[Au tribunal] Balkany face au juge : la grande farce médiatico-judiciaire
L’audience nous a permis de revoir Patrick Balkany, en forme, qui nous a gratifiés de quelques pépites oratoires.
Que l’on apprécie ou non un homme politique, on imagine, certes avec un peu de naïveté, que son traitement judiciaire sera à peu près équivalent à celui d’un citoyen lambda. C’est d’ailleurs ce que réclament les moralistes de tous ordres dès lors qu’un élu de la nation est pris la main dans le pot de confiture.
Mais ce qui est valable dans un sens ne l’est évidemment pas dans l’autre. Lorsqu’un homme politique honni et détesté par beaucoup se trouve dans le viseur de la Justice, l’excès de zèle est souvent un euphémisme. C’est ce à quoi nous avons assisté, cette semaine, devant le tribunal correctionnel de Nanterre, s’agissant de l’affaire Balkany c. Weiss.
Pour rappel, Patrick Balkany sortit de prison en mars 2021 et fut placé sous bracelet électronique. L’un des adjoints de la mairie de Lavallois, David-Xavier Weiss, s’était alors réjoui de ce placement sous surveillance électronique, se satisfaisant du fait que l’ancien maire sulfureux soit désormais loin de la vie des affaires publiques.
Naturellement, cela n’a pas été du goût de Patrick Balkany. Il se trouve que, par hasard, l’ancien maire reçut alors une photographie de M. Weiss, montrant ce dernier dans une posture pornographique homosexuelle assez peu avantageuse. L’enquête montrera que cette même photographie était librement consultable sur un site Internet prônant l’amour viril débridé.
Monsieur Balkany, n’ayant pas vraiment digéré la sortie de l’adjoint au maire, transmit l'image sulfureuse au maire actuel, Mme Agnès Pottier-Dumas, ainsi qu’à quelques personnes de son entourage.
David-Xavier Weiss, informé de la diffusion, même restreinte, de son image, décidait alors de porter plainte pour atteinte à sa vie privée.
Pour une raison, assez obscure, l’enquête va d'abord chercher à déterminer s’il s’agissait ou non d’un photomontage. Le principal intéressé va expliquer qu’il s’agit bien d’une image truquée pour, ensuite, prétendre ne pas en être certain et, enfin, ne pas s’en souvenir.
La police scientifique (l’affaire mérite de hauts moyens) va, quant à elle, dire qu’elle ne peut pas déterminer avec certitude qu’il s’agit bien d’un montage. Balkany s’expliquera en affirmant qu’à presque 75 ans, il serait bien dans l’incapacité de réaliser une telle prouesse technique.
Au dossier, rien ne permettait donc de s’assurer qu’il s’agissait bien d’un photomontage.
Or, le parquet décidait tout de même, de manière assez peu lisible, de renvoyer les époux Balkany (les deux, tant qu’à faire) du chef de l’infraction de publication d’un photomontage sans l’assentiment de la personne.
Chacun aura compris que, malgré l’incertitude technique du dossier admise par la police scientifique elle-même, les Balkany seront, malgré tout, amenés à s’expliquer devant le tribunal.
L’audience a tout de même permis de revoir Patrick Balkany en forme, qui nous a gratifiés de quelques pépites oratoires. Celles-ci ont d’ailleurs déplu à plusieurs journaux présents à l’audience. L’article de Mediapart, publié le 4 avril, est un cumul d’inexactitudes et de partis pris sans fin.
Revenons sur les sorties du prévenu. On apprend que lorsqu’il adresse les photos au maire de Levallois, il ajoute, un peu taquin : « Votre premier adjoint en pleine action. » Devant le juge, il défendra le droit à l’humour.
Mais le public sourit d’avantage quand il explique : « Vous savez, Monsieur le Président, quand on est élu, la pornographie sur les réseaux sociaux, c’est pas possible. » Il prend alors comme exemple celui du triste sort d’un ex-futur maire de Paris.
Visiblement content de pouvoir s’exprimer publiquement, il ajoutera : « Vous savez, avec 40 années de politique, j’ai quelques amis à la DGSI et ils m’ont certifié que la photo n’était pas truquée. »
Rire jaune dans l’assemblée. Du Balkany par Balkany, dans son œuvre. Il est fort, le bougre. Il agace et il fait rire. Il se défend envers et contre tout. Puis, à la fin de l’audience, il s'offre le luxe de rappeler au procureur de la République que dans un État de droit, lorsque l’on a un doute, il doit toujours profiter à l’accusé.
Un fois n’est pas coutume, il a raison. Il n’avait rien à faire là et son épouse encore moins. Des esprits malicieux pourraient contester l’inconséquence des poursuites voulues par le parquet et ajouter que certains juges sont manifestement gangrenés par quelques rougeurs politiques. Rendez-vous le 6 juin, jour où le jugement sera rendu.
Me Alain Belot
Avocat au barreau de Paris, chroniqueur à BV
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21 commentaires
Balkany? un ami de Sarkozy. Autant dire que pour la « justice » du mur des c…, il se promène avec une cible dans le dos!
Pendant ce temps là, les vrais criminels se font gronder mais pas plus!
Il est évident que le couple Balkany représente une cible juteuse pour des gauchistes employés aux services judiciaires du pays…
Heureusement Patrick Balkany a le cuir suffisamment épais
Mai sil faut reconnaitre qu’actuellement la position de justiciable est sujette à bien des ‘injustices’ !!! dans nos juridictions.
La municipalité de Levallois Perret a été la 1ère en France à être sous vidéo protection. C’était reconnu à l’époque comme une des communes les plus sures de France….C’était avant les années 1985….Et on ne comptait plus les détracteurs, les critiques, les accusations, à Gauche surtout, etc….Quand on voit où on en n’est rendus actuellement en vidéo de contrôles, avec cette Gauche caviar au Pouvoir, et sous directives étrangères, pas étonnant que la France éclate……….Bravo pour votre article avec l’humour.
Et où en est l’affaire Palmade? Pornographie, pédophilie, drogue? Une affaire dérangeante pour certains?
On creuse le trou pour l’enterrer bien profond. Gérard Fauré a une petite idée sur l’affaire.
Si il y a bien un homme politique qui a suscité la haine et a été diabolisé à outrance , c’est bien Patrick Balkany . Moi je préfère un politique qui s’assume qu’un traitre à ses convictions et plus encore un traitre à son pays . Je déteste ce lynchage dont il a été l’objet surtout de la part d’une classe politique qui a un lourd passif . Parce que derrière les juges , il y a les poltiques . Plus que ses déboires fiscaux que lui reproche -t-on ? Sa façon de gérer sa ville en la sécurisant au maximum et en en faisant un contre exemple parfait de ce qui se passe en banlieue de gauche où des maires choisissent le social contre la sécurité soit disant pour des raisons de coûts. Hors lui c’est avec l’argent de ses contribuable qu’il a installé un réseau de caméras de surveillance et les gens lui en étaient gré en le réélisant systématiquement . C’est cela la bonne utilisation des impôts ! En banlieue , c’est le contraire , on prend le peu de recettes fiscales qui rentrent, parce que la majorité de la population n’est pas imposable , pour le redistribuer dans l’assistanat social et un peu plus si affinités islamiste , tout cela pour être réélu grâce à la reconnaissance du ventre et pour que les choses continuent comme cela . Et des maire de gauche de banlieue sont réélus systématiquement grâce à l’argent publique qui n’est pas cher ! Dixit un ancien président . Je comprend que dans un tel panier de crabe, Balkany puisse apparaitre comme un contre exemple à abattre !
Je vous approuve : les Balkany ont fait de Levallois une ville superbe, avec de nombreux parcs et commerces, propre et sécurisée, l’une des rares où on peut encore survivre en région parisienne : Que se lèvent ceux qui ont réussi un tel palmarès durable !
St Michel, Balkani, etc… la justice préfère s’occuper des pécadilles et laisser filer les gros poissons…
Balkany devrait peut-être invoquer la « bouffée délirante », celle qui permet aux racailles de s’en tirer !
Tout à fait !
Remarque générale, les émules des Village People semblent de plus en plus nombreux dans des postes clés…
« le fameux mur des cons »…çà vous dit quelque chose !?!
Un parfait exemple de la félonerie chez les magistrats de ce Pays. Et puis, ne faut-il pas abattre la bête par tous les moyens dont ceux de la justice…
Ce n’ est pas que j’ apprécie beaucoup Balkany mais lorsqu on voit la différence de traitement qu il a subit contre Cahuzac alors qu il était ministre de l’ économie pour le même délit on ne peut qu affirme que la justice est une justice politique pourrie
Illustration d’une justice qui s’immisce dans des « artères politiques » sans y avoir été autorisée.
Il serait grand temps de sonner un rappel ferme à tous ces personnages judiciaires qui, ne l’oublions pas, bénéficient de pouvoirs exorbitants, voire irréalistes, sans le moindre contrôle, ce qui est tout simplement inacceptable.
Stop ! Ne rappelez pas tous ces magistrats fouineurs, ils vont avoir fort à faire avec les gouvernements « Macron ».
La justice n’est certainement pas parfaite, mais nombre de justiciables anonymes n’ont pas la chance d’avoir table ouverte sur certains plateaux TV comme les Balkany.
Ce cirque me donne la nausée et ne sert en aucun cas les victimes d’erreurs judiciaires !
Oui un acharnement incroyable .Merci pour l’humour …
L’article précédent fait mention d’un Algériens en situation illégale, mis en centre de retention pour avoir frappé sa maîtresse… Relaché sur décision d’un juge, il a pu aller finir le travail en la tuant… Ce qu’à fait monsieur Balkany est bien pire : il a osé envoyer à un maire une photo de son premier adjoint… Photo qui, par ailleurs est aussi diffusée sur les réseaux sociaux (et pas par monsieur Balkany). Quelle horreur, vite, vite essayons d’envoyer Balkany en prison, notmal, il est de droite, donc beaucoup plus dangereux que le delinquant ci-dessus… Quand un gouvernement décrétera que les juges sont responsables de leurs décisions, on aura fait un grand pas en avant.
Oui
ils vont arrêter quand de s’acharner sur lui ? il me semble qu’il y a d’autres priorités…
Dérive de la justice encore une fois .