« C’était un vrai gentil » : la mort de Matisse accuse le laxisme et l’immigration, encore !

"On ne peut nier qu'il y a un problème migratoire", confie le maire de Châteauroux, Gil Avérous.
© Photo privée / Capture écran Facebook
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« C’est un drame innommable ! » Quarante-huit heures après le décès de Matisse, 15 ans, poignardé à mort à Châteauroux ce samedi 27 avril, l’émotion reste vive, dans l’Indre, département rural jusque-là réputé pour sa tranquillité. Auprès de BV, Gil Avérous, maire divers droite de cette commune de près de 45.000 habitants, partage cette tristesse. « Rien ne saura jamais justifier ce meurtre. Nous sommes tous profondément touchés et émus. Châteauroux est une ville moyenne à taille humaine où tout le monde se connait facilement. C'est donc très difficile », nous confie l’édile.

« La justice sera faite d’une manière ou d’une autre »

Ce 27 avril en fin d’après-midi, les secours sont appelés pour prendre en charge un jeune adolescent de 15 ans blessé au thorax. Poignardé à deux reprises, Matisse, apprenti cuisinier, décède dans la soirée des suites de ses blessures. L’agresseur présumé, un autre adolescent de 15 ans de nationalité afghane, est interpellé rapidement. Placé en garde à vue, le garçon est déjà connu des services de police. Il est visé par deux procédures pénales, nous apprend ainsi Le Parisien. Le 22 avril dernier, l’intéressé a notamment été mis en examen pour vol aggravé avec violences et placé sous contrôle judiciaire. La mère du suspect a également été placée en garde à vue. Elle aurait accompagné en voiture son fils sur le lieu du drame et est soupçonnée d’avoir giflé la victime au sol. Ce 29 avril, « les mesures de garde à vue prises contre le mineur de 15 ans révolus et sa mère, dans le cadre de l’affaire d’homicide volontaire survenu à Châteauroux le 27 avril 2024, ont été levées », annonce Agnès Auboin, procureur de la République, dans un communiqué. Les deux suspects seront « présentés devant un juge d’instruction du pôle criminel dans le cadre d’une ouverture d’information judiciaire », ajoute-t-elle, précisant que les investigations ne sont pas encore terminées.

« On image Châteauroux un peu à l’écart de ce qui se passe à l’échelle nationale. Mais les faits, la délinquance, l’immigration, les trafics de drogue… tout ça nous rattrape », se désole Mylène Wunsch, déléguée départementale de l’Indre du Rassemblement national. « Il y a une profonde tristesse et une grande colère. Ce n'est pas la première fois que ça arrive à un jeune dans notre pays, malheureusement », regrette-t-elle.

Les proches de Matisse partagent également leur peine sur les réseaux sociaux. Sous une photo de l’adolescent souriant, son père, restaurateur à Châteauroux, s’émeut : « Mon Matou… un vrai gentil… trop gentil… ». À un internaute qui lui apporte son soutien et espère que la justice sera bientôt faite, il répond : « Oui, [la justice] sera faite, d’une manière, ou d’une autre. »

« Il y a un problème migratoire »

Au-delà de l’émotion, deux questions demeurent. La première porte sur la justice des mineurs. Pourquoi le suspect, un adolescent mis en examen, était-il en liberté ? Après avoir été présenté devant un magistrat instructeur, l’intéressé a été placé sous contrôle judiciaire, « seule mesure de sûreté prévue par le Code de la justice pénale des mineurs, pour un mineur de son âge, sans condamnation antérieure et mis en examen pour des faits de nature correctionnelle », explique Agnès Auboin. Pour le maire Gil Avérous, « il y a clairement un problème concernant la justice des mineurs ». L’édile pointe notamment du doigt « l'excuse de minorité, héritée d'une ordonnance de 1945 ». « Les jeunes de 15, 16 ou 17 ans ne sont pas les mêmes 80 ans plus tard. Dès lors, il faut traiter un jeune de cet âge-là comme un majeur », suggère le maire de Châteauroux. Un sentiment partagé par Mylène Wunsch. « Il y a un vrai problème avec la justice des mineurs. Un jeune qui porte un couteau dans la rue est déjà en train de commettre un délit. Là, on a un mineur connu des services de police qui se promène avec un couteau et qui tue un gamin. Il y a un vrai problème, il est temps que nos dirigeants ouvrent les yeux », déclare-t-elle à BV.

Reste la question migratoire. Châteauroux, commune de la France périphérique, s’est vue par le passé contrainte d’accueillir des migrants, répartis arbitrairement par les services de l’État. En 2021, Gil Avérous découvrait ainsi, sans avoir été mis au courant en amont, que quinze migrants allaient être évacués en urgence de la région parisienne vers sa commune. Parmi eux, cinq Afghans en situation régulière. Trois ans après, le meurtrier présumé de Matisse est de nationalité afghane. « À ma connaissance il n'y a pas de lien entre les migrants envoyés à Châteauroux en 2021 - beaucoup sont repartis à Paris dans les 48 heures - et ce meurtre », tempère Gil Avérous auprès de BV.

L’accueil des Afghans revient malgré tout au cœur du débat. En 2021, après la prise de contrôle des talibans, la France, sous la pression d’une grande partie de la gauche et de la majorité, a ouvert ses portes aux demandeurs d’asile afghans. Mais déjà avant le coup d’État, les Afghans étaient de loin la première nationalité représentée parmi les demandes d’asile introduites, à raison de 10.000 dossiers déposés chaque année. L’année dernière, pour la sixième année consécutive, l’Afghanistan « est demeuré le premier pays de provenance des demandeurs d’asile, avec plus de 17.500 premières demandes introduites », a annoncé l’OFPRA. « On ne peut nier qu'il y a un problème migratoire et il ne doit pas y avoir de tabou sur ce sujet. Nier la réalité ne permettra pas de régler le problème », conclut Gil Avérous.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

117 commentaires

  1. Bien que compréhensive face à la douleur éprouvée par la famille, je suis abasourdie par la tournure de la prise de parole du père que je trouve « gauche ». Maladroite en quelque sorte. C’est bien gentil les bougies, les fleurs, etc…Mais regarder la vérité en face n’implique pas qu’on est forcément porteur de mauvaises idées.

    • Le fils vient d’être sauvagement assassine et tout ce que le père vient dire est que la droite ne doit pas faire de la récupération, ce monsieur est delirant

  2. Marches blanches, bougies, slogans « vous n’aurez pas ma haine », « pas d’amalgame », etc…. Tout va bien, rendormez vous jusqu’au prochain drame. Le problème est que le sommeil devient de plus en plus haché. Mais en priorité, j’adresse mes condoléances à la famille de cette trop jeune victime.

  3. Il y a une députée EELV qui a juré de s’en occuper (des Afghans) et de les surveiller une fois qu’ils seront sur notre territoire. Encore une promesse non tenue.

  4. Il va falloir assumer, et faire ce que le père a laissé sous-entendre ! Désolant, mais pas autant que nos dirigeants, et que le ministère de l’Injustice !

  5. Si on revient un peu en arrière, on ne peut s’empêcher de se souvenir qu’on nous rabâchait les oreilles avec ces pauvres afghans martyrisés par les talibans. Et maintenant on s’aperçoit que l’on a accueilli des ordures sur notre sol, comme si on n’en avait pas assez par ailleurs. Il y’en a marre de tous ces bisounours qui gouvernent ou influent sur ceux qui sont au pouvoir. Marre des droits de l’homme, ça devrait commencer par nous avant de privilégier le reste du monde. Et pour les mineurs, prendre un coup de couteau par un adulte ou prendre un coup de couteau par un mineur, je ne fais pas trop la différence.

  6. Curieusement après être victime d’un assassinat l’enquête semble filtrer la réalité, normal pour que soit la réalité sauf que parfois nous sommes surpris de voir le résultat quant on connait la vérité de se rendre compte qu’éventuellement la victime en quelque sorte aurait pratiquement cherché sa mort.exemple à l’assassinat de Thomas à Crépol où l’enquête n’a pas retenu les 9 témoins ayant entendu clairement les paroles des assassins qui voulaient se faire les blancs, là c’est l’assassin qui s’est défendu on en est pas loin. Le pauvre.

  7. Nombreux jeunes issus de l’immigration (les moins jeunes aussi) possèdent un couteau. Cette culture du sang, est pour cette jeunesse normale. Ils ont un tel décalage de retard d’évolution civilisationnelle, qu’il est impossible pour nombreux d’entre eux de s’adaptaient à notre culture judéo-chrétienne. Lorsque nous importons cette immigration incontrôlée pour différentes raisons (travail, accueil sanitaire, étude, etc.), malheureusement une très forte majorité ne remplie aucun de ses critères, et pour les migrants irréguliers, cela est pire ! Nous allons vivre un avenir dramatique, une descente aux enfers. Nos politiciens depuis plusieurs décennies (1981, résultat de mai 68)) sont responsables de la dégradation de notre mode vie (insécurité, soins, travail, coût de la vie, etc.). Où ? La France prend l’argent pour financer ses millions de migrants, qui ne rapportent rien à notre pays. Pour quelle raison l’éducation de notre jeunesse plonge avec une telle rapidité vers l’ignorance, les élites de demain seront tellement incompétentes, que l’âme de la France va disparaître, comme nous le savons, la nature n’aime pas le vide, qui prendra la place vide ? Il y a beaucoup de questions que nous devons nous poser, et ignorer les explications mensongères de certains politiciens, gouvernement y compris.

    • Ils ne changeront jamais, ils sont musulmans, gavés de Coran par leurs parents qui n’ont rien à faire de nos conseils sur l’éducation, la leur c’est le Coran et faire ou faire faire par leurs enfants, le djihad… leur travail c’est de nous pourrir la vie , aidés par ces cons de politiciens qui ne savent obéir qu’au dictateur qui les gâte si bien!!

    • Le problème n’est pas le port d’un couteau (de poche style Opinel ou autre), j’en ai toujours eu gamin, mes enfants aussi, sans parler de la plupart des ruraux, scouts, etc … Le problème est bien culturel, ou le décalage comme vous dites. Dans la culture française, il est courant d’avoir sur soi un couteau, non pour agresser les gens, mais pour diverses taches utiles. Quand les ressortissants d’une culture sont à ce point dangereux pour les accueillants, c’est un devoir moral et politique de les refuser.

      • Bravo. Moi aussi j ai toujours un opinel dans ma poche. C est un outil et non une arme mais cela dépend du porteur car pour les gens issus de societes violentes un couteau est une arme.

  8. En ce moment, le gouvernement nous fait croire qu’il y a un problème d’ensauvagement des mineurs. Ce ne sont pas les mineurs français de souche ! Le problème, ce sont les mineurs et majeurs issus de l’immigration, qu’ils aient ou non la carte d’identité française ! On nous parle des mineurs pour ne pas nous parler des migrants. C’est de l’enfumage. Quant aux Afghans, il ne faut en admettre aucun en France. Ils se trouvent aux antipodes de ce que nous admettons comme normal.

  9. Tous ces commentaires à répétition sur « les réseaux », dans la presse, dans les cercles politiques, toute cette désolation, c’est fatiguant? Dans les actes, rien ou presque… Sentiment d’insécurité! Alors… « Pas de vagues » svp.

  10. Inutile de se cacher derrière son petit doigt pour dénoncer les coupables de cet assassinat qui sont les Politiques, les ministres Dupont-Moretti et Belloubet, qui ont modifié le « code de la justice pénale des mineurs », en revenant sur la question de la garde a vue des mineurs. On serait tenté d’impliquer le juge qui a relâché ce futur jeune criminel, mais il n’a fait qu’appliquer ce que nos ministres, sinistres, ont fait voter. On peut se demander comment une telle modification de la loi a pu être validée par nos représentants a la chambre des députés et au sénat. Je ne sais pas comment ces élus qui ont laissé passer une telle loi peuvent se regarder dans leur glace chaque matin et comment ils pourront supporter le poids de leur responsabilité, lorsque, en vieillissant les souvenirs de leurs lâchetés viendront les hanter. Quant aux déclarations du père, qui paraissent bien molles en considération du drame qu’il vit, il ne faut pas oublier qu’il a un restaurant, et a certainement peur de représailles. Ainsi est la France ! Ainsi va la France !

  11. J’aimerais que quelqu’un se charge de tenir à jour cette horrible comptabilité. J’aimerais que toutes les familles de victimes se regroupent en association. J’aimerais qu’elles intentent un procès, non pas contre l’Etat qui n’est qu’une entité, mais contre cet incapable qui se croit président et son ignoble ministre de la justice… J’aimerais que nos élus, indemnisés avec les impôts et les taxes dont ce pays est affligé, fassent leur boulot !

      • En d’autres époques, la condamnation n’a pas « coûté cher » et la nocivité s’est vite séparée mécaniquement entre le corps et l’esprit ! … L’Histoire est un éternel recommencement ! …

    • J’ai trouvé la déclaration du père assez terne, manquant de trémolos dans la voix. On peut mettre cela sur le compte de la dignité… ou… ?
      Je crois que vous avez mis le doigt sur le bon bouton.

    • Excellente idée.
      D’ailleurs, ce matin même, je regrettais de ne pas avoir tenu une liste de ces malheureuses victimes, bien que certaines soient bien ancrées dans ma mémoire, mais comment aurais-je pu prévoir que tant de nos compatriotes (jeunes et moins jeunes) allaient disparaître sous les coups de nos « chances » ?

  12. D’abord, j’aimerai qu’on cesse de nous tresser les couronnes de louanges à l’adresse des victimes. On n’a pas à savoir si c’était « un vrai gentil », si tout son entourage adorait son comportement, son sens du devoir, etc… Il faut remettre l’Eglise au milieu du village, là aussi: imaginons que la victime soit la dernière des ordures, ceci ne justifierait en rien qu’il soit assassiné en pleine rue!
    Ensuite, en ce qui concerne la « justice des mineurs », on voit nettement que notre système policier, et surtout judiciaire, est apparemment resté adapté aux année 50, sans vraies réformes. On n’a jamais parlé de sanction immédiate, avec emprisonnement systématique, au premier délit. Tous les pays qui ont adopté cette pratique ont vu sensiblement fondre la grande, puis la petite délinquance, enfin la criminalité, au point de vider des des prisons, et de les transformer en hébergements touristiques…

    • Macron ne souhaite pas la paix des Français, il ne les aime pas. Il ne fera donc rien en ce sens. Il est aux ordres de Joe et McKinsey & Company.

  13. A quand vont ils se réveiller nos incompétents qui dirigent la France quand notre pays sera définitivement perdu .

  14. Toutes mes condoléances aux parents rien d’autre pas de polémiques il faut surtout faire attention au mineurs et quel la prison soit faite pour eus aussi

  15. Tout à fait d’accord et soutien au père, s’il prend ses responsabilités, le temps du deuil et tristesse viendront plus tard.
     » Oui, [la justice] sera faite, d’une manière, ou d’une autre »‘ …

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