[VIVE LA FRANCE] Renaissance du Collège royal et militaire de Thiron-Gardais racheté par S. Bern

Une ruine. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire l’état dans lequel se trouvait le Collège royal et militaire de Thiron-Gardais, lorsque Stéphane Bern en a fait l’acquisition, en 2012. Difficile d’y croire, aujourd’hui, alors que plusieurs années de rénovation ont redonné toute leur superbe à ces lieux chargés d’Histoire.
« Tous les volets tombaient en morceaux, les mauvaises herbes grimpaient partout, des pierres abîmées sur toute la maison, décrit le célèbre animateur radio, dans une émission consacrée à l’édifice, sur France 3. On aurait pu tourner Les Oiseaux d’Hitchcock, c’était vraiment une masure qui tombait en ruine. »
Dans l’entrée, en effet, le plafond crevé laisse voir directement une charpente en bien mauvais état, qui s’est, de plus, décalée de 35 cm de son emplacement d’origine. Rien qui ne décourage toutefois cet amoureux du patrimoine : « N’importe qui aurait pris ses jambes à son cou ; pourtant, j’ai eu comme une révélation », explique-t-il, au micro de France 3.
Un coup de foudre pour un site en ruine
Tombé sous le charme de cet ancien collège militaire, niché dans le Perche, Stéphane Bern se lance le défi fou de l’acquérir pour le restaurer intégralement. Édifié à partir des restes d’une abbaye bénédictine du XIIe siècle, l’édifice a d’abord accueilli les enfants de la noblesse des environs avant d’être choisi par Louis XVI pour devenir l’un des onze collèges royaux et militaires destinés à former les futurs élèves de l’École militaire de Paris.
La chute de la royauté marque le déclin du collège, qui ferme ses portes en 1793. Symbole d’un ordre déchu, il n’est dès lors plus qu’une gigantesque carrière de pierres utilisées pour construire les maisons du bourg. L’abbaye est dévastée et son chœur gothique s’effondre.
Le site reprend vie avec l’installation d’un botaniste, André Guillaumin, qui entreprend de restaurer le site. Il fait des jardins du collège une magnifique plantation d’arbres exotiques.
Après lui, les bâtiments sont peu à peu laissés à l’abandon, malgré leur rachat par le conseil départemental d'Eure-et-Loir, en 2005. Pourtant, quand il passe la grille de cet ancien collège, par un froid matin de décembre 2012, Stéphane Bern en est tout bonnement séduit : « Sur le moment, je trouvais que ça avait un charme fou et je suis tombé amoureux de l’endroit », explique-t-il. Un véritable coup de foudre, donc, qui ne le laisse pas tout à fait lucide : « Je n'ai absolument pas mesuré l’ampleur des travaux », avoue l’animateur, qui dit s’être « endetté jusqu’au restant de ses jours » pour financer la restauration de sa nouvelle propriété.
Commencent, en effet, de longues années de travaux. Très attaché au patrimoine et à l’Histoire qu’il porte, Stéphane Bern a fait le choix d’une restauration la plus traditionnelle possible, qui conserve au maximum les matériaux d’origine.
Au total, ce sont cinquante artisans, compagnons et ouvriers des métiers d’art qui se sont succédé sur le chantier, contribuant à redonner sa splendeur au collège de Thiron-Gardais. Quatre ans après son rachat, l’édifice a pu ouvrir ses portes au public, pour le plus grand bonheur des visiteurs et des habitants du village percheron. Très présent sur le chantier tout au long des travaux, l’animateur a peu à peu adopté cette petite commune eurélienne dont il a fini par faire son lieu de résidence et a même été élu conseiller municipal, l'an passé, à l'occasion d'une élection partielle.
Un chantier exemplaire
Il décrit cette longue renaissance comme « une aventure exaltante », mais surtout une expérience décisive : « J’ai pris conscience de l’importance de la sauvegarde du patrimoine, explique-t-il, parce que j’ai mené l’expérience de A à Z. Je crois à la valeur de l’exemple ; on est beaucoup plus légitime, ensuite, pour se permettre de dire à la télévision : "Écoutez, franchement, ça vaut le coup de sauver le patrimoine". » À la fin du chantier, en effet, en 2017, l’animateur a pris les commandes de la Mission Patrimoine, qui a permis la restauration de près de 1.000 sites historiques depuis sa création.
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Et pour faire vivre sa nouvelle demeure et entretenir l’histoire de ses jardins exotiques, il organise chaque année une Fête des jardins, qui réunit des passionnés de jardins, professionnels et amateurs, dans la cour du collège de Thiron-Gardais. Rendez-vous ce week-end, donc, pour découvrir ce site plusieurs fois centenaire, rescapé du temps et témoin d’un incroyable travail de restauration.
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15 commentaires
M. Bern a une résidence dans cette commune. Il est sincère dans ses propos et démarches. Rien d’étonnant, donc. Bravo !
Tous les animateurs doivent s’y mettre : Cyril Hanouna et le château de Versailles, Arthur avec le château de Saint-Germain, et ainsi de suite. les momuments seraient mieux exploités, mieux entretenus, avec du personnel qui travaille et ne fait pas la gueule, comme dans les musées nationaux.
C’est bien d’avoir de bonnes nouvelles de temps en temps
Chaleureux remerciements à M. Stéphan Bern pour avoir sauvé l’un des fleurons de notre patrimoine. Encore une dégradation, une ruine à mettre au compte de la Révolution… Combien de sanctuaires, d’ouvrages architecturaux, détruits par leur faute ? Le début d’une déchéance qui se poursuit de nos jours !
Bravo et mille fois merci M. Bern !
Tant d’argent gaspillé par ailleurs, notamment sur le « service public », gouffre financier stérile qui nous saigne, alors que nous pourrions largement, avec cet argent, restaurer tous nos bâtiments historiques.
Merci S. Bern, pour ce bel exemple.
Bravo merci.
Une belle réussite c est magnifique. Merci monsieur Bern
YES Man; juste que la capacité d’endettement de S.B. doit être importante. Connaîtra-t’on un jour le montant des travaux? (Une cagnotte peut-être serait utile?) Bravo, courage et bonne chance !
une cagnotte ,oui très bonne idée et beaucoup mieux que celle pour faire la guerre !!
Cet article ravive chez moi la réflexion d’un de ses invités de l’époque lors d’une émission sur une grande radio nationale !
il a une belle conviction ,il faut protéger nos monuments. Pourvu que cela dure ???
On aime ou non Stéphane Bern mais reconnaissons-lui l’amour de notre patrimoine et de notre histoire
Je laisse le côté « sirupeux » qui m’agace sérieusement chez Stéphane Bern mais il faut lui rendre cette justice : c’est un sacré travailleur. Il est courageux, créatif et très actif. Je lui souhaite bonne route sans aucune prétention car lui-même se guide seul et est très apprécié dans les milieux qu’il côtoie.
Magnifique aventure. Félicitations.