Attaque au couteau à Bordeaux : la « Belle endormie » devenue ville coupe-gorge

Bordeaux, touchée par une attaque au couteau, sombre depuis plusieurs années dans l’insécurité.
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La série noire continue et ne semble jamais prendre fin. Ce mercredi 10 avril, à quelques mètres du Miroir d’eau à Bordeaux, un homme, vêtu d’une « djellaba », selon les premiers témoignages, a attaqué au couteau deux jeunes hommes de nationalité algérienne. Le premier, âgé d’une trentaine d’années, est décédé des suites de ses blessures. Le second, né en 1998, est gravement blessé. Son pronostic vital n’est plus engagé. Le suspect, en fuite, a été repéré par les forces de l’ordre rapidement déployées sur place et abattu. Selon la procureure de Bordeaux, l’assaillant serait d’origine afghane. Il s’était vu accorder le statut de réfugié en septembre 2021 par l’Ofpra. Cette agression, sur fond d’un différend lié à la consommation d’alcool par les deux victimes durant le ramadan, laisse la capitale girondine sous le choc.

Hausse de l’insécurité

« C’est une terrible attaque. Je salue le sang-froid des policiers. Je voudrais également avoir une pensée pour les victimes et aussi pour les Bordelais qui sont témoins d’un accroissement de l’insécurité dans leur ville. » Contactée par BV, Edwige Diaz, députée du Rassemblement national de la Gironde, s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire à Bordeaux. Car cette attaque est loin d’être la première commise sur le sol bordelais. Tout le monde se souvient encore de la violente agression subie par une grand-mère et sa petite-fille sur le pas de leur porte, en juin 2023. Ce jour-là, Braihima B. avait brutalement tiré au sol la septuagénaire et la fillette avant de prendre la fuite. Les images diffusées sur les réseaux sociaux avaient suscité une vague d’indignation. En novembre, la même année, un adolescent de 16 ans était poignardé en plein centre-ville alors qu’il se promenait tranquillement avec sa petite amie. « Je ne reconnais plus Bordeaux », s’indignait alors la mère de la jeune victime. « C’est devenu insupportable d’y vivre », témoignent d’autres Bordelais, dans les colonnes de la presse locale.

Cette insécurité ne date pas d’hier. En juillet 2020, nos confrères de Valeurs actuelles constataient déjà une flambée des actes de violence et des délits : attaque à l’arme blanche, agression sexuelle, passage à tabac et règlements de comptes, rodéos, vols et cambriolages… Entre le 3 juin et le 23 juillet 2020, les journalistes du magazine comptabilisaient ainsi, a minima, 47 personnes blessées lors d’une agression à Bordeaux, dont 26 par arme blanche. Soit environ une attaque au couteau tous les deux jours dans cette ville longtemps connue pour sa tranquillité. Et si, pendant un temps, cette hausse de la violence était localisée dans certains quartiers fébriles, désormais, toute la ville, longtemps surnommée « la Belle endormie », semble concernée.

Résultat : Bordeaux apparaît à la peine dans le classement des villes françaises les plus sûres, établi par Le Parisien. En 2024, la capitale girondine arrive au-delà du Top 100, à la 110e place, derrière Paris.

L’aveuglement de l’extrême gauche

Même Pierre Hurmic, maire EELV de la ville depuis 2020, après des années d’alerte de l’opposition, semble sortir du déni. Quelques heures après cette attaque au couteau, l’édile admettait ainsi, au micro de BFM TV, ne « pas avoir attendu ces graves événements pour dire : il y a de l’insécurité dans la ville ». Une prise de conscience qui l’a conduit à augmenter la vidéosurveillance dans Bordeaux. Mais le réveil est tardif, regrette Edwige Diaz. « Cela fait des années que le Rassemblement national alerte, et aujourd'hui, ce sont les Bordelais qui payent le prix » de l'inaction, soupire la députée.

Malgré cette prise de conscience verbale, le maire écologiste refuse toujours d’armer sa police municipale. Pour Edwige Diaz, cette « idéologie d’extrême gauche qui refuse d’armer la police et que l’on retrouve à l’Assemblée nationale avec des élus de la NUPES qui appelle à désarmer la police nationale et à dissoudre les brigade anticriminalité (BAC) » est en partie responsable de la hausse de l’insécurité. À cela s’ajoutent, selon l’élue, « l’immigration, le communautarisme et l’aveuglement coupable des politiques ». Un cocktail explosif qui engendre une hausse inexorable de la violence. La députée dénonce, par ailleurs, la responsabilité des élus de la majorité qui, eux aussi, « restent dans le déni ».

Face à cette dégradation, Edwige Diaz en appelle au gouvernement : « Il faut que Darmanin cesse de gesticuler et agisse ! »

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

    • Difficile de nous refaire le coup du déséquilibré ou du loup solitaire, alors on élimine d’emblée la piste terroriste. C’est une rixe, une simple altercation sans gravité … avec tout de même deux morts et un blessé grave.

  1. Deux SDF algériens, deux bières, un demandeur d’asile afghan, une djellaba, un couteau à cran d’arrêt, une mise en bière, un blessé grave, un fusil d’assaut G36, 3 balles de 5,56×45, un homme abattu … et tout cela se passe en France. Quelle époque formidable.

  2. « La belle endormie » se réveille avec la gueule de bois !
    En ce qui concerne l’horrible attaque de la grand-mère et sa petite-fille, pourquoi en reste-t-on à « Braihima B. » ? Pourquoi juste le prénom ? S’il s’était appelé Dupont, il y a belle lurette que ça se saurait ! Pourquoi donc juste le prénom, pourquoi prendre des gants avec ce criminel ?
    Pour le reste, l’on sait maintenant que juste quelques heures plus tôt, vraiment très très peu de temps, que lors du conseil municipal un élu, un « hurluberlu vert », du camp du maire, avait défendu vertement, si j’ose dire, le fait que les policiers municipaux ne soient pas armés, au moins d’une arme leur permettant de vraiment leur permettre d’agir.
    Comme quoi il y a là un concours de circonstances qui ne va pas dans le sens du « vivre-ensembles « , et du « pas de vague » prônés par cette municipalité aux mains des vert-de-gris/LFI-Nupes !
    Le quotidien « criminel-charia-compatible » n’épargne plus aucun recoins de la France, oh pardon, de la Macronie.

  3. Et le Maire de Bordeaux, aussi rouge que l’arbre mort de Noël, persiste à ne pas vouloir armer les policiers municipaux. Les Bordelais, les Nantais, les Rennais, les Grenoblois, les Lyonnais, les Marseillais, sans oublier les Bisontins sont bien gardés par de pareils édiles !!

    • En tant qu ‘ancien Rennais , je suis bien d’accord avec vous , cela fait 47 ans que Rennes est à gauche !!

  4. Réveil tardif de l’écolo Hurmic, ce ne sont plus des arbres qui sont morts mais des bordelais. L’aveuglement de cette gauche est a vomir.

  5. Mais pas d’inquiétude, ces villes sont gérées par la gauche qui ont non seulement ont une grande responsabilité dans l’insécurité mais qui déborde de plus en plus dans les campagnes havre de paix il fut encore un temps.

  6. Les Verts peuvent se réjouir : c’est ainsi qu’ils parviennent au pouvoir. Mon peuple est fou et suicidaire.

  7. 1 L »OFPRA et le préfet doivent être poursuivis en justice pour leur faute professionnelle et le préjudice causé
    2 Quand on arrive à Bordeaux par le train et qu’on se rend de la gare au centre ville à pied il se peut qu’on soit dans la rue le seul Français sur des centaines de mètres et observé avec une curiosité hostile.

  8. Ne dramatisons pas et surtout ne réveillons pas la « Belle Endormie » qui fait de si beaux rêves. La solution ? Je l’ai et c’est très simple. Comme toujours, il suffit de se tourner vers les brillantissimes personnalités de gauche pour y voir plus clair, les bonnes analyses, les idées novatrices, les grandes réussites sont toujours venues de la gauche, quoi qu’on en pense sur BV. Contre le harcèlement de rue Caroline de Haas, proposait d’élargir les trottoirs. Ce n’est pas à Reconquête qu’on aurait eu une idée aussi géniale, il faut tout de même le reconnaître. Contre ce phénomène de violence désinhibée, d’attaques au couteau, de passages à tabac en série, quelle pourrait être la parade ? Il faut agrandir les cimetières et opter pour des inhumations en pleine terre, avec des cercueils en carton recyclé pour améliorer le bilan carbone et épargner les forêts. Le nec plus ultra restant bien sûr le compostage humain, mais ne brûlons pas les étapes …

  9. Reste t’il un seul endroit dans ce pays ou l’on se sente encore en sécurité , j’ai beau chercher je ne trouve pas . La faute à qui ?

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