Diversité : le ministre de la Culture autorise la sélection ethnique

Parmi les critères de sélection assumés par le ministre de la Culture, la « couleur de peau » !
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Un pas de plus vers l’antiracisme au sein du gouvernement ? Ce lundi 4 décembre, lors d’une conférence de presse qui aurait pu passer inaperçue, Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, présentait le lancement du programme « La Relève » visant à favoriser la diversité à la tête des établissements culturels. L’objectif : sélectionner sur l’ensemble du territoire 101 candidats - soit un par département - entre 25 et 40 ans qui intégreront une formation délivrée en partenariat avec Sciences Po et leur confier, par la suite, un poste à responsabilité au sein des lieux culturels.

Sur le papier, le projet s’inscrit dans la démarche d’ouverture et de diversité, en vogue depuis des années. Mais cette fois-ci, Rima Abdul-Malak a décidé de préciser les critères selon lesquels les candidats seront sélectionnés. À l’origine géographique et sociale, censée apporter un peu plus de diversité, le ministre de la Culture propose d’ajouter le critère de... la « couleur de peau », comme le rapportent l’AFP et Le Bulletin quotidien. Autrement dit, au nom de la diversité, le ministre ouvre la voie à la discrimination positive sur la base d’un critère ethnique.

Si l’annonce est passée sous les radars pendant quelques jours, elle entraîne depuis ce 7 décembre un déferlement de réactions, notamment à droite de l’échiquier politique. Marion Maréchal, tête de liste aux élections européennes de Reconquête, dénonce un racisme anti-Blanc sur son compte X. « Les Blancs sont désormais de trop dans la Culture », écrit-elle. Un sentiment partagé par le Rassemblement national. Thierry Mariani alerte ainsi sur le « racisme anti-Blanc qui contamine l’État ». Caroline Parmentier, députée RN du Pas-de-Calais, ajoute : « c’est de la pure discrimination. En France, seule la compétence justifie une nomination. » D’autres voix s’élèvent pour dénoncer le caractère « illégal » et « injuste » de cette sélection ethnique.

Racialisme américain 

Avec ce nouveau programme, Rima Abdul-Malak va donc encore plus loin dans la discrimination positive, concept controversé installé depuis la fin des années 1990. Après la parité obligatoire sur les listes politiques ou la sélection universitaire avantageuse selon l’origine sociale, le ministre de la Culture souhaite que les futurs dirigeants ou responsables d’établissements culturels soient sélectionnés, non plus sur la seule base de leurs compétences, mais également en raison de leur couleur de peau.

Jusqu’à présent, la France, au nom de l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme qui dispose que « tous les citoyens sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celles de leurs vertus et de leurs talents », s’était refusée à suivre la voie du racialisme américain. Avec le programme « La Relève », l’Hexagone met désormais le deux pieds dedans. Et ce, alors même que les États-Unis, après de nombreuses années d’expérimentation de la discrimination ethnique, « en réparation » des siècles d’esclavage et des années de ségrégation, commencent à faire marche arrière. Une affaire a marqué ce recul. Un jeune conservateur accusait la discrimination ethnique de défavoriser les étudiants asiatiques : malgré leurs excellents résultats académiques, ils n’étaient pas assez présents sur les campus des plus prestigieuses universités du pays. Il a porté plainte et, au mois de juillet dernier, la Cour suprême des États-Unis a mis fin à la possibilité d’utiliser les critères ethniques pour favoriser l’admission de certains étudiants au sein des universités. Cette décision de justice rejoint l'opinion de la société américaine qui approuve de moins en moins l’affirmative action (discrimination positive).

La France a du retard. Depuis la mise à l’écart de Pap Ndiaye, on pensait le gouvernement débarrassé des lubies antiracistes. C’était mal connaître les autres membres de l’exécutif, notamment Rima Abdul-Malak.

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Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

99 commentaires

  1. Si j’étais issue de cette minorité je serais blessée, en colère car la discrimination positive et cette racialisation implique l idée de races et qui dit race dit hiérarchie dans tous les domaines dont ceux des compétences, intelligence etc. Et l on sait ce que Hiltler a fait de cette théorie. Donc si j étais issue de cette minorité je serais furieuse que l’on m attribue un poste pour la couleur de ma peau et non pour mes compétences car cela voudrait dire que de facto ON estime que je suis incapable d’y arriver par mes propres moyens intellectuels, trop bête . Ça s’est le comble du racisme.

  2. Les entités prévues par la Ve République ( Conseils…) , enrichies d’autres entités : Cnil, Défenseur etc semblent maintenant des Agences d’ Etat , bien plus que des organismes authentiquement indépendants ( certains sont même politisés ). Si c’était le cas , il y aurait là une forme de trahison de la Constitution ( toujours à dose homéopatique, bien sûr… prudence oblige ).

  3. Tous ces Français de papier mais pas de cœur et je ne parle pas de couleur de peau, il en est qui sont d’excellents citoyens et patriotes, donc disais je, ces français de papier les plus souvent d’origine arabo-musulmane, profitent de notre immense lâcheté, que nous camouflons derrière des sentiments d’humanisme et autres balivernes de même jus, pour s’infiltrer dans notre société, comme le font les frères musulmans, qu’il faudrait VIRER manu-militari, sans aucune possibilité de recours. Ce qui est très loin de pouvoir être le cas avec les lois Françaises ,Européennes et internationales, voir exemple, l’immam Iquioussen. Continuons comme ça, ce qui est probable et ils auront gagné. Avant 2050 nous aurons une mosquée à l’Élysée. A qui la faute?: pas aux musulmans!

  4. Tout une partie des citoyens français qui par indifférence, opportunisme, renoncement ou conspiration, acceptent cet état de fait, seront demain, à bien des égards, coupables du sort funeste qui leur sera réservé, comme le sont globalement aujourd’hui les Palestiniens qui ont mis à leur tête des monstres, et qui en payent aujourd’hui les conséquences.

  5. Cette dame devrait prendre connaissance du code de travail français qui stipule qu’une embauche ne doit se faire que sur les compétences et non sur des critères racialistes ,genre, orientation etc…

  6. Et un paquet de règles en plus, on n’en manquait ! Votre mérite et vos talents seront jugés selon vos origines et vous ouvriront automatiquement les portes de la glorieuse administration de la culture. Un titre révélateur pour ce paquet : « la relève », quel choix pour décrire la discrimination positive dont on a déjà pu goûter les effets pervers. Décidément la bonne vieille méritocratie républicaine qui avait fait la grandeur de notre pays est bien morte.

  7. J’aimerai connaitre l’origine de cette ministre, car, en le sachant, on saura de quel bord elle est et tout sera dit.

  8. On va bientôt ressembler à l’Afrique du Sud où les blancs sont mis de côté voir éliminés de manière violente dans l’indifférence mondiale .

  9. C’est curieux comme les bonnes intentions sont tout de suite polluées par de mauvais instincts. La suite, c’est favoriser les LGBT, sans doute…. et aussi une balance favorisant les plus de 130kg, la carte obligatoire des « amis de Greta », je continue?

  10. Recruter en fonction de la couleur de peau est un délit. Mais recruter « entre 25 et 40 ans » l’est aussi.
    La ministre montre donc doublement le mauvais exemple. Après, si la ministre considère « qu’elle fait ce qu’elle veut » à la tête de son ministère, moi ça ne me gêne pas. Mais alors laissons les 4 millions de chefs d’entreprise en faire de même.

  11. Il y a 50 ans le Conseil Constitutionnel aurait retoqué ce genre d’élucubration en deux temps trois mouvements. Mais aujourd’hui cette institution est gangrenée par le gauchisme et le wokisme. Par conséquent, aussi scandaleux que soit un tel projet, il obtiendra l’imprimatur du CC.

  12. Du racisme anti-blancs à l’état pur ! ET personne ne la poursuit en justice ? Ben non , la justice est islamo-gauchiste et favorable à ce projet .

    • Le français ne réagissent pas non plus. Ils continuent de voter pour les partis pro UE. Les français sont repus. Trop bien nourris, trop bien installé dans leur petit confort et dans leur petit groupe d’amis, décérébrés à courir la manche relevée se faire injecter pour… sortir au restau. Il n’y a pas de place dans la nature pour les faibles et les bisounours. La France en 2040 sera une banlieue de l’Afrique. La vie et l’économie seront dans ces pays que nous toisons encore de notre mentalité qui est finalement encore très colonialiste. C’est ce que je constate autour de moi et je ne perçois aucune évolution : hyper bienpensants mais le journal TV mainstream comme seule pensée.

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