Anne Hidalgo se verrait bien, à l’ONU, haut-commissaire aux réfugiés

Le maire de Paris serait assuré du soutien d’Emmanuel Macron.
Photo Pexels Xabioregi
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Après avoir, douze ans durant, trimballé les migrants du périph' aux bords de Seine en passant par les gymnases et les théâtres, Anne Hidalgo, maire de Paris, ambitionne une reconversion dorée à l’ONU. Soutenue par Emmanuel Macron, elle vise le poste de Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

L’information avait commodément fuité à l’automne : Anne Hidalgo ne briguera pas un troisième mandat à la mairie de Paris. Il faut le temps de préparer tout à la fois la succession au trône de la capitale et l’ascension de la dame vers des sommets internationaux. Toutefois, comme sa copine Martine Aubry, ex-maire de Lille, il se pourrait qu’Anne Hidalgo doive démissionner avant la fin de son actuel mandat. En cause, le choix de cette « reconversion » qu’on annonce forcément prestigieuse.

Jamais de sanctions, rien que des promotions

Rappelons-nous. C’était fin novembre 2024 et Le Canard enchaîné lâchait cette information aussitôt vigoureusement démentie par l’intéressée : Anne Hidalgo ne se présenterait pas pour un troisième mandat en 2026 car elle allait prendre, à Bruxelles, la tête d’une fondation pour l’environnement reliée à Bloomberg Philanthropies. La guerre de succession était ouverte.

Cette fois, la fondation Bloomberg – du nom de l’ancien maire de New York, roi de la finance internationale – passe au second plan ; ce serait plus qu’une solution de repli au cas où la dame n’accéderait pas à la fonction prestigieuse qu’elle ambitionne désormais : haut-commissaire onusien aux réfugiés, comme l’a révélé, ce week-end, La Tribune Dimanche. On nous l’assure, quels qu’en soient les détails, l’affaire est de toute façon entendue : « Lorsqu'elle quittera la mairie de Paris au printemps 2026, Anne Hidalgo prendra la direction d'une organisation internationale. » Et tant pis si elle laisse un Paris défiguré et enseveli sous les dettes, les gens comme elles ne connaissent jamais de sanctions, seulement des promotions.

Personne, d’ailleurs, ne semble se poser la question des compétences de ces politiques qui circulent d’un mandat à un autre, toujours sur le mode de l’ascension. Certes, Anne Hidalgo a fait de la capitale de la France un vaste campement de réfugiés, les trimballant de colline du crack en bords de Seine et de gymnases en théâtres, en passant par les occupations d’églises. Il y aurait une certaine logique à la voir à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), chargée de protéger les « migrants » et de leur offrir « des solutions durables de relogement et les aider à reconstruire leur vie ». Une philosophie qui se résume ainsi : « Notre vision est celle d’un monde où chaque personne contrainte de fuir peut se bâtir un avenir meilleur », ce que Mme Hidalgo n’a jamais réussi à réaliser pleinement pour les quelque 450.000 immigrés rassemblés dans Paris. Sans doute lui sera-t-il plus facile de gérer le sort des 13 millions de personnes déplacées actuellement recensées dans le monde.

Des entretiens d’embauche aux frais des Parisiens ?

Si la compétence de Mme Hidalgo à cette très haute fonction ne semble pas être une question, il en est une, en revanche, que se posent les Parisiens : qui a payé le déplacement à New York pour l’entretien d’embauche, les 3 et 4 avril ? Anne Hidalgo y a rencontré Antonio Gutterez, Secrétaire général de l’ONU, puis Jérôme Bonnafont, ambassadeur et représentant permanent de la France auprès de l’ONU à New York, puis de nouveau Michael Bloomberg, ancien maire de New York et « envoyé spécial du Secrétaire général sur l’ambition climatique et ses solutions » (sic) et, enfin, Adam Silver, avocat et président de la NBA. À moins que la future commissaire n’ait l’intention d’installer des paniers de basket dans les camps de réfugiés, on se demande si cette dernière rencontre n’aurait pas servi d’alibi aux trois autres…

Le voyage s’est en effet déroulé aux frais de la capitale, ce qui rappelle l’épisode du voyage en Polynésie française du maire de Paris, en octobre 2023. Allant prétendument « faire le point sur les Jeux olympiques » (précisément le spot de surf de Teahupo’o), elle en avait profité pour faire un détour et un séjour dans la famille. D’où l’ouverture, en novembre, d’une enquête pour « prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics », débouchant sur une perquisition des bureaux de la mairie de Paris.

Reste, enfin, la question de l’agenda : si elle accède au poste convoité de haut-commissaire au HCR, Anne Hidalgo devrait prendre ses fonctions le 1er janvier 2026, soit quelques semaines avant les élections municipales de mars. Cela la contraindrait à démissionner. Or, maintient son entourage, « il n’est pas du tout question qu’elle démissionne ». Comment faire, alors ? Pas de problème, les petits arrangements entre ennemis sont faits pour cela.

On nous l’assure, dans cette affaire, Anne Hidalgo a le plus chaud soutien d’Emmanuel Macron. Il pourrait donc insister pour que l’on diffère l’entrée en fonction de sa nouvelle amie – qui pourrait aussi lui renvoyer l’ascenseur en cas de besoin – ou, mieux encore, s’arranger pour faire accepter aux assemblées « un accord de cumul des mandats pour trois mois ». Comme dit la chanson, « Paris, c'est magique ! »

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

73 commentaires

  1. A la mairie d’Hidalgo, intrigué par de profondes rayures sur les parquets je les ais suivis comme des rails et surprises elles entraient dans le bureau de la maire. Sans doute la longueur des dents.

  2. Avec Macron, Hidalgo, Ursula et Lagarde…Au secours!…Il faut se réveiller et renverser la table, Davos, OMS etc… Qu’est ce qu’on attend?…

  3. Ben mon amie, avec le niveau d’anglais de l’Hidalgo elle a pas peur du ridicule ! ceci étant quand on est cornaqué par Freluquet 1er…. le sens du ridicule ne fait pas partie des attributs… Hélas

  4. Loin de Paris, elle permettra au moins aux Parisiens de respirer en partageant son inculture crasse devant L’ONU. Quoi d’autre à attendre d’une femme aux connaissances limitées qui confond le « roi Midas » avec un centre d’entretien pour les automobiles et les rives de la Seine aux plages de Ramatuelle ?
    Mais le plus dérangeant est la morale de cette histoire, c’est à dire que les derniers sont les premiers. Ce nouveau monde sera voué à sa perte car il est hors de l’ordre naturel des choses, là où le bon sens, la culture et l’intelligence deviennent des délits. Ainsi en ces fêtes de Pâques, Saint Macron priez pour nous, pauvres Français, qui expions notre normalité comme la fin de nos jours heureux grâce à vous.

  5. Macron soutient Hidalgo pour ce poste !?!?!!.. Il est vrai que Sarkozy avait soutenu Strauss-Kahn pour le direction du FMI en 2007…..

  6. Les copains et les coquins, ça marche toujours.
    On n’a pas exploité à fond l’incompétence d’Hidalgo.

  7. L’ONU n’est plus qu’un machin inutile, alors Hidalgo ne fera que l’enfoncer un peu plus.

  8. En effet, que peut-on refuser à la belle gauche. Et puis en cas d’orage, une instance internationale, c’est toujours bon de l’avoir dans sa poche.

  9. Notre Drame de Paris se verrait bien à l’Eau Nue . Sans doute parce qu’elle a gaspillé 1,4 millard d’€ pour faire trempette dans la seine . Sera t’elle dotée d’une immunité diplomatique ce qui lui permettrait de passer entre les gouttes d’une justice pas trop encline du reste à lui demander des comptes ?

  10. Ce poste de Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés , ne serait-il pas un bon moyen pour elle même de se réfugier au sein de l’ONU , afin d’obtenir une immunité la mettant à l’abri de toute tentative de représailles , suite à sa gestion calamiteuse de notre capitale .

  11. La justice a été plus rapide dans le cas du RN qu’elle ne l’est pour le voyage polynésien de la Drame de Paris. Et on nous dira qu’elle est impartiale.

  12. En faisant financer les associations immigrationnistes par le budget de la ville de Paris, elle semble avoir bien préparé son atterissage à l’ONU ! De là à dire que les impôts des Parisiens ont été utilisés à ces fins… il ya un pas que je ne franchirai pas.

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