[EDITO] « Que faire de la police ? », demande Libé. Qu’elle fasse la police !

Combien de morts, durant ces émeutes ? Zéro !
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Le titre choc qui choque : « Que faire de la police ? » Un titre lourd de sens et de sous-entendus qui fait la une de Libé, ce mardi 4 juillet. On y voit un policier casqué, armé de sa matraque avec, en arrière-plan, un feu de poubelle. Pas lui qui l'a allumé... « Que faire de la police ? » Ça fait penser à cette question que posent ces parents démunis face à leur gamin qu’ils n’arrivent pas à canaliser : « Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toi ? » La question, d’emblée, place la police sur le banc des accusés. Suit, en sous-titre, une seconde question : « La mort de Nahel, il y a une semaine, et les émeutes qui ont suivi reposent la question d’une réforme de l’institution. Une autre police est-elle possible ? »

Que la mort de Nahel repose la question d’une réforme de l’institution, peut-être. Ou, plutôt, que la mort de Nahel pose certaines questions très concrètes, moins idéologiques, moins « systémiques », oui, sans doute. D’un drame, on doit toujours tirer les enseignements : ce qu’on appelle aujourd’hui le retour d’expérience (RETEX). Comme, par exemple, la question fondamentale du recrutement, dont la qualité ne cesse de baisser, souligne Libé, ainsi que celle de la formation des policiers. À ce titre, Libé évoque très justement un rapport de la Cour des comptes de février 2022 dans lequel, notamment, était visé le non-respect des obligations d’entraînement annuel (par exemple, « le pourcentage de personnels actifs ayant réalisé trois séances de tirs à l’arme individuelle s’élevait à 62 % au niveau national… »).

Mais peut-on dire et écrire, comme le fait Libé, que « les émeutes |…] reposent la question d’une réforme de l’institution » ? Non. Non, car les forces de l’ordre, notamment la police nationale, durant ces longues nuits d’émeute, ont montré à l’évidence un professionnalisme et un sang-froid remarquables et ont sans doute évité le pire. Combien de morts, durant ces émeutes ? Zéro ! Alors que 45.000 agents ont été engagés sur le terrain, dans un climat insurrectionnel éprouvant, face à des barbares haineux et d’une extrême violence, combien de « bavures » ont été rapportées, durant ces folles nuits ? Soyons certains qu’elles n’auraient pas manqué de l’être par les relais anti-flics très actifs sur les réseaux sociaux et dans le microcosme d’extrême gauche.

Objectivement, cet article mérite d’être lu, même s’il peut parfois prêter à sourire, sur un sujet pourtant si grave. « Les gens qui ont le plus tendance à apprécier la police sont les personnes qui ont le moins affaire à elle », nous apprend un chercheur au CNRS… Ah bon ? Ils sont nombreux, les criminels et délinquants qui apprécient la police ? Aussi nombreux que les poissons volants « qui ne constituent pas la majorité du genre », pour reprendre les mots de Gabin dans le film Le Président. Mais avouons que dans le contexte actuel, le titre de cet article ne passe pas.

Alors, que faire de la police ? La soutenir. Pas aveuglément, certes. Mais la soutenir. Et, surtout, lui demander de continuer à faire la police dans ce pays…

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Les forces de l’ordre, notre dernier rempart devant l’anarchie dont eux même seront parmi les premiers victimes car nous avons bonne conscience de qui est derrière cette émeute.

  2. Ce que vous mettez en avant me rappelle le slogan d’un « grand journal »: Le poids des mots, le choc des photos » … Et bien on est en plein dedans ! …

    La photo d’un « robocop » avec en arrière plan un feu le met encore plus en relief et ses manches relevées sur les avant-bras accentuent encore cette stature de violence …
    Votre photo d’illustration montre un groupe « en rang serré » donnant une notion de mouvement coordonné et cohérent dans un moment où ils « subissent » des fumées à leurs pieds …

    La solution face aux délires des casseurs ne viendra pas car tous les coucous politicards se renvoient la responsabilité de ce qui s’est passé depuis l’ère Pompidou … Non pas « la solution » mais bien les solutions simples:
    – Faire payer les casseurs ou leurs parents
    – Appliquer non pas « une double peine » mais bien une expulsion des étrangers ( il n’y a pas lieu de payer un « hébergement nourris/logés » après qu’ils nous aient tout cassé … C’est nous qui avons « la double peine » ! … victime et payant l’hébergement des étrangers
    – Suppression de la nationalité française aux condamnés qui ont une double nationalité

    Si macron était un président « en soutien » des français et de la FRANCE, il arrêterait immédiatement ce délire immigrationiste …

  3. Libé revient à ses fameux et désastreux travers : soutenir la racaille contre tout ordre et toute morale . Souvenez vous de l’époque où l’on y trouvait des recettes pour réaliser cocktails Molotov et bombes artisanales !

  4. Puisque s’accroissent les délits de fuîtes, ils ne se tariront plus. C’est simple un panneau qui ne s’arrête pas sera considéré comme terroriste, et le feu interviendra immédiatement, même si il y a d’autres personnes à bord. La justice sera passée, et si il y a manifestation pour cela, elle sera identique au motif de terrorisme et la répression la même.
    Cela calmera les ardeurs des casseurs et des gens manifestement haineux envers la FRANCE. Soit tu aimes la France, et tu la respectes, soit tu la déteste, et rien ne t’obliges à y rester.

  5. La police est là pour le maintien de l’ordre et la protection des citoyens, quant aux moyens pour réussir ce challenge, tout le monde sait bien que ce n’est pas en distribuant des roses que l’on va remettre en place des fous furieux souvent armés, la police doit bénéficier du droit à la légitime défense, étant entendu que la justice doit punir sévèrement les barbares qui incendient nos rues, sinon un jour hélas prochain, ce sont les citoyens excédés qui feront le ménage.

  6. Elle pourrait déjà commencer par faire le ménage à Libération et porter plainte pour incitation à la haine contre ce journal , d’autre part les fonds annuels perçus par libé pourraient êtr redirigés et réaffectés en séances de tir pour les forces de l’ordre.

  7. Cette question est pernicieuse , elle est lourde de sous entendus , elle est presqu’a l’unisson de la rhétorique mortifère de Jean-Luc Mélenchon … la police connaît des conditions de travail épuisantes moralement et physiquement , et remplit cependant ses missions avec professionnalisme, .. certains policier voient leurs photos placardées , avec leur identité et leurs adresses, la fatwa … Les policiers doivent être respectés et réhabilités .

  8. oui : soutenir la police. Signer la pétition pour la libération du policier de Nanterre, aller encourager les policiers au commissariat, avec un petit mot, une attention, des croissants … Ils risquent leur vie pour protéger les nôtres, et le chef de l’état leur a fait dessus, lamentablement. Ils apprécieront de savoir que les Français sont en majorité avec eux

  9. Que les journalistes de Libé se rassurent. Leur épineuse question se résoudra d’elle même avec le temps.
    Tout simplement parce que ce métier ne trouvera plus de candidat. Qui dans ce pays aujourd’hui aurait envie de se lancer dans cette carrière ? Bientôt, plus de policiers, plus de gendarmes mais aussi, plus de pompiers, plus d’infirmiers et infirmières, plus d’enseignants. Et à qui le doit-on ? à cette pollution migrante qui a institué dans ce pays la sauvagerie comme mode de fonctionnement !
    Ils ne restera alors plus qu’à envoyer les juges rouges du syndicat de la magistrature rétablir l’ordre…

    • Pour les Enseignants c’est déjà fait . . . sauf dans les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.

  10. Bien sûr que nous soutenons nos Forces de l’Ordre et particulièrement en ce jour de triste anniversaire de la mort en service du gendarme Lemée.

  11. Que va t’on faire de ces média sur subventionnés qui nous imposent leurs idéologies payés par nos impôts … économies

    • En effet, sans doute que sans ce déferlement idéologique à 2 balles nous n’en serions pas là, mais qui va être capable de tenir la barre…

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