20 avril 1968 : un député anglais anti-immigration prédit « des fleuves de sang »

Le samedi 20 avril 1968, un responsable politique anglais de 56 ans monte à la tribune lors d’un rassemblement du Parti conservateur à Birmingham. Cet homme élégant - veste, cravate, gilet -, cultivé – il a étudié le latin et le grec à Cambridge, les cultures orientales et africaines à l’université de Londres et il maîtrise une langue d’Inde, l’ourlou -, est député conservateur depuis 1950. C’est une valeur montante des Tories. Outre son mandat à la Chambre, il a été très jeune secrétaire financier du Trésor, puis ministre de la santé trois années durant, jusqu’en 1963. Son nom est régulièrement cité pour occuper le 10 Downing Street. Ce 20 avril 1968, alors que la France gronde à quelques semaines du soulèvement étudiant de mai 68, Enoch Powell pose ses notes devant lui et entame un discours qui va rester dans les mémoires comme le premier tocsin sonné en Europe sur une question amenée à envahir tout le discours politique : l’immigration. Ce discours visionnaire, dit « des fleuves de sang« », va lui coûter sa carrière.
Sans précédent en mille ans d'Histoire
Dans sa circonscription de Wolverhampton, près de Birmingham, Enoch Powell a vu les premiers effets de l’immigration. Il a imaginé la suite. Il a lu dans l’avenir les coups de feu, les coups de couteau, les agressions, les viols, les déménagements forcés de ceux qui ne peuvent plus vivre là, la mutation des cultures et des peuples. Sa conviction est faite. Enoch Powell a en tête le destin de ceux qui ont dit non à la dégringolade : les figures de Churchill ou de Gaulle l’inspirent. « La fonction suprême de l’homme d’État est de protéger la société des maux prévisibles », commence-t-il à la tribune. Et il décrit ce qui va paralyser l’Europe, des décennies durant : « Il est impossible de démontrer la réalité d’un péril avant qu’il ne survienne : chaque fois qu’un danger progresse, le doute et le débat demeurent toujours possibles au sujet du caractère réel ou imaginaire. » Et puis, les périls de demain, quelle que soit leur importance, passent derrière ceux d’aujourd’hui. Mais voilà, l’homme a du souffle, de la hauteur de vue, l’amour de son pays et le respect de ceux qui l’ont élu.
Viol démocratique
Il raconte qu’un homme lui a parlé, un électeur anglais de la rue. Que cet homme pousse ses propres enfants à fuir le Royaume-Uni dont la population aura changé d’ici quinze à vingt ans, lui dit cet homme. Cet Anglais décrit ce que Renaud Camus appellera le « Grand Remplacement », soit les conséquences civilisationnelles d’une immigration sans frein. « La transformation radicale à laquelle nous assistons aujourd’hui est sans précédent en mille ans d’Histoire », constate Powell. « Dans toute l’Angleterre, des régions entières, des villes, des quartiers seront entièrement peuplés par des populations immigrées et par leurs enfants », prévient-il. Les immigrés seront 5 à 7 millions en l’an 2000, dit-il. Il voit clairement le potentiel de destruction des politiques d’immigration : « Quand les dieux veulent détruire un peuple, ils commencent par le rendre fou », dit-il en citant Virgile. Or, explique cet Anglais courageux et fin lettré, quinze ans avant Le Pen, « l’arrivée d’éléments étrangers dans un pays, ou au sein d’une population, a des conséquences radicalement différentes selon que la proportion est de 1 % ou de 10 % ». Ses mots embrassent le destin d’une terre et de son peuple : « J’ai l’impression de regarder ce pays élever frénétiquement son propre bûcher funéraire », lance Powell, qui parle pour la première fois d'« immigration de peuplement ». En 1968, alors que le gaullisme prend l’eau en France, Powell met le doigt sur le viol démocratique qui a accouché de cette situation. « Pour des raisons qu’ils ne comprennent pas, en application de décisions prises à leur insu, pour lesquelles ils ne furent jamais consultés, les habitants de Grande-Bretagne se retrouvent étrangers dans leur propre pays. » Enoch Powell annonce aussi la chape de plomb à venir : ceux qui sont d’accord avec lui « craignent des poursuites ou des représailles si cela se savait ».
Le député anglais a enfin saisi les limites de l’intégration : « Cette intégration, la plupart des immigrés ne l’ont jamais ni conçue ni souhaitée. »
« Le Tibre écumant de sang »
Alors, que faire ? « Comment réduire l’ampleur du phénomène ? », interroge Powell. Il répond simplement : « Il faut stopper, totalement ou presque, les flux d’immigration entrants et encourager au maximum les flux sortants. » Rien de plus légal et humain. Il veut encourager ceux qui, « moyennant une aide généreuse, choisiraient soit de retourner dans leur pays d’origine, soit d’aller dans d’autres pays désireux de recevoir main-d’œuvre et savoir-faire ». Car Powell rappelle que les citoyens immigrés ou non sont égaux devant la loi.
Croit-il vraiment au retour choisi ? Il lance cette phrase admirable, puisée dans L’Éneide de Virgile : « Je contemple l’avenir et je suis empli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément "le Tibre écumant de sang". »
Il n’a commis aucun des écarts de langage qu’on a reprochés à Le Pen, et pourtant, Enoch Powell ne sera pas Premier ministre, ni même à nouveau ministre. Écarté, diabolisé, il ne retirera pas un mot de son célèbre discours, jusqu’à sa mort le 8 février 1998, à 85 ans.
Les fleuves de sang sont venus. Les attentats du Bataclan, celui de l’Hyper Cacher ou de Nice, les meurtres au couteau, les destins brisés de Lola, de Matisse, de Thomas, de Philippe, de Shemseddine, de Philippine et tant d’autres drames petits ou grands en témoignent. Bien sûr, la presse de gauche mitraille régulièrement celui qui avait annoncé le malheur à venir. Dans un article de 2022, Mediapart cloue son cercueil de cette phrase : « Ce discours, typique de l’imaginaire fascisant, s’alarmait d’un prétendu péril, exagéré à l’extrême et secrètement souhaité. » Bien vu, l’aveugle !
Photo : Enoch Powell en compagnie de l'écrivain Barbara Cartland en 1973 à Londres.
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44 commentaires
« Mais voilà, l’homme a du souffle, de la hauteur de vue, l’amour de son pays et le respect de ceux qui l’ont élu. »… un peu comme chez nous… mais moins ici quand-même non? TOUT est dans ce discours. La situation de Powell est dépassée aujourd’hui. En Angleterre; en Belgique, en Suède, en Allemagne et chez nous. Zemmour a repris le témoin, et, est tout pareil voué aux gémonies, vilipendé, insulté, condamné même. Pour dire LA vérité qui, comme l’éléphant dans le salon, ne peut être perçue par les ceusss qui ont courte vue. Le Tibre sera un jour « rouge de sang ».
Ce qui me » console », si toutefois je puis utiliser ce terme,car il ne me reste plus que ça, c’est que ceux qui ont provoqué, toléré, encouragé et défendu l’immigration par toutes sortes de théories, dogmes, slogans, votes, manifestations etc… vont aussi payer le prix de leur gabegie,et finalement, ça ne sera que justice,car pourquoi serait-ce toujours le petit peuple historique qui en ferait les frais ? Ces gouvernants, politiques, ces « citoyens » formatés pour aggraver la situation, seront comme nous, car des massacres il y en aura d’autres tout comme il y aura des Oradour sur Glane en France,rappellez vous il y a deux semaines du jugement d’invidus voulant exterminer un village. Donc à ceux qui ont permis ces horreurs passées et futures,je leur dis » Vous avez voulu cela ? Et bien vous l’avez ». Cependant,je ne vous remercie pas et vous rendrez compte devant l’histoire.
Oui Boxer, la Révolution a mangé ses partisans et Robespierre est mort ainsi pour que le pays revive .
Les. Visionnaires ont souvent raison.
Malheureusement nous avons un peuple d’ignares et ce n’est pas l’éducation nationale qui va relever le niveau.
C’est ce que j’appelle le syndrome CENDRILLON. Des étrangers prennent possession de votre maison et vous condamne à travailler plus pour les
entretenir. Vous devenez esclave en votre propre demeure et devez ensuite vous plier à leur mode de vie.
Nous devrons choisir notre destin, soumission ou rébellion.
Vu la léthargie des français, je vous laisse deviner.
Encore un homme qui n’à pas été pris au sérieux. Sans que nous soyons des êtres super doués, ou prophètes, nous avons vécu en Algérie, et à la fin de la guerre d’Algérie, nous avions prédit que dans 60 ans, la guerre serait chez nous par des arabes souhaitant la revenche. Quand j’entends B. RETAILLEAU, dire que le peuple Algériens n’est pas le Gouvernement Algérien, il est bien naïf, d’autres se trompe à commencer par macron et tous ces sbires. Pourquoi voulez-vous que le peuple Algériens soit dissidents de leur gouvernement. Vous vous trompez, les musulmans adorent Allah, et se feront tuer pour Allah. Ils ont besoin d’un Raïs (un chef) chez nous un dictateur. C’est la religion Musulmane qui dit qu’Allah est grand, et ses paroles sont paroles d’évangiles. Pour l’instant, ils ont 7 siècles de retard, et ce retard sera compris dans mille ans, comme toutes les religions monothéistes. Il y aura encore beaucoup de massacres dans le monde, à moins d’une guerre nucléaire résolve ces problèmes.
Costes,En tant que pied-noir je confirme vous propos et mon père policier à cette époque m’a tenu les mêmes paroles. La majorité des français regardent ailleurs,grand bien lui fasse, perso je reste attentif et Lucide
Les français subiront le même sort, certains consentants, d’autres indifférents. Nos hommes politiques nous on préparé un enfer, la gauche s’est fait l’instrument des mondialistes qu’ils prétendent combattre. La gauche en est maintenant réduite à quémander les voix des nouveaux colons.
Très juste mais il ne faut pas oublier que ce monde que vous citez est devenu majoritaire en ce Pays France ce qui n’arrange pas les choses pour l’avenir. Et puis n’est-ce pas le résultat de la République gauchiste, destructrice et fainéante sans oublier ses massacres et ce depuis qu’elle existe ?
Aveugle celui qui ne veut pas voir comme cette gauche qui mieux encore favorise ce remplacement uniquement par electoralisme.
Actuellement, nous avons un parti Reconquête qui ose parler de ce grand remplacement et pourtant aucun député à l’AN ! C’est le tort d’avoir raison trop tôt !
Il faut le répéter, l’Europe géographique porte en elle les gènes du suicide depuis septembre 1914.
L’Europe depuis qu’elle existe a simplement pris à son compte les rêves de Hitler cela se confirme tous les jours par le boulimisme et les contraintes que fait subir l’UE.
Je salue la dignité de votre article et l’effroi qu’il suscite. Une civilisation qui va à son enterrement. Le poison lent à fait son effet. L’accoutumance a rendu aveugle. Il faut trouver le courage de renaître.
Quand on voit que Renault Camus ne peut pas obtenir son ESTA pour la GB , qu’il doit obtenir un visa pour participer a un congrès.
Cinquante ans plus tard le sang a assez peu coulé , la population d’origine anglaise s’est laissée envahir par des flux migratoires en provenance des anciennes colonies , ces nouveaux venus se sont installés , ont imposé leurs modes de vie , et leur religion dominante la religion « de paix et d’amour ».
Plusieurs villes anglaises, dont la capitale , sont gouvernées par des maires pratiquant la religion « de paix et d’amour » , un lord pratiquant la religion « de paix et d’amour » organise le pèlerinage dans la ville sainte de cette religion , les politiciens et le roi se précipitent pour participer à une cérémonie traditionnelle de cette religion , des tribunaux appliquent la loi de cette religion en matière civile en première instance , des quartiers appliquent la loi de cette religion sur leur territoire , un gang pratiquant cette religion a violé et tué des centaines de jeunes filles blanches pendant dix ans dans l’indifférence complice des politiciens , des policiers , des juges , de la presse .
Ainsi finit la plus vieille démocratie d’Europe qui avait su résister à Napoléon et à Hitler .
La France et d’autre pays en Europe suivent le même chemin .
Les cassandres ne sont jamais écoutées .. et apres ils est trop tard
De la main d’œuvre pas chère et des consommateurs, c’est de ça dont le libéralisme mondial à besoin. L’immigration est juste un outil économique pour maintenir cette caste au pouvoir, même si c’est au prix des nations et des civilisations. Nul doute, donc, que la « City » ait vu d’un très mauvais œil ce discours et s’est occupée d’écarter à jamais ce député, pour pouvoir continuer à manœuvrer à sa guise.
,l immigration est juste leur bras armé pour anéantir nos civilisation, les guerres , les pandémies feront le reste pour réduire la population mondiales à 500 millions d individus pacifiques , pucés et aux ordres des maîtres du monde
L’immigration pour reprendre un autre lecteur n’est rien d’autre qu’un phénomène économique généré par le grand capital apatride accentué par une idéologie gauchiste des droits de l’homme.
Et le pire est à venir.
Nos élites n’en démordent pas, nous nous devons de recevoir, loger, nourrir, soigner, aimer, des hordes d’individus mal intentionnés. Étant entendu que lesdites élites ne souffriront pas de cette submersion migratoire, en tout cas pour l’instant peut-être, car ils sont utiles à l’envahisseur.
Mais lorsque la France sera terre d’islam, la peau de nos élites ne vaudra pas cher.
La seule solution pour que l’évidence du grand remplacement soit acceptée par les bien pensants serait qu’elle soit portée par les gauchistes.
Regardez le cas de l’antisémitisme, impitoyablement réprimé par la justice du temps du RN, il est dorénavant parfaitement impuni, quand il est pratiqué par LFI.
Parfaitement réel.
La remigration droit être rendue désirable par des incitations de toutes natures.