Discours de Donald Trump au Congrès : les choses sont claires
Trump a annoncé les grandes lignes de son mandat et il n’y a eu, pour ses électeurs, aucune surprise.
Une heure quarante : Donald Trump a établi un nouveau record de longueur pour un discours de président américain devant le Congrès, le 4 mars 2025. L’exercice aurait pu ressembler à une tirade de Fidel Castro dans ses riches heures ; il n’en a rien été. Pendant ces cent minutes de discours, le nouveau président américain a annoncé les grandes lignes de son mandat et il n’y a eu, pour ses électeurs, aucune surprise. Comme on dit là-bas, « you get what you pay for ». Et tout cela est très cohérent.
Efficacité
La première ligne de force de ce discours est l’efficacité. Guère embarrassé par l’humilité, Trump annonce avoir plus fait en quarante-trois jours que la plupart des administrations. Il faut dire qu’avec ses ordonnances en rafale, les coupes sombres de Musk dans le budget de la fonction publique et une sorte de plan social qui a mis dehors l’essentiel des décideurs stratégiques, y compris militaires, on ne peut pas lui donner tort. Le président américain a ensuite tiré sur l’Organisation mondiale de la santé, qu’il a quittée aux premiers jours de sa présidence et qu’il qualifie de « corrompue ». Bien au-delà de ce simple exemple, Trump a ainsi clairement fait comprendre qu’il n’avait pas l’intention de se laisser dicter sa politique par une instance supranationale ni de se laisser imposer son rythme par d’encombrants alliés.
America First
C’est d’ailleurs la deuxième ligne de force de ce discours : l’Amérique en premier. Comme nous le rappelions il y a quelques jours, en citant un entretien accordé au Figaro par Olivier Zajec, ce slogan ne veut pas dire qu’il met l’Amérique au-dessus des autres pays, mais qu’il la fait passer au premier rang de ses intérêts. Exit, donc, le poids budgétaire que constitue l’OTAN. L’Amérique incite l’Europe à se prendre en main – « un océan nous sépare », a-t-il dit. Pete Hegseth (secrétaire à la Défense des États-Unis), à la tribune de l’OTAN, n’avait pas dit autre chose, en souhaitant que les États membres de l’Alliance atlantique portent leur budget de défense à 5 % de leur PIB, ce qui, même pour la France, est tout bonnement impossible. Cela veut également dire que les volontés d’expansion territoriale des États-Unis ne s’embarrasseront pas d’un quelconque pacte tacite de non-agression. Trump a donc annoncé vouloir récupérer le Groenland (danois) « d’une manière ou d’une autre ». Fin de l’universalisme dominateur et place à une approche protectionniste et décomplexée.
Fermeté
C’est la troisième ligne de force du président américain dans cette intervention : la fermeté à l’intérieur de ses propres frontières. Peine de mort pour celui qui tue un policier, guerre ouverte aux cartels de narcotrafiquants, protection des mineurs contre les changements de sexe : on ne va pas beaucoup faire de détail pendant les quatre années à venir, pour dire les choses d’un mot. Est-ce bien ou mal ? Chacun jugera. En tout cas, il n’y a, pour les Américains, aucune surprise. Trump annonce tout, il clive, il polarise, et peu importe ce que les autres pensent. Solidement assis sur la légitimité de son élection, le locataire de la Maison-Blanche semble imperméable aux critiques – qui ne manquent pas. Les démocrates ont bruyamment hué leur adversaire dans l’enceinte du Congrès, avec ce goût de la décence et de la rationalité qui caractérise la gauche. Il n’en a cure.
D’ailleurs, de quoi se préoccuperait-il, puisque cette approche brutale et sans complexes semble fonctionner ? Humilié la semaine dernière, Volodymyr Zelensky vient d’annoncer, sur X, qu’il était prêt à travailler sous la direction de Trump pour trouver une issue au conflit ukrainien. Le spécialiste en clés de bras se dit probablement que sa méthode est la bonne. Et, en tout cas, vue d’ici, sa politique a le mérite d’être cohérente. C’est une qualité dont les dirigeants européens ne semblent pas avoir connaissance depuis longtemps.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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84 commentaires
Purée ! A quand un TRUMP en FRANCE ? Un « mec » qui en a . Quand on observe qu’avec les migrants Colombiens , le problème a été résolu dans la journée !!!! En FRANCE « on » est même pas foutu de renvoyer un seul OQTF !!! Allez comprendre . Un ami américain m’a dit que le problème de la FRANCE ,c’est Macron . Je lui ai répondu que les Français le savent ; ce a quoi il m’a répondu : « Qu’est ce qu’ils attendent » ?????
Pendant que Trump fait ce qu’il avait annoncé, les dirigeants Européens voyagent, se papouillent et jacassent…
En attendant, ils sont tous attablés devant une grosse marmite de « Trumpoutine » fumante, gluante et nauséabonde qu’ils vont devoir se taper !
Beurk… Allez Manu, il faut tout finir… Une cuiller pour Ursula, une cuiller pour Starmer, 2 cuillers pour toi…
tout à fait d’accord avec acadie, nous avons les dirigeants les plus lâches, les plus poltrons les plus incapables qui puissent exister
Et sinon ? Donald ne pourrait-il pas nous prêter Vance quelques semaines , disons 1 mois , afin qu’il mette en place en France ce que ce macron est incapable de faire depuis plus de 7 années qu’il occupe l’Élysée ? Si ce Vice Président ne sait pas quoi faire pendant ses congés , il y a du taff en France pour lui
BIEN vu Monsieur Florac.
Puissions nous avoir en France un dirigeant « disant ce qu’il fait, et faisant ce qu’il dit » en toute transparence pour ses électeurs !!!!
Il s’agit pour les US de « récupérer »le « Gro-enneland » ….Bah, au train où ça va, il va être demandé aux indigènes s’ils veulent devenir américains et ils diront oui, le Danmark avait oublié que cette ile est sous son ressort et subitement, vient de s’en rendre compte !. Tiens au fait, dans le coin, il y a aussi l’Islande, anciennement danoise et tranquillement occupée par les USA en 1940-45! Nous allons assister aux macronades honteuses avec « notre » Groenland alors que notre fameux président pense aller se battre en Ukraine, non-membre de l’UE alors que le Danmark fait partie du club.
Peine de mort pour les meurtres de policier…..mais amnistie des émeutiers du capitole, même ceux qui ont été condamnés pour avoir blessé des policiers. Donc il fait comprendre qu’il y a 2 justices, selon que l’on est un allié ou un opposant de Trump. C’est bien ça que vous voulez ici ? Sûr ?
Ah parceque pour vous il n’y a pas 2 justices en France ? Chez les bisounours ça doit exister mais à Paris ? Voyons ? Est-ce bien raisonnable ?
Pour l’instant on a l’inverse depuis des années alors oui pourquoi pas.
C’est exactement ce que je me disais !
Une femme a été tuée par un policier sans autre forme de procès . Je crois qu’elle était dans l’armée. Les émeutiers ont été curieusement autorisés à pénétrer dans un périmètre dans lequel ils n’auraient pas dû pouvoir entrer .
Je dis cela je ne dis rien parce que vous croyez peut-être que dans le pays des droits de l’homme et de l’extrême laxisme on tolererait que des manifestants puissent même approcher l’Elysée?.
Je fais ce que je dis et je dis ce que je fais. Une définition de D. Trump. Mais, il faut tout de même reconnaître que, le retour des immigrants colombiens n’a pris que deux heures quand nous cela fait huit ans que Macron n’arrive à rien ! (Encore un retour d’un algérien que nous avions expulsé) Le Canal de Panama c’est fait, les ports sont racheté aux chinois de Hong-Kong par la société américaine BlackRock. Gaza, rien ne bougeait jusqu’à son arrivée au pouvoir, maintenant le processus est engagé et, malgré un dernier soubresaut sera bientôt de l’histoire ancienne. L’Ukraine après 3 ans de guerre, provoquée essentiellement pas la volonté des USA d’installer des bases au contact de la Russie partout ET de la France et l’Allemagne qui ont signé l’accord de Minsk sans aucune intention de le faire respecter malgré leurs engagements, turpitude que l’on se garde de rappeler. On a assisté à cette boucherie en l’alimentant mais sans jamais tenter de résoudre le problème mais en voulant chatouiller l’ours russe en voulant faire entrer l’Ukraine, menace pour l’Europe à bien de égards et pas seulement agricole, dans l’UE et même dans l’OTAN Si on avait voulu provoquer les conditions d’une guerre on ne s’y serait pas pris autrement. Casus belli. Qui a refusé les accord de paix d’Istamboul ? Zelenski. Et soudain les choses bougent parce que M.D.Trump a donné un grand coup de pied dans la fourmillière. Alors, oui le personnage est direct, grossier pour nous qui aimons les périphrases, et pas très humain certes, mais, quelle efficacité ! Nous ce sont des commissions, des consultations mais rien n’abouti jamais. On en a assez de ces dirigeant sans tripes, sans vision et sans capacité à lire l’avenir. Au delà de trois jours ils sont perdus. On supprime Fessenhein puis on veut construire des centrales, on vend des secteurs stratégiques par exemple Alstom (mais aussi Alcatel) pour les racheter quelques années plus tard lorsque l’on comprend que l’on ne peut plus entretenir nos sous marins nucléaires. On interdit les voitures thermiques avant de comprendre que c’est toute l’industrie automobile européenne que l’on sacrifie, on crée des ZFE (devenues zones à forte exclusion) qui interdisent à 50 % de la population de rejoindre un centre ville aussi bien pour consulter un spécialiste, aller à la pharmacie et en excluant, là aussi, 50% des automobilistes qui n’ont pas de place de parking pour recharger leur véhicule ! Et il y a tant de choses que tout le monde sait mais pour lesquels les responsables politique ne font rien que c’est plus que frustrant. C’est une négation de ce qu’est la France. On dilapide de l’argent pour la culture dans d’autres pays et on réduit les crédits des orchestres chez nous. Quelle merveilleuse générosité qui fait systématiquement passer les autres avant les Français. Et je n’ai même pas mentionné l’absurdité du tout gratuit pour l’étranger alors que l’on restreint les prises en charges de ces mêmes Français qui eux paient pour tous ! Alors, M. Trump, lui, montre une efficacité, pas des discours lénifiants où c’est l’âme de la France et des Français que l’on appelle pour sauver l’Ukraine. La France qui n’a disait-il ni Histoire ni Culture et on laisse Boualem Sansal, malade du cancer en prison sans ses médications, sans la visite de son avocat qui n’obtient pas de visa, mourir sans lever le petit doigt. Bon, ça va bien, mais j’avais besoin de ce « coup de gueule ». Je n’en ai ni la prétention ni la capacité mais je pense à un Emile Zola qui aurait largement matière à un nouveau « J’accuse » largement justifié, ne serait-ce pour notre compatriote martyrisé en Algérie !
Entièrement d’accord avec vous !
Pour moi, simple logique, juste un peu agacée par l’incurie de nos hommes politiques.
Vous me plaisez cher Monsieur.
Merci
BRAVO!
Vous savez que vous prenez de gros risques en disant la vérité ? C’est une chose qui n’est plus permise en France.
Très bon résumé auquel je souscris totalement. Si tout les français avaient votre lucidité et votre esprit d’analyse ,nous serions sauvés .