[EDITO] 7 octobre : un an, déjà. Et la France ?
Une France, avec comme porte-parole Emmanuel Macron, bien inaudible dans le concert cacophonique des nations.
Un an, tout juste, qu’eut lieu le terrible massacre perpétré par le Hamas sur le territoire d’Israël. Depuis, les armes se sont déchaînées sur Gaza et, depuis quelques semaines, c’est le territoire libanais qui subit les foudres d’Israël, bien décidé, semble-t-il, à régler son compte à l’allié objectif du Hamas, le très chiite Hezbollah. Comment les choses vont-elles évoluer ? Nul ne le sait mais il ne faudrait pas s’imaginer que, à la fin, tout ça va s’arranger, que le conflit restera circonscrit aux quelques milliers de kilomètres carrés constitués par le petit État d’Israël, la Cisjordanie, le pauvre Liban et la malheureuse bande de Gaza. Une zone grande comme quelques départements français à peine ! Que fera de plus l’Iran qui a frappé le territoire d’Israël la semaine dernière ? Encore, une fois, nul ne sait comment les choses peuvent évoluer.
La guerre est de retour
Mais ce que l’on sait, lorsqu’on prend un peu le temps de lire l’Histoire, de la méditer, c’est que les mécanismes internationaux pour échapper à la propagation d’un conflit, à son escalade et à ses effets en chaîne, ne fonctionnent pas toujours. Que, parfois, ça dérape, que la machine peut échapper à son créateur. Qui aurait imaginé, il y a cinq ans, qu’aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine voisine serait envahie par la Russie et qu’on y mènerait une guerre de tranchées, sans merci, la technologie en plus ? Pas grand monde. Pourtant, les chefs d’état-major de nos armées n’ont cessé de le dire, de le répéter, d'audition à la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale (comme ce sera le cas, dans les jours qui viennent) en audition à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat : la guerre est de retour. « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas », écrivait Malraux, au siècle dernier. Peut-être. Pour l'instant, il est en tout cas bien parti pour être guerrier. À ce sujet, espérons, alors que le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 arrive ces jours prochains au Parlement, que la Défense ne servira pas de variable d’ajustement, comme trop souvent par le passé, dans le plan d’économies annoncées par Michel Barnier. Il y a longtemps qu’il n’est plus temps de récolter les dividendes de la paix, comme l’affirmait benoîtement, jadis, un certain Laurent Fabius. Pourvu qu’aujourd'hui, il ne soit pas trop tard pour investir… Nous reparlerons à BV de ce PLF, dans les prochains jours et prochaines semaines...
Pour revenir à ce massacre du 7 octobre, véritable pogrom à l’heure des réseaux sociaux, il nous vient à l’esprit la phrase de l’écrivain italien Primo Levi (1919-1987), de confession israélite, à propos de la Shoah dont il était rescapé : « C'est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau : tel est l'essentiel de ce que nous avons à dire. » Et cette phrase peut s’appliquer à tout ce qui se passe, actuellement, au Moyen-Orient. Il y a des enfants qui meurent sous les bombes là-bas alors qu’ils devraient tout simplement « avoir école demain ».
Et la France, dans tout ça ?
La France, dans tout ça, depuis un an, c’est l’instrumentalisation de la cause palestinienne par l’extrême gauche, au point, à bien y réfléchir, qu’elle a fini par desservir cette cause. La gauche en 1936, lorsqu’elle soutenait le Frente Popular contre Franco, avait l'élégance de mettre ses idées au bout de son fusil en envoyant quelques-uns des siens de l’autre côté des Pyrénées pour aller se battre. Aujourd’hui, cette extrême gauche petite-bourgeoise, mal sapée et dépenaillée, brandit à tour de bras le drapeau palestinien à Science Po mais partira sagement en vacances à la Toussaint ou à Noël. La France, dans tout ça ? C’est aussi l’exacerbation d’un antisémitisme qui n’a rien à voir avec l'extrême droite et dont on connaît très bien l’origine.
La France, dans tout ça ? C’est une France avec, comme porte-parole, Emmanuel Macron qui semble bien inaudible dans le concert cacophonique des nations.
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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53 commentaires
« … C’est une France, avec comme porte-parole Emmanuel Macron, qui semble bien inaudible dans le concert cacophonique des nations » Les nations en question n’ignorent pas que Macron parle, mais elles se fichent éperdument de ce qu’il peut bien dire car elles connaissent toute la vacuité de ses propos.
Bien faite votre publication, oui la gauche qui n’exagère pas un tantinet mais plutôt exagérément le soutiens à la Palestine alors que l’on sait très bien que ce n’est pas vraiment leur premier problème mais qu’ils servent de parapluie, la gauche ne sert pas leur causes bien au contraire dans les universités certains se servent des étudiants qui fonctionnent comme des robots programmés et l’opinion publique ne s’y trompe pas. Oui quant on voyage à l’étranger dans la population la Russie et la Chine sont mieux vue que la France, c’est dire car il fut un temps la France ne cessait de leur expliquer la démocratie et des valises en haut lieux, la Chine pendant ce temps là, elle leur donnait du travail en créant des entreprises.
Très bonne analyse
Malraux risque fort d’avoir raison : ce XXI° siècle prend bien le chemin de la spiritualité, avec une prééminence islamique. Le Monde a connu une ère du Bélier judaïque, suivie de l’ère des Poissons chrétienne, l’ère du Verseau s’ouvre sur le prosélytisme de la troisième et plus récente religion du Livre.
Quelle serait la décision des français face a la même situation qu’Israël sans nul doute a voir et entendre cette gauche lamentable la fuite et la soumission.
Entre la soumission et un génocide, il y a peut être une voie médiane? Enfin je l’espère.
A deux jours du triste anniversaire du 7 octobre horreur perpétrée par le Hamas, notre illustre président faut une déclaration contre Israël pour ne plus fournir d’armes alors qu’il continue d’un autre côté avec son grand ami, Zelinski pour attiser la Russie contre la France. Sa destitution serait salutaire.
On croyait que Macron prenait ses ordres à Bruxelles, en fait ce serait plutôt à Téhéran. Au train où ça va, ce sera bientôt la même chose.
Il ne faut rien attendre de bon de Macron il a la trouille hors face à ces gens c’est tout le contraire qu’il faut avoir
Heureusement que la France reste inaudible quand on entend son porte parole sortir des inepties et changer de position au gré du vent.
Ce président dit tout et son contraire, n’a plus aucune crédibilité internationale. Il était contre la livraison d’armes à Israël, prône un « cessez-le-feu » mais par contre il n’a pas hésité à contribuer avec la complicité de tous les occidentaux à la livraison d’armes et verser des milliards de dollars et d’euros à l’Ukraine en guerre avec la Russie.
Quant aux victimes collatérales palestiniennes ou autres, c’est une triste réalité mais les Américains ne sont pas exempts non plus lorsqu’ils interviennent sur le terrain eux-mêmes ou par des alliés. Ils n’ont jamais reçu aucune bombe sur leur pays mais ils ont bien envoyé deux bombes atomiques sur le Japon faisant de milliers de victimes civiles innocentes !
Avec macron qui ménage toujours la chèvre et le choux, qui dit blanc le matin, noir le soir, on est vraiment mal barré. Il dit soutenir Israël, mais il soutient Israël comment la corde soutient le pendu
Dès le début, les gazaouis ont cru que la communauté internationale allait arriver à retenir tsahal. Mais on ne retient pas des gens qui luttent pour leur survie. Pour eux les dividendes de la paix sont hors de vue
Pour leur survie ou pour la survie de leur colonisation?
Et histoire de jouer aux fiers-à-bras, Macron a jeté de l’huile sur le feu en dénigrant Israël.
Je doute que l’accueil en Israël soit des plus chaleureux.
La France n’a que le président qu’elle mérite !
Juste analyse monsieur Michel, « ce qui est arrivé peut se reproduire ! » et triste constat que de voir cette caste politique française mener notre pays au déclin, eux ont déjà depuis longtemps accepté leur état de dhimmi.
Pour la France le gros problème c’est bien Macron et n’oublions pas ces gauchos qui osent manifester leur soutien au hamas ici sur notre sol et jusque dans certaines universités . Commencons déjà par punir ces fauteurs de troubles .