[CHRONIQUE] Attentat islamiste à Mulhouse : combien de fois encore ?

La faiblesse en politique n’est pas une erreur, c’est une faute. Toujours fatale.
Image générée par IA.
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Une fois encore, le terrorisme islamique a causé la mort et la désolation. À Mulhouse, cette fois-ci. Deux policiers municipaux ont été grièvement blessés, l’un à la carotide (« frappe au-dessus du cou », conseille le Coran, sourate 8, verset 12), l’autre au thorax. Deux autres policiers ont été blessés lors de l’interpellation du terroriste et, pire, un homme qui, courageusement, tentait de s’interposer a été tué.

Dans sa banale répétition, la réaction du président de la République est affligeante. Il nous assure de « la solidarité de la nation » et de « la détermination du gouvernement ». Une fois encore ! Après l’école Ozar Hatorah, Charlie Hebdo, le Bataclan, les terrasses de restaurant, Hervé Cornara, la promenade des Anglais, le père Hamel, Samuel Paty, la basilique Notre-Dame de Nice, Dominique Bernard…

Combien de temps le peuple français va-t-il supporter cette impuissance ? Des foules étaient dans la rue après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, mais c’est dès l’assassinat de Gabriel (4 ans), Arié (5 ans), de leur père Jonathan et de Myriam (7 ans) par Mohammed Merah qu’il eût fallu descendre en masse dans les rues, car dès cet attentat, le terrorisme musulman montrait au monde jusqu’où il pouvait aller dans la barbarie. Ce que vient de répéter le Hamas dans la mise en scène macabre de la restitution des dépouilles d’Ariel (4 ans), de Kfir (9 mois), de leur mère Shiri et d’un vieux monsieur de 83 ans.

Et qu’on ne vienne pas dire qu’il n’y a aucun lien entre ces événements épouvantables ! On ne peut nier l’existence d’une barbarie islamique qui nous menace tous. L’Allemagne vient, elle aussi, d’en subir les tragiques conséquences. Et s’amuser à de prudentes distinctions entre islamisme et terrorisme islamique est, dans la pratique, une dangereuse illusion car l’un nourrit l’autre.

Tandis qu’à l’extrême gauche française, et internationale, il est de bon ton de minimiser l’horreur et d’y trouver des excuses, l’oligarchie politique s’indigne mais n’agit pas. Bruno Retailleau a le mérite de nommer les choses : le terrorisme islamique et l’une de ses causes, le désordre migratoire. Dire est bien. Agir est mieux. Or, membre d’un gouvernement minoritaire, qui plus est divisé sur la question migratoire, tout comme ses soutiens parlementaires ; bridé par les règles juridiques et l’action de juridictions non exemptes d’idéologie, il est condamné à l’impuissance.

La personnalité du terroriste musulman de Mulhouse est une terrible illustration de la carence de la République française. L’homme était fiché pour promotion de la radicalisation terroriste, frappé d’une obligation de quitter le territoire, assigné à résidence et, par dix fois, l’Algérie, qui ne cesse d’humilier la France, avait refusé de récupérer son ressortissant, né sur son sol ! Comment serait-il possible que l’indignation ne soulève pas les cœurs des Français ?

Faire le constat de la faiblesse, du déni, de l’inertie de l’oligarchie politico-administrative est une chose, mais encore faut-il proposer des solutions. Si la loi, les règlements ou les engagements internationaux empêchent d’assurer la sécurité et la tranquillité des Français, il faut changer la loi et les règlements et dénoncer les engagements internationaux. Mais, objectera-t-on, il n’y a ni majorité ni volonté politiques pour le faire. La balle est dans le camp du Président. La situation politique dans laquelle nous nous trouvons est de son fait et de celui des Français par leur vote de juillet dernier. Il faut leur redonner la parole. La solution n’est pas réellement dans une nouvelle dissolution mais dans la démission du Président. Et il n’y a là rien de scandaleux ni de contraire à la Constitution. Ce serait être conforme à l’esprit de celle-ci. Rappelons que le général de Gaulle avait démissionné après l’échec du référendum sur la régionalisation, alors que rien ne l’y obligeait et qu’il disposait d’une solide majorité parlementaire. Mais il considérait que n’ayant plus la confiance des Français, il ne pouvait plus exercer pleinement le pouvoir. Combien plus M. Macron manque-t-il de la confiance du peuple français !

Quant à l’Algérie, il convient de « lui tordre le bras » et de frapper son indigne oligarchie là où elle le plus sensible : ses avoirs. Exercer des mesures de gel et de confiscation telles que celles prises contre les proches du pouvoir russe. Et cesser d’accueillir dans nos meilleurs hôpitaux publics leurs dirigeants malades. M. Bouteflika, qui ne cessait d’insulter la France, se faisait soigner au Val-de-Grâce ! Et si « la rue arabe » française grogne, il conviendra de lui rappeler ce qu’est l’autorité de l’État français sur son sol. La faiblesse en politique n’est pas une erreur, c’est une faute. Toujours fatale.

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Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

70 commentaires

  1. Un CRA peut être simplement créé par décret : « Les centres de rétention administrative sont créés, sur proposition du ministre chargé de l’immigration, par arrêté conjoint du ministre chargé des affaires sociales, du ministre chargé de l’immigration, du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice. » Dans la configuration actuelle du gouvernement, cette entente entre ministres est possible. Pourquoi ne pas créer de nombreux CRA en pleine forêt en Guyane (infrastructure simple avec une simple piste d’accès ne nécessitant pas de chauffage donc peu coûteuse )? Tous les OQTF n’ayant pas leur sauf conduit pour le retour dans leur pays y seraient placés. Ensuite le bouche à oreille ferait son œuvre. M. Retailleau, voilà une façon d’agir à votre portée pour montrer que vous ne vous contentez pas de la parole.

  2. Il n’y a plus de problèmes, ceux qui dirigent ou ont dirigés la France devraient répondre a la mise en danger de la France. En premier quitter d’urgence, quoi qu’il en coute l’UE (ça sera pas facile tout est verrouillé), puis mettre en examen par un nouveau tribunal comme fut celui le tribunal militaire, n’oublions pas que nous sommes en guerre et des mesures draconiennes s’imposent.

  3. La video d’Emmanuel Macron nous montre un président qui nous affirme qu’il fait tout pour éradiquer le terrorisme en France, mais hélas la réalité est têtue et nous montre que ce même président se soumet aux exigences de l’Algérie ! Comment expliquer en effet que l’on puisse accepter les refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants tout en affirmant « les yeux dans les yeux » aux Français que l’on fait tout pour garantir la sécurité du pays ? Les faits sont là et bien là ! Les victimes innocentes de cette anomalie sont également là pour rappeler à notre président que s’il voulait réellement sortir le pays de cette situation de soumission cela se verrait… Et si ça ne se voit pas, on n’est en droit de se poser des questions.

  4. Que faire en cas de nouvel attentat islamiste commis par un OQTF ?
    – Voler une peluche à votre gosse et aller la déposer sur le lieu de l’attentat
    – Prononcer la phrase magique « Pas d’amalgame ! » et encore mieux : évoquer tous les intégrismes religieux, surtout cathos et bouddhistes
    – Si vous êtes un littéraire, écrire un bouquin « Vous n’aurez pas ma haine »
    – Eviter d’aborder le sujet avec votre épicier (surtout si…. -non – on avait dit pas d’amalgame) et votre voisin (surtout s’il est de gauche)
    – Ne pas dire pour qui vous voterez aux prochaines élections.
    Si vous êtes politicien et surtout membre d’un parti au pouvoir et interviewé le lendemain, c’est plus compliqué mais ça reste faisable :
    – Sur les 55 secondes qu’on vous laisse pour vous exprimer : dire « Je désapprouve, je m’insurge, etc… » sans prononcer le mot « islamisme » et présenter vos condoléances à la famille qui n’a que faire de votre mansuétude. Si possible, utiliser les mots « lutter avec détermination ». Mais ne rien faire.
    – Parler d’autres pays et du pouvoir d’achat
    Si vous êtes dans l’opposition d’extrême droite, c’est le plus facile :
    – Ne rien dire (comme ça, « pas d’amalgame »)
    – Encaisser les bénéfices (a-t-on déjà vus un actionnaire crier de joie en public quand il encaisse les dividendes ?)
    – Attendre les prochaines élections.

  5. Vous dites : « Combien de temps le peuple français va-t-il supporter cette impuissance ? ». Mais, mon pauvre Stéphane, ce n’est pas de « l’impuissance ». L’impuissance serait une excuse. On ne peut reprocher à un homme de ne pas avoir d’enfant parce que la nature l’a fait « impuissant ». Dans ce cas, il s’agit d’un refus délibéré d’agir. Macron pourrait, d’un mot, remettre l’Algérie à sa place. IL REFUSE ! Notre parlement qui, normalement, légifère pourraient modifier les lois. Il ne le fait pas. De toute façon, même s’il le faisait, le Conseil Constitutionnel, à la botte du président, s’empresserait de les retoquer. TOUT EST VOULU. Et tant que le peuple n’aura pas compris et continuera à voter comme il le fait parcecqu’on lui a seriné que « le danger c’est la droite », ce n’est pas la peine qu’il vienne geindre. Voyez Grenoble : les habitants pleurent sur ce qu’il s’y passe, à sa dernière visite ils sont venus supplier Retailleau de faire quelque chose, mais aux dernière municipales, 64% ne sont pas allés voter et ils ont RE-élu Piolle qui, déjà à son premier mandat, refusait d’armer sa police, refusait les caméras de surveillance, laissant le soin à ses administrés d’assurer leur propre sécurité.

    • Non, interdisant à ses administrés d’assurer leur défense. Quand on nous dit retrouver 200 douilles de kalach pour un tué et 4 blessés , on s’interroge sur les capacités des tireurs.

  6. Je ne comprends pas pourquoi l’un des policiers municipaux n’ait pas tiré au moins une balle dans la jambe ou même dans la poitrine du meurtrier, c’était un cas de légitime défense proportionnée.Ah oui Je comprends finalement, comme toujours, l’état d’esprit des forces de l’ordre est tellement conditionné par la peur de passer devant les tribunaux que ça atténue très fortement pour eux l’idée d’utiliser leur arme de service,et je sais de quoi je parle pour avoir exercer la même profession que ces PM pendant 32 ans jusqu’en 2023,armé aussi avec toutes les formations juridiques et pratiques nécessaires et séances de tir régulières .Donc tant que la peur d’être jugé malgré la nécessité absolue d’usage de l’arme sera là,nous continuerons à voir cela.

  7. Combien de fois encore ? Dieu seul le sait, mais une seule certitude, c’est que cela continuera tant qu’on ne se décidera pas à destituer qui vous savez. Trop de responsabilités sont concentrées par la Constitution sur cet individu.

  8. Encore un qui a bénéficié de la médaille de l’état de droit qui est de travers. La couardise à la française devient un art reconnu mondialement. L’Algérie ne veut pas de ses ressortissants criminels au lieu de courber l’échine la France doit réagir car chaque fois. Des mesures immédiates de retorsion contre ce pays devraient etre prises. Mais le blabla tel un mauvais soporifique est de mise. Alors les soutiens et condoléances des élus ont moins de valeurs que du papier toilette. Les français veulent des actes et non des logorrhées verbales qui ne veulent dire  » qu’à partir de maintenant, ce sera comme d’habitude  » c’est à dire RIEN.

  9. Mabrouck est prêt à partir en guerre contre la Russie, en même temps il n’est pas capable de convoquer l’ambassadeur d’algerie… WTF !

  10. Donc ces politiques qui sont fautifs d’avoir promulguer des lois juridiques contraires au bon sens favorisant les meurtriers quand est-ce qu’on les punit ?

  11. La première chose à faire est de délivrer une Obligation de Quitter le Pouvoir Français à Macron. Tant qu’il sera là, rien ne sera possible.

  12. Combien vont ils encore sacrifier de français sur l’autel de leur incapacité, inaptitude, ignorance, impéritie sans que le peuple réagisse devant ce massacre.

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