Ces Français tentés par l’exil parce qu’ils ne reconnaissent plus la France

Avec le duo politique Macron-Mélenchon qui semble s'imposer pour ce nouveau quinquennat, les territoires perdus ne risquent pas de décroître et il y a fort à parier que d'autres Français prendront le chemin de l'exil.
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Créolisation, islamisation, ensauvagement, déconstruction ; pour certains, la coupe est pleine et la décision radicale : quitter une France devenue l’ombre d’elle-même.

Le 11 mai dernier, Le Figaro publiait une enquête intitulée « Ces Français qui s’exilent parce qu’ils ne reconnaissent plus la France. » Une mère de famille de 48 ans témoignait à la fois de sa colère contre son pays « plein de gens qui ne veulent pas respecter nos lois » et de son soulagement depuis son installation en Hongrie. En septembre 2021, Boulevard Voltaire s’était déjà fait l’écho de « ces Français qui partent à l’Est » et avait recueilli plusieurs témoignages d’expatriés pour qui la dégradation de la situation en France, et particulièrement l’augmentation de l’insécurité et l’effacement de la culture chrétienne, avait provoqué le départ.

Ce ne sont donc pas des « nouveaux nomades », des « citoyens du monde » faisant le choix de l’aventure. Il s’agit, bien plutôt, de « somewhere » qui, à regret, se disent « anywhere, mais plus ici ». À écouter ces témoignages, on comprend que l’exil ne commence pas le jour où, les bagages à la main, la porte se referme derrière soi. Il débute le jour où s’installe le sentiment diffus d’être devenu un étranger sur sa propre terre. Ne plus coïncider avec son milieu, c’est déjà faire l’expérience du déracinement. Vient alors l’idée qu’il faudrait peut-être partir pour rester fidèle à soi-même, à ses valeurs, à son héritage. S’éloigner pour demeurer. Étrange paradoxe.

S’agit-il d’un phénomène marginal ou du début d’un processus d’exode croissant ? À défaut d’une réponse, on peut déjà observer que, dans le silence et la discrétion, des exils intérieurs importants ont déjà eu lieu. En 2019, dans Valeurs actuelles, l’historien Georges Bensoussan, auteur des Territoires perdus de la République, constatait qu’en dix ans, 80 % des juifs de Seine-Saint-Denis avaient quitté le département.

En 2021, Causeur publiait un article intitulé « Comment l’islamisme chasse les Juifs de nos quartiers », qui reprenait notamment des propos du grand rabbin de France Haïm Korsia, en 2015, sur Europe 1 : « Il n’y a pratiquement plus aucun enfant juif dans les écoles publiques de Seine-Saint-Denis. » Face aux violences et aux intimidations, de nombreuses familles juives avaient fait le choix de migrer vers le 17e arrondissement de Paris ou dans des communes plus préservées comme Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Mandé ou Vincennes. D’autres choisissaient de quitter la France pour Israël avec, entre 2000 et 2020, 60.000 départs enregistrés par l’Agence juive, soit environ 10 % de la communauté juive française. L’auteur de l’article concluait : « La France qui a longtemps été pour les Juifs une terre d’asile est progressivement, sur des pans entiers de son territoire, en train de se transformer en terre d’exil. »

En octobre dernier paraissait le livre Et les Blancs sont partis, du journaliste Arthur Frayer-Laleix. Tout en reprenant dans ses analyses l’approche victimaire qui s’impose pour être entendu des médias, l’auteur aboutissait au constat de la désertion de populations entières quittant les « quartiers » pour d’autres horizons.

Concomitamment au « Grand Remplacement », il y a donc un « Grand Déplacement » de Français à l’intérieur du pays, que l’on retrouve notamment dans la « France périphérique » éloignée des grands centres urbains où se concentrent désormais de nouvelles populations immigrées. Un « exil intérieur » pour le moment, mais pour combien de temps ? Car les phénomènes auxquels tentent d’échapper ceux qui s’en vont, non seulement ont tendance à les rattraper jusque dans les zones rurales, mais surtout ne font que s’aggraver : radicalisation, délinquance, trafics, incivilités. Un exil rendu, d’autre part, de moins en moins possible du fait du diktat du « vivre ensemble » et de la « mixité sociale » avec leur bras armé, la loi SRU, qui impose aux communes de plus de 3.500 habitants de compter au moins 20 % de logements sociaux. Loi rendue permanente par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Éric Zemmour s’était fait étriller pendant la campagne présidentielle pour avoir osé dire qu’il abrogerait cette loi, s’il était élu, car elle contribuait à « essaimer l’immigration » dans « toute la France et même dans les zones rurales ».

Avec le duo politique Macron-Mélenchon qui s'impose finalement pour ce nouveau quinquennat, les territoires perdus ne risquent pas de décroître et il y a fort à parier que d'autres Français prendront le chemin de l'exil.

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Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

Vos commentaires

95 commentaires

  1. La France est devenue un pays de fainéants qui sont les seuls à obtenir des place bien payées. Ceux qui cherchent à trimer pour se faire quelques biens pour eux et pour leur famille sont anti Républicains et ne méritent que des taxes et des contrainte. Travailler, il ne faut pas déconner quand même .. Regardez en bord de mer, la vie est belle pour les assistés de la République, le minimum pour vivre et pour glander au soleil. Il paraît que c’est bon pour la testostérone selon quelques savants !

  2. Mathématiquement, la population blanche Française s’effacera devant un patchwork de peuplades venues du Maghreb et d’Afrique.
    Pour l’instant, les béats qui forment la majorité de nos concitoyens, sont plus préoccupés par leur pouvoir d’achat que par la natalité exponentielle des envahisseurs…
    Le réveil sera brutal, mais trop tardif pour inverser la tendance, ainsi, nous aurons perdu notre pays sans combattre.

  3. c’est bien joli de partir pour les bobo et les exilés fiscaux aucun problème mais pour les foyers modeste les gens tenus par la proximité de leur travail ou les familles ayant en leur sein des handicapés tributaires de soins quelle solution?

    • Justement Gérard, les foyers modestes n’ont rien à perdre à aller chercher le meilleur ailleurs. Pour les travailleurs de la périphérie, 400€ de carburant minimum par mois pour un salaire de 1800€, ça ne va pas être possible longtemps.

    • Lisez donc la réponse faite à Anne Aurore Angélique. Je n’étais ni bobo , et encore moins exilé fiscal, Ce qu’ont perdu les français c’est le courage et la volonté de se battre. Je n’acceptais plus de vivre dans un pays où la soumission est reine.

    • Je vous comprends parfaitement, MAIS : bâtissez un réseau de gens comme vous, honnêtes et bosseurs, réfléchissez collectivement à votre expat, comme une tribu qui s’installe ailleurs, je vous assure que c’est une idée à creuser. Deux : il y a des systèmes de santé à l’étranger au moins aussi bons qu’en France. Ça aussi c’est une manipulation, comme l’école, la meilleure du monde, tu parles !

    • Oui bien sûr, abandonner une carrière toute tracée à 44 ans ,recommencer à zéro à l’étranger ( sans connaitre la langue) et reconquérir une situation confortable après avoir fait divers métiers comme simple ouvrier au départ , je peux vous témoigner que ça ne relève pas du courage mais de la folie , je l’ai fait et je souhaite à beaucoup de jeunes
      mon expérience vécue . Le travail , la volonté , le respect des autres et l’honnêteté sont les éléments de cette réussite.

  4. J’en suis et n’espère qu’une chose: que ça fonctionne, vu mon âge.

    Un mien collègue a émigré il y a 2 ans. « Plus jamais je ne rentrerai », m’a-t-il dit.

    Il croyait la France le meilleur pays du monde; jusqu’à ce que sa femme le pousse à envisager l’émigration.

    Qu’on ne vienne pas me parler de désertion lorsque on réélit un fossoyeur patenté.
    Avec la gauche la plus crasse en embuscade. Désolé, ça ne me dit rien de vivre dans un pays anesthésié, qui sombre.

  5. Moi je vais rester dans mon pays et droite dans mes bottes mais qu’ils ne s’approchent pas de chez moi, je saurai les recevoir.

    • Vous n’avez pas encore compris que la loi est pour les racailles. Eux ne risquent rien mais vous, malgré votre courage, que d’ailleurs je salue, vous risquez tout. Je me demande quelle réaction auraient les poilus de 14 s’ils avaient l’opportunité de voir la France d’aujourd’hui, croyez vous qu’ils iraient encore se battre pour un tel résultat? Le peuple de France était un peuple courageux mais il s’est trahit lui même en votant pour des renégats.

    • Faudra-t-il en arriver à s’armer dans un pays qui il y a quelques années était plutôt civilisé et encore démocratique ? Ça serait dramatique.

  6. Ne nous retient encore ici que les enfants et les petits enfants mais pour combien de temps ….Nos jeunes cherchent aussi à partir , donc s’ils partent nous partiront .Ce pays n’est plus le notre , vendu par des élus aux racailles , nous sommes juste bons à payer et subir toute sorte de violence .

    • quand tous les candidats a l’émigration qui sont en principe des gens ayant les moyens de le faire seront partis il resteras qui a « plumer »pour alimenter le RSA et toutes ces assos tributaires des subventions de l’état providence?

    • Ma fille pourrait quitter le Pays, mais ne peux le faire car je suis âgée, je voudrais qu’elle au moins ait une vie digne dans un autre Pays propre, pourquoi pas la Russie ?

      • Je ferai comme votre fille et resterai auprès de vous , ne culpabilisez pas , appréciez ce qui vous lie et finissez vos jours heureux avec votre fille

  7. 67% des français pour le pass et la privation de liberté pour ceux qui n’obéissent pas ; 58% pro Macron, propagande vaccinale, propagande climatique, propagande anti russe…Ma décision de partir est prise et irrévocable (sauf changement radical dans le pays…). Je la prépare car ici cela devient irrespirable. Je n’ai plus ma place dans ce pays.

  8. A mon tour je pense aussi partir d’ici quelques mois, 5 années de plus me paraît insoutenable, quand on voit les résultats aux élections, je me dis que rien ne changera

  9. Dans ma jeunesse très rares étaient ceux qui quittaient la France…
    mes deux enfants sont partis après leurs études pour ne plus jamais revenir. Ils sont remplacés par des ados sans famille qui grossissent les rangs de la délinquance.
    N’offrez pas à vos enfants la possibilité de séjours ailleurs ils risquent d’y rester. Ils risquent de trouver un travail un conjoint un art de vivre qui les fait réfléchir et ne soit pas en faveur du retour. La comparaison n’est pas toujours à notre avantage.

  10. Il arriveras un jour ou changer de ville ne suffiras plus, il faudras changer de pays, mais qui a les moyens financier et quel pays voudras bien de nous, ils ont déjà leurs problèmes.
    ceux qui l’on fait ont mille fois raison.

    • Ne peuvent le faire que des retraités ou des plus jeunes en mesure de travailler dans le pays d’immigration. Cela demande un peu de courage, de l’investissement financier, des sacrifices (éloignement familial) et une capacité à s’intégrer. Par ailleurs, il faut faire l’effort d’apprendre la langue locale et ne pas se comporter comme beaucoup d’immigrés en France. Généralement nous sommes bien acceptés, montrant notre attachement au pays d’accueil.

      • Je me demande comment des retraités, ou alors quels retraités seraient en mesure de s’expatrier…pour aller où? avec quels moyens? si c’est pas aller chez ceux là même qui nous poussent à partir, je ne vois pas l’idée (Afrique, Maghreb…) Il reste quoi?. Quand on a participé + de 60 ans de sa vie à l’évolution de son pays, droits des femmes, de la famille, du travail? La France est le pays le plus avancé socialement du monde. Vous savez qu’en partant vous êtes en train de perdre votre vie.

      • Il ne faut pas focaliser sur l’Afrique. L’Asie recèle de nombreux magnifiques pays qui accueillent les retraités avec plaisir. Depuis plus de 20 ans en Thaïlande, après avoir vécu plus de 20 ans en Afrique, je goute chaque jour au plaisir de la vie : le beau temps, température d’été toute l’année, coût de la vie raisonnable, l’absence de violence, la tolérance des thaïlandais, les plages, hôpitaux de bonne qualité à proximité, infrastructure assez moderne, bref un endroit de rêve pour retraité.

    • changer de pays pour aller ou puisque c’est le pays qui change d’aspect ?certains quartiers de nos grande villes ressemblent de plus en plus au Maghreb et a l’Afrique de l’ouest

    • Bonsoir, J’ai de mon côté envisagé cette solution quitter la France, peut être moi aussi pour la Hongrie, reste à convaincre mon épouse de ce départ. Je suis étonné que sur un forum d’échanges sur la guerre en Ukraine, un Russe m’a dit pourquoi ne venez vous pas en Russie, vous auriez beaucoup moins de problèmes qu’en France, affaire à suivre.,,

  11. Ce qui a été pour les rapatriés d’Algérie, la valise ou le cercueil, est devenu aujourd’hui pour les « Métropolitains » de souche une douce poussée, valise à la main, vers la grande porte, la sortie du pays, par une immigration de masse incontrôlée par idéologie et incontrôlable par lâcheté par laquelle elle entre sans aucune difficulté.
    Souvent l’Histoire se répète …….

  12. Ce qui est étonnant c’est que le terme « expatrié  » est le seul qui défini un Français qui a émigré hors de l’Union Européenne et n’est jamais employé pour un étranger qui vient vivre, souvent contre notre volonté. Comme si expatrié était l’assurance que ces Français reviendront alors que ces millions de « pauvres immigrés » ne bénéficient pas d’un espoir de retour dans leurs pays d’origine.

  13. Pour nous c’est fait depuis 6 ans, sans regret et sans désir de retour. En effet, notre décision fût prise le soir du 2e tour des régionales de 2015, à 20h10, lorsque nous comprîmes que rien ne changerait en France. Depuis, et confirmé encore le mois dernier, chaque élection nous montre que nous avons eu raison.
    Et que l’on ne me traite pas de déserteur, les déserteurs sont ceux qui acceptent sans rechigner la situation actuelle.
    Mais si la France a besoin de moi, je répondrai « présent ».

    • Personnellement je suis trop vieux mais je peux vous dire que je ne lèverai pas le petit doigt pour défendre la France d’aujourd’hui, D’ailleurs peut on encore l’appeler France? pour moi la France elle m’a laissé tomber et ne pense à moi qu’au moment des élections.
      Si ils savaient pour qui je vote je crois qu’il m’oublieraient définitivement.

  14. La France on l’aime ou on la quitte, c’est bien ça ?
    Vous citez la Hongrie comme destination d’exilés français. Ce n’est pas le meilleur exemple puisque ce pays connaît lui-même une émigration importante.

    • Lorsque l’on constate que son pays (un pays qui fût grand et respecté) s’enfonce vers le néant à cause de gouvernants carriéristes, corrompus, inconséquents, vendus à des puissances étrangères, … gouvernants élus et maintenus par une majorité de moutons, d’assistés, sans « cojones », et que l’on ne supporte plus d’être envahis par des peuplades nous imposant une autre « civilisation », on n’a pas d’autre choix que de partir (si possible).

    • Essayez d’élargir vos sources d’information afin d’avoir une vision réelle de la situation.

    • il y a sur YouTube ces derniers jours la déclaration claire et précise du Président Hongrois  » la Hongrie n’ouvrira pas sa porte à l’immigration  » fin de citation. Alors plutôt que d’écrire des bêtises Informez vous chers amis , de plus comment prenez vous le droit vous le français de papier de vouloir faire la morale à des hommes qui ont servi la France et sont français de sang et de sol et n’ont jamais ,comme vous l’avez fait, renié leur patrie et leurs racines .

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