser sur le mur des réalités. On commençait alors à trembler sérieusement dans les rangs de la Macronie : un second tour Macron-Pécresse pourrait être fatal pour le Président sortant. Souvenons-nous : le 8 décembre dernier, un sondage Elabe pour BFM TV et L’Express donnait, au premier tour, la candidate LR à 20 % et Emmanuel Macron à 23 %. Marine Le Pen et Éric Zemmour arrivaient loin derrière, à 15 % et 14 %. Ce même sondage donnait gagnante, au second tour, la présidente de la région Île-de-France face à Macron, avec un score de 52-48 %. La petite musique commençait à se faire entendre : « JE suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron, etc. » Le mur des réalités disions-nous, vint fracasser cet espoir, un beau dimanche de février, au Zénith de Paris. Curieusement, durant cette « période bleue Pécresse », Marine Le Pen semblait trouver grâce dans les médias. Sympa, Marine ! Marine Le Pen, de son côté, continuait à tracer son chemin, menant une campagne plutôt modeste, « de proximité », comme on dit, traçant son chemin. Un sans-faute, disent beaucoup d’observateurs. Parallèlement, Éric Zemmour, avec un discours plus radical, commençait à servir de paratonnerre à la candidate du Rassemblement national.
Tout tenant en tout, Jean-Luc Mélenchon, au cours du mois de mars, sans doute à cause d'un réflexe de vote utile à gauche avec une Hidalgo en mode Jivaro, pointait le bout de son nez à la troisième place du peloton. Par contrecoup, un même réflexe de vote utile émergea alors à droite : et si, finalement, on avait un second tour Macron-Mélenchon ? Abomination de la désolation ! D’où le recul, dans les sondages, d’Éric Zemmour et la remontée de Marine Le Pen, passant la barre symbolique des 20 % au premier tour et la barre des 45 % pour le second tour, jusqu’à atteindre 47,50 %, ce 30 mars, dans un sondage Elabe, toujours pour BFM TV et L’Express. Un écart qui n’a jamais été aussi faible et à moins de dix jours du premier tour. Encore quelques pouièmes et l’on sera dans la marge d’erreur…
Et c’est là qu’on ressort de l’armoire, la pétoche changeant de camp, les vieux trucs qui ont si bien marché par le passé : l’épouvantail à extrême droite ! Il y a quelques jours, Gérald Darmanin déclarait, sur France 5 : « J’ai toujours pensé que Mme Le Pen, que je rencontre depuis que je fais de la politique, est dangereuse. Elle l’est pour le président de la République. Elle peut gagner cette élection présidentielle. » Mais être dangereuse, pour le président de la République, ça ne suffit pas. Le mieux, c’est qu’elle soit dangereuse pour la République tout court, carrément. Emmanuel Macron ne l’a pas dit comme ça, mais c’est tout comme. Ce jeudi 31 mars, en campagne en Charente-Maritime, le Président-candidat a, ainsi, déclaré : « Collectivement, j’ai moins entendu dire qu’elle est d’extrême droite. » Fini, la Marine Le Pen « trop molle » de Darmanin. On avait la droite dure, on aurait donc maintenant l’extrême droite molle ! « Vous voulez un demi-sec ? », demandait Paul Préboist dans Le Grand Restaurant – « Non, je préférerais un demi-doux », lui répondait Louis de Funès… Et le Président du nouveau monde de regretter l’ancien temps : « Il y a vingt ans, les médias que vous étiez disaient “c’est terrible, front républicain”. Les forces politiques républicaines disaient “jamais”. Il n’y a plus cette réaction-là. » Bref, les médias, faites votre boulot ! C’était le bon temps, ma bonne dame ! Pas certain que ça prenne aussi bien aujourd'hui…
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57 commentaires
Pauvre Marcron! Voilà t’y pas que les médias ont cessé de diaboliser l’extrême droite ! C’est ballot…
Macron encarté à Gauche P.S. avant d’aller rejoindre F. Hollande, propulsé par la Banque Rothschild (très ancienne, origine Allemagne), mais la Gauche caviar (celle qui profite le plus), donc si son extrême gauche fait du mal à la Droite et celle que Macron appelle l’extrême droite, ça ne peut que lui servir à surfer sur l’inculture, malheureusement la plus nombreuse à voter. MLP est son épouvantail à repousser Zemmour, que E M craint.
Il faut lire l’excellent livre récent de Michel Onfray : Foutriquet. possible en ebook. Qui décrit dans le détail tout ce qui concerne Macron, son avènement, le pouvoir, les affaires, avec une dose d’humour dans le tragique.
M. Onfray pourtant de Gauche n’est pas content du tout. Mais c’était la Gauche pas soumise totalement à l’étranger. C’était une Gauche Gaulliste. Maintenant s’ils le disent ce sont des menteurs.
« Il » a peur de perdre le pouvoir et « il » est prêt à tout et surtout au mensonge les plus gros !
TOUT sauf MACRON !!!!
Ben voyons! Un bon insecticide est toujours dangereux pour les cafards et les cloportes!
De mes lectures des ci-dessous commentaires, j’en vois peu qui nous mettraient sur la voie d’une victoire assurée pour celle à 20….ou celui,, pas celui à 10 , et qui en serait le réceptacle…., et à la condition que les législatives lui en laissent le pouvoir!
Elle est pourtant simple…. mais difficile; mais elle existe cette voie!
Cherchez…..
entre ses cabinets conseil qui coutent un pognon de dingue et Marine Le Pen qui le talonne Macron est dans ses petits souliers
Et si un certain 10 avril, le peuple déciderait de prendre comme représentant un fils de berger aux chaussures sales et à l’accent rocailleux? Un vrai fils de France!
…le rêve permet d’avancer…..
Le terme d’ ‘extrême droite’ est une sale escroquerie, un parallèle mensonger avec celui d’ ‘extrême gauche’ qui, elle, affirme ouvertement qu’elle désire la fin de la démocratie. Rien de tel au contraire chez la droite patriote qui veut améliorer la démocratie.
En fin de comptes, que veut dire « extrême droite »?
Pour les politistes : c’est la droite sans personne à sa droite. Mais même cela est confus car il y a une droite liberalo-bruxelloise et un droit patriote. Si on était honnête on la désignerait comme ‘droite nationale’ ou ‘droite souverainiste’ (favorable à la souveraineté internationale et interne de la nation).
Très juste, en fait, il n’y a plus « d’extrême droite » en France depuis 1945. Cordialement.
Ce matin le sondage « live » de RMC sur 2 000 appels, 60% répondent « Non » à la question « MLP est-elle d’extrême droite ?
Alors si même les auditeurs des Grandes Gueules le disent…
La survie politique de Macron ne tient qu’à un fil… Sauf si son sauveur MCKinsey prend les choses en main .
Cela ne nous coutera que quelques milliers d’euros, mais pas plus .
Vous vouliez peut-être dire millions….
Merci mon colonel pour cet article.
Le camp du bien est fébrile. On ressort l’épouvantail de ‘l’extrême droite » et ce matin « Le monde » qualifie Eric Zemmour (loué soit il) de « Président de la fachosphère ». Ces insultes primaires trahissent leur inquiétude donc tout les espoirs sont permis.
Et surtout Vive La France
Un sondage Elabe, toujours pour BFM TV et L’Express, ça ne donne pas confiance, on peut douter de son objectivité.
Elabe dirigée par Sananes avait vanté la vente d’Alcatel à Nokia!
On voit bien que ce sont les médias qui veulent faire l’élection. Marine sympa quand elle est trop loin, dangereuse quand elle est trop près. Toutes ces manipulations, sondages à l’appui, sont insupportables.
Macron a fait éclater les clivages politiques, on constate que la fausse opposition entre droite et gauche de gouvernement était un leurre qui cachait en fait la mêle orientation politique euromondialiste. « De gouvernement » signifiait: « est autorisé à gouverner ». Décision prise par les instances supranationales qui dirigent, de fait, notre pays. L’ennemi, dans cette affaire, c’est la souveraineté nationale, rangée dans le camp désigné comme « extrémiste ».
Staline recommandait aux communistes..
je suis entièrement en accord avec votre point de vue.
C’est terrible mais vrai, hélas pour la France,
Nous sommes une simple région du monde otanesque mackinsynesque.