« Des misérables » : l’extrême gauche à couteaux tirés

En meeting à Aubenas, ce mardi 13 mai, Jean-Luc Mélenchon a réagi publiquement aux accusations auxquelles il fait face depuis la publication il y a une semaine, du livre La Meute. Enquête sur La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon (Flammarion).
Des « dégénérés ». Voici comment Jean-Luc Mélenchon traite les deux auteurs de l’ouvrage. Les journalistes de Libération et du Monde ont recueilli les témoignages de 200 personnes qui ont gravité pendant deux ans autour du mouvement d’extrême gauche.
Le patron de LFI a balayé d’un revers de main les reproches qui lui sont faits, préférant railler le livre : « Qu’est-ce que je fais ? Je prends le livre et je réponds page par page ? Je ne l’ai même pas lu, je ne veux pas le lire. Je ne veux pas qu’il m’abîme. ». L’homme, tel un sultan, prend de la distance. Pourtant, Le Canard enchaîné nous apprend qu’un membre de France Inter a fait fuiter le PDF du livre vers l’état-major de La France insoumise avant sa parution. À tout le moins étrange, pour une radio du service public dont les journalistes protègeraient ainsi la cause LFI. Une enquête interne a été diligentée.
Devant son public, Jean-Luc Mélenchon a tempêté, comme à son habitude : « Où j'ai le temps de maltraiter quelqu'un au point de l'envoyer [en hôpital psychiatrique] ? », une allusion aux accusations de Raquel Garrido qui affirme avoir été malade après les pressions subies avant son départ de LFI.
« Pour certains, c’est Dieu le père »
L’homme aux trois présidentielles n’est pas épargné par les révélations de ce livre. C’est tout un système Mélenchon qui est mis en lumière, révélant harcèlement, purges, propos antisémites, menaces, financements étranges. On y retrouve le mépris de classe du leader de LFI, pour la base militante, lorsqu’il écrit « Des militants, on en aura toujours », quand l’affaire Quatennens laisse craindre les réactions indignées. « Les militants sont mes bras et mes jambes, et moi, je suis la tête. Je n’ai besoin de personne pour penser. » Après sa défaite aux législatives de 2017, Jean-Luc Mélenchon s'exprime sur les habitants du Pas-de-Calais qui ne l'ont pas qualifié au second tour : « Je ne retourne pas chez les gogols. » Original, pour celui qui s'érige en défenseur du peuple. Chez LFI, c'est aussi l’exemple de ce militant exclu par Sébastien Delogu dont la tête est effacée des photos officielles, comme au bon vieux temps de l’URSS.
Tous les dissidents du système Mélenchon expliquent désormais à ciel ouvert les raisons de leur départ. « Ce livre, au fond, il explique pourquoi j’ai rompu avec La France insoumise, parce que je suis fondamentalement attachée à la démocratie », a expliqué Clémentine Autain. Avec elle, la bande des « frondeurs » : Raquel Garrido, Alexis Corbière, Hendrik Davi et François Ruffin. « Les débats stratégiques ne sont pas réglés de façon démocratique », raconte Autain.
« Ce qui est intéressant, dans LFI, ce n’est pas Mélenchon, c’est l’emprise de Mélenchon : il est capable de faire gober aux gens tout et n’importe quoi. Pour certains, c’est Dieu le père », témoigne Sophie Camard, qui fut suppléante du patron de LFI aux législatives de 2017 .
« Les fachos, j’irais les cogner »
Le livre relate l’ambiance mortifère qui règne autour de l’ancien sénateur de l’Essonne : « Tout le monde sait qu’il ne faut pas s’engueuler avec Jean-Luc, sinon, t’es mort. Les gens ont la boule au ventre », raconte un parlementaire insoumis. Ailleurs, une ancienne amie témoigne : « J’avais peur du côté autocrate. » En pleine campagne électorale, Jean-Luc Mélenchon donne des conseils surprenants à ses troupes : « Moi, à votre place, à votre âge, les fachos, j’irais les cogner, les chercher manu militari. »
Alexis Corbière dénonce, pour sa part, l’effet de cour autour du leader insoumis : « Quand tu te fais élire à même pas 30 ans, que t’as jamais bossé de ta vie et que tu expliques ce que les organisations syndicales doivent penser, bonjour le monstre en gestation. »
L’ouvrage rapporte, à plusieurs reprise, des propos antisémites que Sophia Chikirou, députée LFI de Paris, auraient tenus. « Ce ne sont pas deux petits Juifs qui vont me prendre mon argent. » Ou, lorsqu’elle parle de la vaccination contre le Covid-19 : « Tu sais pourquoi il faut se vacciner ? Parce qu’il y a deux catégories de personnes qui le font : les riches et les Juifs. » Une femme dont l'ouvrage rapporte la relation amoureuse avec le chef de La France insoumise.
Devant son public ardéchois, ce dernier a traité de « misérables » les personnes ayant témoigné dans La Meute. Réflexe de bête aux abois ?

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30 commentaires
Cela doit faire drôle de se retrouver dans la situation d’inculpé sans procès, toujours appliquée aux autres.
En plus par des personnes du même bord, le pompon ! Je jubile.
« Dégénéré »: ce n’est pas un qualificatif qui était utilisé par les nazis pour désigner certaines formes d’art?
Quand la vérité éclate au grand jour, quel bonheur….
Misérable Mélenchon..
Quelques âmes courageuses ne suffiront pas malheureusement à faire taire et disparaître du champ public le guignol qui leur a servi de guide et qui continue à poluer et à pourrir ce qui reste de notre démocratie déjà bien malade.
Jean-Luc Robespierre est choqué que l’on révèle ses excès de folie, mais tout ce petit monde depuis le diable de l’extrême gauche jusqu’aux macronistes, sauront se retrouver pour unir leurs voix pour garder le pouvoir, ce qu’est incapable de faire la droite à cause de ceux qui se disent de droite et qui ne le sont pas, d’ailleurs regardons l’époque où ils ont été au pouvoir ils ont été incapables de traiter les problèmes qui aujourd’hui détruisent la France. Mélenchon jusqu’aux macronistes, ont au moins le mérite de rester fidèles à leur ligne.
Pauvre homme, il ne veux pas être abimé par un livre mais son stade c’est trop tard, faut débrancher. Pour les dissidents je leur dirais quant tu as été de ce parti t’est définitivement fini.
« Je vote communiste car il y a longtemps, un communiste a aidé mon grand-père » paroles clôturant une tentative de débat. Face à cela, l’argumentation en titane vacille.
Je pense que l’avenir des jours politiques de ce personnage sinistre nuisible, malfaisant, médisant, menteur, sournois et peureux aussi,( demandez à Eric Naulleau ) est compté et il va très certainement disparaitre du spectre politique dans pas très longtemps,et dans ce cas, bon voyage et au plaisir de ne plus jamais le revoir.
La Fontaine en aurait fait une fable, Molière une pièce de théâtre. Mélenchon est devenue une caricature de lui même.
S’il vous plait , pas de court , ni de long métrage : on a assez supporté ce personnage .
« Moi, à votre place, à votre âge, les fachos, j’irais les cogner, les chercher manu militari. » C’était quand, la dernière fois, que Mélanchon est allé chercher les fachos manu militari ? A supposer qu’il y ait au moins eu une première fois.
Le tribun de la secte LFI n’aime pas que l’on sorte ce qu’il voulait que personne ne connaissent , le hic est que ce sont des journaliste de gauche qui sorte cela ; les loups ce bouffent entre eux…….
Oui mais il n’empêche que les Garrido, Corbières, Autain, Ruffin etc… restent toujours de gauche, la remise en cause est trop forte, trop violente, tout leur engagement, leur sacrifice de toute leur vie difficile de faire abstraction de tout ça ! Ils n’admettent pas qu’ils se soient trompés, La vérité est trop forte
Le piédestal se fissure dangereusement et personne pour le réparer. Bientôt la chute.
qui sème le vent récolte la tempête….avec le temps les langues se délient, les souvenirs désagréables reviennent à la surface et se concentrent, se regroupent jusqu’à devenir un livre….recueil de souvenirs de 200 personnes consignés par des gens de gauche qu’il est impossible de taxer de fachos.
J’ai l’impression que le bouquin en question repose essentiellement sur des témoignages, par définition invérifiables, et pas trop sur des documents. Pour éviter les ennuis, les deux auteurs ont bien évidemment bétonné leurs arrières, mais cela suffira-t-il pour emporter la conviction des lecteurs et des curieux ?
Pourquoi, si tout cela est faux et « invérifiable », Mélenchon ne porte-t-il pas plainte pour diffamation, dénonciation mensongère et autres ?… Parce qu’il sait que tout cela est vrai. Et je gage que les auteurs du livre se sont mis à l’abris et ont blindé leurs arrières pour êtres inattaquables, preuves à l’appui, et le « leader Maximo le sait.
Le pire ennemi de Jean-luc? Un certain Mélanchon.
+++