Au pays de Bossuet et de Cyrano de Bergerac, l’éloquence de Valérie Pécresse laisse à désirer…
Si Valérie Pécresse est réputée avoir été bonne élève, en poésie, elle devait gagner tous les points avec l’illustration.
Le meeting dominical de Valérie Pécresse devait être son va-tout. Las, elle n’a pas convaincu. Poussif, malaisant, pénible… les commentateurs enfilent les qualificatifs désobligeants comme des perles sur les réseaux sociaux et les plateaux télé. En duplex sur LCI, un journaliste raconte qu'« au fur et à mesure du discours, on a pu voir quelques dizaines de militants, quelques dizaines de curieux aussi, sortir de la salle parce qu’ils trouvaient qu’elle n’était pas assez convaincante, pas assez bonne sur la forme. On a même entendu le mot “chiante”… »
Si Valérie Pécresse est réputée avoir été bonne élève, en poésie, elle devait gagner tous les points avec l’illustration. Elle tente pourtant quelques martingales qui ont fait leurs preuves : la séquence émotion comme Marine Le Pen, ou le mot-clé Grand Remplacement, façon Éric Zemmour.
Rien n’y a fait. Au pays de Bossuet et de Cyrano de Bergerac, l’éloquence et les qualités oratoires sont indispensables à qui veut prétendre à la magistrature suprême. Marine Le Pen, qui cinq ans après traîne encore son débat raté comme un boulet, peut en témoigner. On peut trouver cela bien injuste. Pour gouverner, il vaut peut-être mieux un taiseux connaissant ses dossiers qu’un acteur lyrique doué pour les numéros de claquettes. Et dans ce registre, ces dernières années, on a déjà donné. Celui qui, cette semaine, l’a soutenue comme la corde soutient le pendu, lui reprochant tout à la fois - ce qui est un peu antinomique - de ne pas assez parler de lui et d’avoir évoqué le Kärcher™, était du bois des grands diseurs. Il s’est révélé petit faiseur. Si Nicolas Sarkozy venait à grincer après cette médiocre prestation, Valérie Pécresse pourrait lui rétorquer que sa cote piteuse dans les sondages est sans doute moins due à sa prestation ratée qu’à ce fameux Kärcher™, promis mais jamais sorti, au traité de Lisbonne imposé par lui en catimini, qui font peser sur tout le parti aujourd'hui une présomption d’insincérité.
Revenons à Bossuet. Madame se meurt, Madame est morte. Ce meeting avait des allures d’oraison funèbre. Le mot « Valoche » est monté sur les réseaux sociaux, comme un diminutif irrespectueux et comme le contenant à poignée où l’on met ses petites affaires et que l’on boucle avant de s'en aller : Jérôme Rivière, sur Twitter, affirme que « les statuts LR permettent un changement de candidat » et, selon lui, « après un tel échec de Valérie Pécresse, la question se posera sans doute dans leur prochain bureau politique… » Ce serait un tel séisme politique qu'on peine à l'imaginer. Mais sait-on jamais.
Les statuts #LR permettent un changement de candidat. Après un tel échec de Valérie #Pécresse la question se posera sans doute dans leur prochain bureau politique…#PécresseZenith
— Jerome Riviere (@jerome_riviere) February 13, 2022
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
166 commentaires
Soyons bref : c’était d’une platitude extrême.
….suite: Merci d’avoir évoqué la forfaiture du traité de Lisbonne parmi les causes de la décrépitude du parti LR. Pour moi c’est ce qui m’a interdit de voter Fillon en 2017. Aujourd’hui il n’y a plus pour moi qu’un candidat: EZ, celui qui aime la France avec ses tripes qui par la grâce de Dieu est un merveilleux orateur et qui de surcroît lit chaque jour une page des Pensées de Pascal!
Ce matin sur CNEWS, pourtant peu favorable à Pécresse, le commentateur a eu ces paroles de bon sens : « si vous voulez un bon orateur, élisez un comédien ».
Pas entendu son discours,mais ravi que « traîtresse »se prenne une gifle
Par curiosité j’ai regardé sa prestation… J’ai tenu 4 Minutes !!! Il ne suffit pas d’avoir été une brillante élève et d’avoir réussi l’ENA !!!. Aucun charisme, aucun souffle en récitant une leçon éculée et bien apprise, on dirait qu’elle même ne croit pas en ce qu’elle dit… Certainement une Technocrate de talent, mais ça ne suffit pas… la France est le Pays du « Verbe » et de l’éloquence !!! Ce qu’il lui manque cruellement…
On appelle cela un bid, très mauvaise actrice qui nourrit des ambitions personnelles et non nationales.
On a beau vouloir la parité, entre Pecresse, Hidalgo, Taubira, on est pas gaté du coté de ces dames!
Pauvre petite fille riche ! Ne lui restera plus qu’à aller passer son temps à soigner ses chevaux…
J’ai écouté quelques minutes, mais c’était vraiment rasoir. On se demande si elle croit à ce qu’elle dit.
Madame s’est dit en responsabilité pour voter le pass vaccinal et dire ensuite qu’il ne sert à rien. Comment pourrait-on lui faire confiance ?
Tout est factice, depuis la couleur de ses cheveux jusqu’à ses idées à l’état embryonnaire.
À Farandole, l’Arche, Pierre S
Vous voulez encore Macron, Zemmour ou Le Pen ? Eh bien votez pour eux, je vous souhaite bien du plaisir ! Je ne suis pas fan de v. Pecresse non plus mais voter pour les 3 autres c’est tomber de Charybe en Scylla. Avons-nous le choix ? Dites-moi donc lequel puisque vous êtes si malins.
Très objectivement, cette candidate, par son comportement, par sa gestuelle, par son regard, n’inspire que la méfiance.
Le naufrage L.R. est en cours : ces gens veulent faire partie de « L’EXTRÊME CENTRE » – tel petit macron – en prenant des deux côtés, sont à côté de la plaque. Le temps est au redécoupage gauche/droite, assorti d’une vraie droite, réformatrice et active, portant loin ses idées – Bon voyage, Adieu Valoche !
Bon, mais alors, ils vont tous se barrer chez Macron …Ça fait pas nos affaires non plus ?
Gabrielle a raison, son analyse sur ‘Valoche’ est pertinente. Elle a endossé un costume pour un rôle qui ne lui convient pas.
A l’approche de la St Valentin, Christian Jacob était sur un nuage et il a trouvé qu’elle était très bien.
Attention à ce propos pour le moins ambigu de VP concernant le grand remplacement. A la première écoute, j’ai compris qu’elle reprenait les arguments de EZ. Heureusement, Florence Portelli, porte-parole de VP, sur une chaîne d’info a clarifié en disant que VP avait voulu dire que le grand remplacement n’existait pas. (« Pas de grand remplacement »)