[EDITO] La France pleure Alexandra Sonac et sa fillette de 12 ans
Dans l’effondrement général du pays, toutes les impérities se télescopent et entrent en collision.
On dit souvent que la politique folle de l’Europe et de nos gouvernants depuis des dizaines d’années assassine nos agriculteurs. On peut le répéter plus que jamais aujourd'hui, au sens propre comme au sens figuré. Et il n’est pas seulement question, ici, de normes, de traités de libre-échange, de concurrence déloyale, d'écologie et de mondialisation. C’est aussi d'immigration incontrôlée qu'il s’agit. Dans l’effondrement général du pays, toutes les impérities se télescopent et entrent en collision.
Une agricultrice de 37 ans, Alexandra Sonac, et sa fille de 12 ans ont été fauchées par une voiture qui a forcé un barrage. Elles sont mortes toutes les deux, à quelque heures d’intervalle. Au volant, trois individus qui ont essayé de s’enfuir en courant avant d’être arrêtés. Trois Arméniens déboutés du droit d’asile en 2022 et frappés d’OQTF en 2023. Ils allaient, semble-t-il, en Andorre. Un douanier qui connaît bien la région apprend à Boulevard Voltaire l’existence d’un trafic quotidien de cigarettes auquel certains Arméniens sont connus, à Pamiers et dans la région, pour se livrer. Ceux-ci en faisaient-ils partie ? On peut poser l’hypothèse. « Obnubilés par leur trafic, ils n’avaient sans doute que faire des revendications agricoles », suppose le douanier.
Éleveuse de vaches limousines et productrice de maïs
Avec son mari, Alexandra Sonac était éleveuse de vaches limousines et productrice de maïs dans la commune de Saint-Félix-de-Tournegat (140 habitants), près de Pamiers, dans l’Ariège. La page Facebook de celle qui se décrit comme « maman à temps plein et agricultrice » est un crève-cœur, tant elle respire la joie familiale - entre ses deux filles et son mari - et la fierté paysanne. « J’aime la chasse, j’aime la viande, j’aime les agriculteurs, j’aime la ruralité, j’aime le vin, j’aime la vraie vie !!!!! Et je t’e… » postait-elle joyeusement, en juin. Dans ses publications, on devine tout un mode de vie, fait de fêtes de village et de solidarités de voisinage. Une entraide indispensable parce que que tout n’est évidemment pas rose. Loin de là. Si elle participait au mouvement de gronde, c’est parce qu’« elle [aimait] son métier », comme elle l’écrivait encore, la veille du drame, sur sa page Facebook, avec un cœur rouge, sa tête contre celle de l’une de ses vaches.
Selon un sondage, 82 % des Français soutiennent le mouvement des agriculteurs en colère. Plus encore qu'au début des gilets jaunes. Le gouvernement le sait. La paysannerie est un peu comme Notre-Dame de Paris : la France s’en est éloignée, elle ne va pas plus dans les champs qu’elle ne met les pieds dans les églises, mais elles sait que là sont ses fondations. Elle ne veut pas les voir disparaître.
Tout pour être détestés (et pourtant).
Les paysans ont tout pour être détestés, pourtant, par notre monde. Leurs « mots clés » sont enracinement, transmission familiale, ancrage dans la réalité, virilité - quand une vache vêle la nuit, c’est souvent le père et le fils qui y vont -, devoir de l’effort plutôt que droit à la paresse.
Mais les Français savent ce qu'ils leur doivent. Les paysans ont aussi labouré les champs de bataille. La moitié des poilus étaient ruraux, la moitié de ceux qui sont morts en 1918, des paysans. Ils n’ont pas seulement irrigué notre terre de leur sueur mais aussi de leur sang. Depuis des années, les suicides se multiplient. Les urbains que nous sommes regardent dans les salles obscures avec la larme à l’œil les films Au nom de la terre ou Petit Paysan, les recommandent à leurs voisins parce qu’ils les trouvent très bien joués, puis n’y pensent plus en rentrant.
Depuis des semaines, les agriculteurs retournent poliment les pancartes de leurs villages pour montrer que l’on marche sur la tête. Comme si ce geste symbolique sans dégât matériel autre qu'une vis à remettre était suffisant, dans un pays rendu peu à peu à l'anarchie, pour être entendus. Aujourd’hui, ils sont sur les routes et leur détermination semble monter en puissance avec le même carburant que leur tracteur John Deere™ : du diesel. Long à chauffer, mais quand il est lancé... Le drame qui vient de frapper la famille Sonac marque évidemment une étape. Comment pourrait-il en être autrement.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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87 commentaires
Combien de victimes ces OQTF ont fait et combien en faudra t’il pour que ces élus réagissent et passent enfin à l’acte . Honte à ce gouvernement qui a sur les mains le sang de tant de victimes innocentes et les larmes de tant de familles détruites de par leur laxisme et complicité .
Macron se f… complètement des paysans. Ce qui l’intéresse en ce moment, ce sont les JO.
Ce drame ne le touche pas. Le bien-être des OQTF est primordial. Eux sont toujours vivants.
Allo Darmanin? Allo Dupond-Moretti? Etes-vous « zémus »? Ah, non, vous prenez « le temps du deuil », repus et satisfaits de vous-mêmes. Une petite leçon sur la « vilaine récup' », alors?
Ces horribles assassinats entachent encore ce gouvernement….! Oui c’est bien de leur fait que des trafiquants oeuvrent encore illégalement en France et vivent tranquillement de leurs méfaits à notre dépend. Le laxisme puant, leur crasse inefficacité, leur effarante incompétence nuisent à la France leur pays. Ils favorisent l’invasion, la disparition de notre société pour de cupides intentions ou par une obéissance aveugle à des puissances étrangères.. Ils sont la corruption, ils sont notre plus grand malheur ils nous sont néfastes… Rappelons nous en lorsque le temps de les juger viendra.
Le ministre de l’agriculture a accouru « témoigner son émotion (et celle du gouvernement) ». Il aurait mieux fait de faire part de son « émotion » au ministère de l’Intérieur, pour la brillante gestion des OQTF. Darmanin viendra-t-il se pavaner devant les agriculteurs?
Concernant l’accident, une voiture pleine d’OQTF passe le barrage et les balles de pailles qu’ils ne pouvaient manquer de remarquer. Ont-ils eu peur de la police pour foncer et perdre le contrôle? Ah mais il faut bien insister sur « l’accident »: surtout ne pas agiter les OQTF et observer les circonstances, mais les agriculteurs se posent déjà les « bonnes » questions.
Ils prendront un stage de citoyenneté des travaux d’intérêt général? Stage de poney si circonstances aggravantes.
J’espére qu’ils vont prendre très cher les 3 Arméniens,en plus d’étre des trafiquants et sous OQTF alors qu’ils n’auraient pas du rester sur le territoire Français,la mére et sa fille ne seraient pas décéder.
Un drame s’ajoute à la détresse, mais la dignité l’emporte. Cela, nos « élites « ont du mal à le comprendre, eux qui sont des compulsionnels impulsifs. La base démontre qu’elle est plus responsable que ses représentants. Honneur aux premiers, honte aux autres. Qu’attendre de ces derniers dont l’incompétence, dans un monde normal obligerait à démissionner. Soutien total aux agriculteurs et à tous les artisans qui ont placé leur travail au dessus de la finance. La France doit retrouver ses vrais valeurs qui ont pourtant démontré qu’elles n’étaient pas contraires aux grandes innovations.
Paix à leurs âmes.
On ne devrait pas mourir à 12 ans et à 35 ans.
C’est le cœur déchiré que mes pensées s’envolent vers le papa et la seconde petite fille, tous deux orphelins d’une maman et d’une sœur.
Encore un drame de l’incurie et du dédain de la Macronie !
Alors Gérald, on fait quoi maintenant avec ces OQTF qui n’auraient jamais dû se trouver sur le territoire national ?
Hein ? On fait quoi ?
Macron ET Darmanin portent la mort d’Alexandra et de sa fillette sur la conscience, ils sont impardonnables et coupables.
Personnellement, j’ai honte pour mon pays, celui de mes ancêtres.
Si nos gouvernants spécialistes du double langage, un pour Bruxelles, un pour la France, avaient agi dans l’intérêt de la France et des français, particulièrement les agriculteurs, voire les pêcheurs, ce drame de trop ne se serait jamais produit.
La encore qui est responsable , de la situation des agriculteurs , de la présence de OQTF ?
chaque fois qu’il y a un drame , derrière, on retrouve un OQTF…. Cela prouve l’incapacité du ministre de l’intérieur. Combien de tragédies auraient pu être évitées, si ce petit ministre avait fait correctement son travail ???
2 morts auraient pu être évités si la justice avait fait son travail.
Navrant ces malheureuses victimes d’individus ayant forcés les barrages mis en place pour interdire la circulation et de tout cœur avec le mari qui perd du même coup sa femme et sa fille. curieux aussi la divulgation de l’identité des auteurs de ce double crime, c’est selon, là il y a pas de problème.
Les véritables assassins de cette pauvre agricultrice, paix à son âme, ce ne son t pas les trois Arméniens déboutés du droit d’asile en 2022 et frappés d’OQTF en 2023, non, ce sont les autorités gouvernementales dont le laxisme en matière d’immigration frôle la folie.
Les Arméniens coupables, mais aussi les juges qui ne respectent pas les innocents et soutiennent les racailles, devraient être expulsés hors de France illico.
Condoléance à cette famille, le macronisme des nouveaux riches maltraite le peuple français.
Ce drame est le résultat de la politique menée par l’UE et cette équipe de nouveaux riches macroniste. Récemment dans le Nord un jeune couple a été condamné pour trafic de tabac en grande quantité (plusieurs tonnes) avec le luxembourg, et un article à côté était des plus intéressant sur un couple d’arméniens et son enfant, débouté du droit d’asile, alors qu’un génocide est en cours dans leur pays (un camp de concentration de 30.000 places est en cours de construction). Y-a-t-il eu des consignes données aux préfets pour débouter de l’asile les arméniens chrétiens qui arrivent en France pour leur sécurité et qui ont démontré dés 1920, leur capacité d’intégration, alors que des dizaines de milliers de clandestins innassimilables entrent chaque années en France ?