À Nancy, des antifas perturbent la dédicace de Stella Kamnga

La librairie des Deux Cités, ouverte depuis plus d’un an, ne cesse de subir des dégradations à répétition, et la municipalité ne souhaite pas entendre les doléances, pour cause de divergence idéologique.
Capture d’écran (32)

Les antifas, premiers acteurs de la censure ? Samedi 12 février était organisée une dédicace du livre de Stella Kamnga, La France n’est plus la France. Dialogue non coupable (Verbe Haut), à la librairie des Deux Cités. Cette librairie est « le penchant provincial de la Nouvelle Librairie », comme l’explique le gérant, Alexis Forget. Le directeur de Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune, devait initialement être aux côtés de la jeune femme d’origine camerounaise pour signer son livre Zemmour Président (Ring) ; suite à un imprévu, le journaliste a annulé sa venue. Un duo qui n’était pas de gauche. C’est sûrement ce qui a poussé les militants d’extrême gauche à polluer l’événement.

Aux alentours de 14 h 00, une vingtaine d’antifas se regroupent devant la librairie. Peu de temps après, Stella Kamnga arrive et fend le regroupement d’agitateurs. « Le fascisme, c’est la gangrène. On l’élimine ou on crève », s’exclament-ils. « J’ai pris ça au second degré […] Je crois qu’ils étaient décontenancés », confie Stella Kamnga, en référence à sa couleur de peau. Pour la gauche radicale, une personne d’origine extra-européenne ne peut pas soutenir des idées dites de « droite ». Quand une dame lui a ouvertement fait un doigt d’honneur, la chroniqueuse a préféré répondre avec intelligence en lui disant : « Contrairement à vous, moi, je n’ai rien contre vous. » Agacé par le grabuge, le patron de la libraire, Alexis Forget, téléphone aux forces de l’ordre, qui ont simplement attendu que les manifestants partent d’eux-mêmes. Assez rare pour être souligné, cette fois-ci, les antifas n’ont pas saccagé la boutique.

La librairie des Deux Cités, ouverte depuis plus d’un an, ne cesse de subir des dégradations à répétition. Un jour, ce sont des jets de peinture sur la vitrine et, le lendemain, de la glu dans la serrure. Le magasin de livres ne compte plus le nombre de fois où la serrure a dû être changée. La situation ne s’améliore pas et la municipalité ne souhaite pas entendre les doléances, pour cause de divergence idéologique.

Samedi, du reste, le maire de Nancy, Mathieu Klein (coalition PS-PCF-EELV), qui marchait dans les rues de sa ville, s'est retrouvé face au rassemblement d’antifas. Au loin, Alexis Forget l'a reconnu et est allé à sa rencontre. « Avec toute la littérature non démocrate que vous diffusez […] je ne suis pas tenu de recevoir l’extrême droite à Nancy […] Je suis maire de tous les Nancéiens mais j’ai mes opinions et elles n’incluent pas les vôtres », s'est-il contenté de lui répondre. Les propos de l’élu local se comprennent à l’aune de son parcours politique. Jadis syndicaliste étudiant au sein de l’UNEF et militant très actif du lobby LGBT avec l’organisation d’un carnaval gay en 1996, il travailla ensuite notamment au cabinet de Martine Aubry alors qu'elle était premier secrétaire du PS.

La librairie des Deux Cités ne compte pas en rester là. « La librairie va porter plainte dans les prochains jours, tout en sachant que, comme précédemment, aucune suite ne sera donnée. En plus d’un an d’existence, nous avons déposé huit plaintes et mains courantes », déplore Alexis Forget.

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Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

77 commentaires

  1. La déclaration du maire de Nancy est surprenante, voire stupide. Alors, le lecteur pourrait penser que M. KLEIN est une personne particulièrement bornée. Il n’en est rien puisque, pour le remplacement du tramway sur pneu, il a choisi la solution, à savoir le trolleybus, prônée par une seule liste concurrente de la sienne et en plus qualifiée d’extrême-droite, faisant montre ainsi d’une très grande ouverture d’esprit.

  2. « des idées dites de « droite  » ? L’extrême droite en France, hormis quelques groupuscules néo-nazis insignifiants, est constituée par une partie des musulmans et l’extrême gauche.

  3. « Je suis maire de tous les Nancéiens mais j’ai mes opinions et elles n’incluent pas les vôtres »
    Il semblerait que l’inclusion ait ses limites, tout comme la liberté d’expression : vous avez le droit d’exprimer tout ce qui ne heurte pas ma sensiblerie, aurait-il pu dire.

  4. Voilà une belle brochette de racistes aux méthodes fascistes (pour employer leur vocabulaire).
    Quant au prétendu « maire de tous les nancéiens », son comportement contredit ses dires.

  5. UNE QUESTION ? qui finance ce groupe de casseurs raciste et anarchistes , constitués de nazis , et de racailles …..qui finance ces gens là , du fait qu’ils sont partout , dans toutes les manifestations , dans toute la FRANCE ….POURQUOI ?….monsieur DARMANIN ne fait rien pour pouvoir dissoudre ce mouvement , comme il a su le faire pour dissoudre les IDENTITAIRES ….finalement à qui profite ce groupe d’éléments incontrôlés ?

  6. Nous avons donc la preuve irréfutable que la police laisse faire ! puisqu’après avoir été appelée elle a gentiment attendu que ces racailles partent d’elles-même !!! Honte à elle !!! elle réagit beaucoup plus vite vis-à vis- des français et violemment !!!

  7. Si le triste sire qui vomit « l’extreme droite » est bien le maire de Nancy , il affiche simultanément son attachement à l’extreme gauche, ces pantins qu’il vaut mieux caresser dans une démocratie que de les avoir comme gouvernants !!! mais le maire de Nancy est sans doute un de ces « Bobos » inconscient qui surf sur la « bienpensance » !!! ça peut rapporter quelques voix

  8. Les idées de gauche sont minoritaires dans le pays mais conservent un pouvoir de nuisance énorme et que même si les patriotes arrivent au pouvoir , ce que j’espère , la chienlit sera très vite organisée par cette gauche totalitaire .

  9. Et on ose nous dire que nous sommes en DEMOCRATIE. J’espère que les Nancéens auront compris. qu’ils existent des maires qui se refusent à faire leur boulot au prétexte qu’il ont une idéologie autre.

  10. Pauvres nancéiens d’avoir porter cette coalition sectaire à la tête de leur ville. La prochaine fois peut-être qu’ils se bougeront pour aller voter. Respect à cette courageuse librairie!! Leur courage est impressionnant.

  11. Bel exemple de tolérance, de pluralisme, et d’ouverture d’esprit.
    Bel exemple de lâcheté de ces « antifas » masqués, grimés, cachés.
    Bel exemple de démocratie de la part de ce maire, qui n’est pas défenseur des valeurs de la république, mais d’une idéologie partisane et obsolète.
    Patience, nous allons bientôt démasquer et chasser ces imposteurs !

  12. C’est remarquable comme ces courageux aiment les masques, les capuches et les cols relevés. Nous manifestons, mais nous ne voulons pas risquer d’être identifiés.

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